Saturday, July 13, 2013

Retour de Ravalomanana : Omer Beriziky répond au FFKM


Pour le Premier ministre de consensus, les conditions requises pour le retour de l’ancien président ne sont pas encore tout à fait réunies. Interview exclusive.
Midi : Le FFKM estime qu’avec le président de la Transition, vous constituez un blocage au retour au pays de l’ancien président, Marc Ravalomanana, quelle est votre réaction ?
Omer Beriziky :« Cela n'est pas vrai, en ce qui me concerne. J'ai essayé autant que possible de mettre en oeuvre la Feuille de route sans restriction aucune et le retour de l'ancien Président Ravalomanana en fait partie en son article 20. Pour ma part, j'estime avoir fait de mon mieux pour sa réalisation. Mais les efforts dans ce sens n'ont pas été consentis de la même façon par tous les hauts responsables de la Transition aussi bien civiles que militaires. La justification donnée dès le départ était qu'il fallait que toutes les conditions de sécurité requises pour ce retour soit assurées. A mon humble avis, les hauts responsables des forces de l'ordre ont estimé que ces conditions ne sont pas encore tout à fait réunies jusqu'à ce jour. En effet, lors de notre réunion avec Mgr Odon Razanakolona, Président du FFKM, les responsables des Forces de l'ordre ont affirmé que le retour de l'ancien président était décidé trop hâtivement alors qu'il fallait s'assurer de tous les préalables nécessaires pour que ce retour se fasse dans les meilleures conditions possibles. Il ne s'agit pas uniquement ici de la sécurité de l'ancien Président lui-même mais aussi de l'ordre public en général. D'où la réunion entre le FFKM et les responsables des Forces de l'ordre après la rencontre au CCI Ivato ».
Midi : Certaines entités politiques préparent actuellement la nomination d’un nouveau Premier ministre, qu’en pensez-vous ?
O.B :« Je pense que si nous voulons respecter la Feuille de route, il n'est pas utile de nommer un nouveau Premier ministre.  A moins d'opter pour une autre voie de sortie de crise. Dans ce cas, ma mission en tant que Premier ministre d'une Transition d'Union Nationale étant compromise, il serait alors plus logique de nommer un nouveau Premier ministre ».
Midi : Le processus de sortie de crise semble actuellement bloqué, à votre avis, qu’est-ce qu’on doit faire ? Convaincre la Communauté internationale d’accepter la candidature d’Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka, ou plutôt inciter ces derniers à renoncer à leur candidature ?
O.B :« Madagascar ne peut pas s'écarter de la Communauté Internationale et aller vers l'organisation d'élections unilatérales. C'est pourquoi, au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, si j'étais à la place de ces 3 candidats contestés, je retirerais ma candidature et me désisterais ».
Midi : Actuellement, les débats sur l’ordre des élections sont relancés, à votre avis, quelle élection doit être organisée en premier lieu, la Présidentielle, les législatives, ou bien une élection constitutionnelle ?
O.B :« Si je me réfère à la Feuille de Route, je ne dois pas interférer dans la responsabilité de la CENI-T. Il est de mon devoir de respecter l'indépendance de cette Institution qui a la responsabilité de déterminer  le calendrier électoral avec les experts des Nations unies. Mais si au final, on se trouvait dans l'obligation de changer l'ordre des élections, alors j'opterais certainement pour l'élection constitutionnelle. Parce que j'estime qu'il faut partir de la base qu'est le texte fondamental pour aller vers les autres élections ».
Propos recueillis par Davis R de Midi Madagascar


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