Monday, July 22, 2013

Madagascar: le blocage perdure autour de la restructuration de la Cour électorale spéciale


A Madagascar, les discussions doivent se poursuivre ce mardi 23 juillet au sein du gouvernement sur le sort de la CES, la Cour électorale spéciale, pierre angulaire du processus électoral. La communauté internationale réclame sa restructuration après sa décision du 3 mai. Ce jour-là, les neuf magistrats de la Cour avaient validé les candidatures controversées d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. La communauté internationale campe sur sa position et réclame toujours le retrait des trois candidats. Coté malgache, les différentes parties n'en démordent pas et le blocage perdure
.

Plusieurs heures de débat et toujours pas de consensus. Le conseil de gouvernement sur la réforme de la Cour électorale spéciale illustre encore une fois les différends qui traversent la classe politique.
La composition de la Cour fait débat, mais aussi la manière de la modifier: faut-il une proposition de loi à faire passer devant le Parlement - ce qui prendrait plus de temps -, ou bien une ordonnance présidentielle comme le réclame la communauté internationale ?
Andry Rajoelina pencherait pour la première option. L’actuel président de transition, candidat à la présidentielle, s’est envolé hier jusqu’en Tanzanie pour une nouvelle rencontre avec le président Kikwete, qui est aussi président de la troïka de la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe.

Manifestation dispersée
Alors que la communauté internationale menace de prendre des sanctions ciblées contre les acteurs malgaches, les positions se maintiennent donc. Pourtant, sans solution politique, pas de nouveau calendrier électoral. C’est demain, le 24 juillet, que devait avoir lieu le premier tour de la présidentielle reporté sine die.
Toujours à Antananarivo, une manifestation rassemblant une centaine de personnes a été dispersée lundi par la police, à coup de gaz lacrymogènes. Cette manifestation était menée par un des 41 candidats à la présidentielle, Laza Razafiarison. Ce dernier proteste contre le blocage politique actuel et réclame la tenue de l’élection présidentielle.

Par RFI

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