Sunday, June 30, 2013

L’agriculture en Afrique et à Madagascar : un secteur fragilisé


(MFI) L’agriculture a depuis longtemps été vue comme le « socle » du développement en Afrique, et la mauvaise gestion du secteur comme la cause directe de son échec : de René Dumont à Edgar Pisani, pour beaucoup d’auteurs l’Afrique est agricole avant tout, et les politiques suivies en la matière ont débouché sur une impasse.
De fait, l’agriculture constitue la base de l’économie pour beaucoup d’Etats du continent. Au Mali comme à Madagascar, la population compte plus de 70 % de paysans, et en tout le secteur agricole fournit 57 % des emplois du continent. Pourtant, le secteur ne contribue que pour 17 % à son PIB. Dans de nombreux pays, il est notamment fragilisé par sa dépendance vis-à-vis des cultures de rente développées pendant la période coloniale et destinées à l’exportation. L’économie du Ghana, par exemple, est tributaire de l’évolution des cours mondiaux du cacao, celle du Mali des cours du coton, celle du Kenya des cours du thé. Certaines de ces cultures ont conduit à l’appauvrissement des sols, comme au Sénégal où la monoculture de l’arachide a abîmé durablement un écosystème déjà fragile, ou en Côte d’Ivoire où la culture du cacao s’est faite au détriment du couvert forestier.
Extensive, majoritairement constituée de petites exploitations familiales, qui combinent élevage et cultures vivrières pour la satisfaction des besoins locaux, l’agriculture africaine souffre d’un manque de compétitivité. Dans un contexte de croissance démographique, l’Afrique est ainsi le seul continent où la production agricole par habitant a baissé au cours des quarante dernières années. Le peu d’attention que les gouvernements ont accordée au monde rural depuis les indépendances serait en cause. Les prix payés aux producteurs ont toujours été très faibles et la plus-value tirée de l’agriculture a été la plupart du temps utilisée pour assurer la paix sociale et le développement des villes. Dépourvues de protection sociale, d’accès facile au crédit, de moyens pour maîtriser l’eau, pour stocker et commercialiser leurs récoltes, de systèmes de retraite et de santé, les populations rurales disposent aujourd’hui de peu d’infrastructures : écoles, dispensaires, routes, approvisionnement en eau et électricité sont insuffisants, voire inexistants. Du coup, les paysans n’ont pas les moyens d’entretenir le capital foncier national qui se dégrade petit à petit et devient de moins en moins productif. De mauvaises conditions climatiques, comme les périodes de sécheresse des années soixante-dix au Sahel, font partie des facteurs qui ont aggravé cette situation.


Ajustement structurel et accords de Marrakech de l’OMC ont imposé la libéralisation

Les programmes d’ajustement structurel, prescrits à la fin des années quatre-vingt par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, n’ont pas arrangé les choses. L’ajustement structurel a été préparé par le fameux rapport Berg, Le développement accéléré en Afrique au Sud du Sahara (1981). Celui-ci, tout en insistant sur le caractère surtout rural de la pauvreté et la nécessité de redonner la priorité à l’agriculture vivrière, aux petits exploitants et aux coopératives, a ouvert la voie à une libéralisation de l’économie toujours d’actualité. Les grands organismes multilatéraux ont ainsi obligé les Etats à se retirer du secteur agricole, mis fin aux systèmes de stabilisation des prix, entraîné la fermeture des offices publics de commercialisation, supprimé les subventions à l’achat d’intrants ainsi que les organismes de recherche et de vulgarisation. Au final, les paysans se sont retrouvés sans ressources, financières comme techniques.
Ces orientations ont été renforcées, en 1994, par les accords de Marrakech signés, dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce, pour favoriser la libre circulation des produits agricoles. Avec eux, la marge de manœuvre des Etats sur le contrôle de leurs importations a encore diminué. Le faible niveau des droits de douane commun à l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, adopté en 1997, est allé dans le même sens. Extrêmement bas, il a laissé grandes ouvertes les frontières de ses pays membres aux produits vivriers extérieurs. S’il a arrangé à court terme les gouvernements, qui pouvaient nourrir à bas prix leur population grâce aux importations, ses répercussions ont été considérables pour les paysans. Concurrencés par les produits subventionnés et les excédents à bas prix des pays développés, les producteurs n’arrivent plus, depuis, à vendre correctement le fruit de leur travail sur leurs propres marchés. Ils sont devenus de plus en plus pauvres : au Sénégal, plus de 70 % d’entre eux vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté.


Favoriser l’agriculture familiale, pourvoyeuse d’emplois

Pour tenter de sortir de cette spirale de la pauvreté, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, lors du sommet de Maputo (Mozambique) en 2003, se sont engagés à doubler en cinq ans la part des budgets nationaux consacrés à l’agriculture et d’atteindre 10 %. Conscients de la nécessité de se moderniser, les paysans s’organisent eux aussi. Ils ont créé, au cours des années quatre-vingt-dix, des plate-formes régionales actives sur le plan national et international, à l’image du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest (Roppa). Ensemble, ces organisations plaident pour l’adoption de régimes fonciers qui permettraient de sécuriser les paysans, demandent à bénéficier du même niveau d’investissement que les villes, réclament la protection des filières agricoles, la reconnaissance d’un statut juridique pour les travailleurs du monde rural, l’accès à une protection sociale. Surtout, elles s’opposent à la volonté de plusieurs gouvernements (du Sénégal et de Madagascar, notamment) de développer une agriculture industrielle, gérée par des investisseurs privés, travaillant pour l’exportation et employant une main d’œuvre salariée, et de reléguer au second plan l’agriculture familiale, pourtant beaucoup plus pourvoyeuse d’emplois.
Fanny Pigeaud.
Jean-Claude de L’Estrac quand à lui, réaffirme sa foi en Madagascar. Deux jours de réflexions pour chercher une solution pour booster la production agricole dans le pays.
Une preuve de confiance. Malgré la déficience du pays, la Com­mission de l’océan Indien (COI) croit en la potentialité agricole de Madagascar. Elle affirme, à travers son secrétaire général Jean-Claude de L’Estrac, que la Grande île peut être la solution à la dépendance de la région à l’importation des denrées alimentaires. Elle croit ainsi qu’en boostant sa production agricole, Mada­gascar peut atteindre le summum de sa potentialité.
« Les problèmes rencontrés par Madagascar sont solubles. Il y a la possibilité, en relativement peu de temps, de soutenir une amélioration de la production agricole, de sa qualité, des filières de commercialisation suivant des normes phytosanitaires reconnues », a indiqué le secrétaire général de la COI dans son discours, lors de l’ouverture officielle de la réunion sur « La sécurité alimentaire dans l’Indian­océanie - Investir dans la production agricole », dans la matinée d’hier. Celle-ci se tient à l’hôtel Roches Rouges à Mahajanga depuis hier et se terminera mercredi. « Pour cela, il faut investir dans les ressources humaines, les infrastructures, l’accompagnement des communautés d’agriculteurs », a-t-il souligné.

Chance à saisir
D’après Ziva Razafin­tsalama, spécialiste sénior en développement rural de la Banque mondiale, lors de son intervention devant un panel des partenaires de développement en fin d’après-midi, « Madagascar a le gap de rendement le plus élevé dans le monde. C’est un indicateur de potentialité qui mérite d’être soulevé ». Or, il explique qu’en augmentant ne serait-ce que peu le rendement, le pays peut déjà remplir ce gap. Il a appuyé sa théorie grâce à l’exemple de la filière riz. « Chaque année, Mada­gascar importe 100000 à 200000 tonnes de riz. Si la production passe de 2,5 tonnes à 3 tonnes par hectare, on peut dépasser ce volume d’importation. Le pays deviendrait même excédentaire », a-t-il avancé.

Judicaëlle Saraléa




Mort pour la France


Il y eut 41 000 malgaches parmi les 400 000 étrangers qui sont venus aidés la France pendant la guerre de 14-18, soit plus de 10% du total des étrangers. 



La plupart de ces poilus malgaches ont été "acclimatés" dans un camp du côté de Fréjus, dans le sud de la France où il faisait moins froid avant d'être envoyés au front qui se situait essentiellement dans le nord, vers les Ardennes. Ils y étaient parqués avec d'autres compagnons d'infortune venus des autres territoires de "l'Empire colonial français", tels des viet-namiens (ou annamites comme on les appelait à l'époque), des magrhebins, des africains (les fameux tirailleurs sénégalais parmi lesquels il y avait effectivement des sénégalais, mais aussi des soldats du Dahomey, du Mali, du Congo, bref de tous les pays africains francophones).



Le premier départ du premier contingent de tirailleurs malgaches eut lieu le 9 Octobre 1915.
Le 1/5è de ces 41 000 soldats malgaches ne reviendront jamais dans leur pays, soit près de 10 000, morts pour la France durant la guerre de 14-18.


Saturday, June 29, 2013

Élections à Madagascar: La CES reste immuable


Les membres de la CES sont inamovibles, selon le texte de sa constitution
Les membres de la CES sont inamovibles, selon le texte de sa constitution
La composition de la CES ne peut être modifiée. Une large partie des politi­ciens et la Communauté internationale requièrent pourtant sa refonte. 
Application compliquée. La requête du Groupe international de contact sur Madagascar
(GIC-M), lors de sa dernière réunion, le 26 juin à Addis-Abeba, concernant « la restructuration et la recomposition de la Cour électorale spéciale (CES) », pourrait se heurter aux obstacles juridiques. « Le texte régissant la CES ne prévoit pas la possibilité de la restructurer, ni de remplacer ses membres », a indiqué Tojo Razafindrakoto, secrétaire général du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM). Raison pour laquelle, selon le magistrat, « le SMM a préféré s'abstenir de trancher sur le sujet, lors de notre dernière assemblée générale (ndlr en mai dernier) ».
À le croire, au stade actuel, les membres de la CES sont immuables. « Les textes ne prévoient, effectivement, pas de possibilité de remaniement au sein de cette Cour car, elle est prévue n'être que provisoire, en vue de la Prési­dentielle et des législatives », reconnaît Jean Eric Rako­toarisoa, juriste constitu­tionnaliste.
« S'il existe une loi prévoyant le remplacement des membres de la CES, nous le ferons (...) car, c'est le non respect de la loi qui est la source du blocage actuel et, ayant fait serment devant la loi, nous
n'irons jamais à l'encontre des textes en vigueur », a affirmé le SG du SMM. « Dans tous les cas, toute décision devra être prise en assemblée générale du syndicat », tempère-t-il pourtant.
Pas à l'ordre du jour
Le Contact et action pour l'effectivité de l'État de droit (CAEED) a pris une initiative d'amendement du texte concernant la CES. L’avant-projet de texte prévoit des assesseurs nommés par les candidats, pour assister les juges électoraux dans l’instruction des dossiers et assister aux audiences. Ils n’ont pas voix délibérative mais peuvent être, le cas échéant, consultés. Des membres du Congrès de la Transition (CT) ont élaboré « une proposition de loi portant restructuration et refonte de la Cour électorale », nous a confié une source au sein de la Chambre basse. Selon celle-ci, ce texte prévoit d'élargir les mem­bres de la CES à d'autres entités, à part les magistrats, comme l'Ordre des avocats, ou encore les administrateurs civils et la société civile. « S'il faut s'en tenir à ne donner l'accès à cette Chambre qu’aux seuls magistrats, l'on devrait donner un quota aux candidats, pour éviter les contestations », a-t-elle expliqué. Un des points importants de ce projet de texte est de faire de la CES une entité indépendante de la Haute cour constitutionnelle (HCC).
« Notre proposition de loi devrait être débattue en conférence des présidents du CT d'aujourd'hui (ndlr hier), pour insertion à l'ordre du jour de la prochaine assemblée plénière », a soutenu notre source. Selon le CT Noely, président du groupe parlementaire de l'Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C), « aucune initiative de texte concernant la CES n'a été insérée à l'ordre du jour de la prochaine séance plénière ». Lui, qui a notamment affirmé « ne pas avoir eu vent de cette proposition de loi ». La session parlementaire devant se terminer le 7 juillet, le texte concernant une éventuelle refonte de la CES
pourrait ne pas être à l'ordre du jour de cette première partie du calendrier du Parle­ment. « Le gouvernement peut élaborer un projet de loi et convoquer une session extraordinaire », a-t-il indiqué.
La convocation d'une session extraordinaire nécessitant le déblocage d'un budget supplémentaire reste dans l'expectative. « Étant une simple loi, le texte concernant la CES peut être modifié par le biais d'une ordonnance, qui devra, au préalable de son application, être soumise à l'aval de la HCC », explique Jean Eric Rakotoarisoa. Étant donné que le président de la HCC est à la fois celui de la CES, l'idée d'une ordonnance modifiant cette dernière risque de faire débat. Si la HCC cautionne un tel texte, cela signifierait qu'elle reconnaît que la CES, dont son président, a pris de mauvaises décisions, comme le soutient une partie de l'opinion. 
Kolorindra Garry Fabrice Ranaivoson de L'Express de Madagascar

Lalao Ravalomanana : Descente à Mahabo

samedi, 29/06/2013 

L’ancienne Première dame continue de ratisser la région Menabe. Si lors de la célébration de la fête de l’Indépendance, elle était à Morondava, hier, elle était à Mahabo. Ce fut une occasion pour Lalao Ravalomanana de rencontrer ses partisans et sympathisants dans cette ville du pays. Ces derniers ont été d’ailleurs venus massivement pour voir et écouter l’épouse de l’ancien Président. A l’instar de ses déclarations en différents endroits du pays, elle a invité l’assistance à ne cesser de prier, notamment pour la nation. Car pour l’ancienne Première dame, l’acte est inséparable de la foi.
Recueillis par Dominique R. Midi Madagascar


HATEMI : Appel à un soulèvement populaire


Les parlementaires déchus de leurs postes regroupés au sein de l’association « Hetsika Amaranana ny Tetezamita » (HATEMI), lancent un appel pour un soulèvement populaire. Et ce, dans l’objectif de terminer la Transition dans les plus brefs délais. Dans un communiqué publié hier, les Joseph Yoland, Cyrille Rasambozafy, Ramasy Adolphe, Ratefinanahary Emile, Patrice Tsihoaiza, Rasolofo René, Raharisaina  Hery et consorts ont réitéré que seule la tenue d’élections libres, transparentes et équitables constitue la solution à la crise. Avant de dénoncer les abus d’autorités et les illégalités perpétrés par le président de la Transition qui s’entête à rester au pouvoir. Pourtant, il devrait quitter son poste depuis le 24 mai dernier. La Cour Electorale Spéciale qui a validé la candidature hors délai d’Andry Rajoelina a également été pointée du doigt par les membres du HATEMI. Pour eux, le président de la Transition a trahi le peuple malgache, puisqu’il a déjà déclaré le 12 mai 2010 qu’il ne se présentera pas aux élections. La question est de savoir si le peuple malgache va répondre à l’appel de ces parlementaires déchus.
Davis R de Midi Madagascar

Gestion publique : 39 auditeurs de l’ENAM, invités à suivre une formation à l’ENA-Paris


Les principes de la nouvelle gestion publique doit être appliqués à Madagascar, tout comme dans les autres pays, d’après le directeur général de l’ENAM (Ecole nationale d’administration de Madagascar), Rajaonarivelo Théogène. En effet, une délégation de 43 membres, dont 39 auditeurs du Centre de formation en gestion publique (CFCGP) au sein de l’ENAM, partira lundi prochain à Paris, pour un voyage d’études à l’ENA à Paris. « Ces auditeurs du CFCGP suivront du 1er au 16 juillet une formation continue portant sur la gestion publique, assurés par des intervenants sortant de l’ENA et occupant des postes de responsabilité au sein des départements ministériels et institutions de l’Administration française. Les formations durant ces deux semaines concerneront les principes de la nouvelle gestion publique, la gestion des finances publiques, des marchés publics, des ressources humaines et des collectivités territoriales décentralisées. Des visites des institutions françaises seront bien sûr au programme », a informé le DG de l’ENAM lors d’un point de presse organisé hier.
Partenariat. Notons que le CFCGP a été créé en 2008, en partenariat avec la Banque Mondiale. Des officiers supérieurs, secrétaires généraux et directeurs des ministères, des cadres supérieurs du secteur privé, des inspecteurs du trésor, ainsi que des inspecteurs des impôts constituent les auditeurs de ce centre. Pour améliorer la formation pour ces hauts commis de l’Etat, l’ENAM a décidé de développer ses partenariats. Ce voyage d’études à Paris, parrainé par le DG du Trésor public de Madagascar s’inscrit d’ailleurs dans ce cadre. L’objectif final est d’instaurer la culture de résultat à Madagascar, d’après Rajaonarivelo Théogène. « Des objectifs précis doivent être fixés dès l’élaboration du budget de l’Etat », a-t-il soutenu. Néanmoins, il faut reconnaître que la formation est un investissement à long terme, et l’application à Madagascar des principes de la nouvelle gestion publique risque, comme à l’accoutumée, de prendre beaucoup de temps.
Antsa R. de Midi Madagascar

Pourquoi... la mer est-elle bleue?

La mer n'est pas rouge, ni jaune : elle est bleutée, tout le monde le sait. Pourtant, l'eau, elle, est transparente… Parfois, les évidences donnent lieu à des explications scientifiques complexes.




Près des côtes, en raison de la faible profondeur, l'eau paraît transparente car la lumière du Soleil est peu absorbée. Au large, l'épaisseur de la couche d'eau absorbe beaucoup les rayons solaires.
Tout d'abord, ce n'est pas le reflet du ciel qui rend la mer bleue. En effet, les plans d'eau souterrains montrent la même couleur. De plus, en profondeur, là où la lumière du jour ne pénètre pas, l'eau apparaît encore bleue sous une lampe. L'eau n'est donc pas si transparente que cela.

L'eau absorbe le rouge et renvoie le bleu
Ce sont les molécules d'eau les responsables. En effet, le premier constituant de l'eau de mer, c'est bien sûr l'eau ! La lumière blanche, qui vient du Soleil, est de son côté constituée en réalité d'ondes de longueurs différentes d'onde représentant toutes les couleurs du spectre lumineux.
Les molécules d'eau absorbent une partie précise de cette lumière : les longueurs d'ondes correspondant aux couleurs rouge et jaune. Or, quand on soustrait ces composantes à la lumière incidente, il reste essentiellement…du bleu. Voilà pourquoi les molécules d'eau renvoient une lumière appauvrie en rouge et jaune, et riche en bleu.

Mer bleue, mer verte
Plus le nombre de molécules "absorbantes" est grand, plus cette couleur est marquée. Ainsi, dans une fine épaisseur, comme un verre d'eau, l'eau est transparente. Mais en plein milieu de l'océan, là où la profondeur est importante, l'eau apparaît bleue marine et opaque.
L'océan apparaît également indigo dans les mers tropicales et équatoriales, lorsqu'il y a peu de production biologique. En revanche, dans les régions où la productivité biologique est importante, la chlorophylle contenue dans le phytoplancton absorbe la composante bleue et la lumière se décale vers le vert. Cela explique que les eaux côtières soient en général verdâtres.
Enfin l'eau est bleue… en surface. En effet, il fait très sombre au fur et à mesure que l'on s'enfonce en profondeur. Les infrarouges sont absorbés dans le premier mètre. Très peu de lumière atteint les 100 mètres. Au delà de 1 000 mètres c'est la nuit noire.
L'intensité de la lumière renvoyée par la Méditerranée. On remarque la faible activité biologique (couleur bleue) en comparaison avec la côte Atlantique (couleur jaune-verte).
Source: NASA/GSFC
Au service de la NASA
La couleur de la mer intéresse beaucoup les océanographes. Depuis 1978, Nimbus-7, un satellite de la NASA, scrute la lumière émise par les océans. Un précieux espion pour l'étude de la photosynthèse et donc du cycle du carbone.
En effet, ses mesures informent sur la teneur en éléments organiques et autres matériaux en suspension dans les couches de surface. Elles permettent de connaître l'interaction du vent et des courants avec la biologie de l'océan et surtout de se donner une idée de l'influence de l'activité humaine sur la santé des océans. Qui aurait pu croire que l'évidente couleur de la mer aurait tant servi la science ?

Source : l'intern@ute.com

FFKM et Sommet à 4 : Feu vert des chefs militaires


Les chefs militaires ne s’opposent pas à la tenue du Sommet à quatre à Madagascar.
Les quatre chefs d’églises du FFKM ont presque terminé les consultations nécessaires pour l’implication de tous dans leur démarche.
L’impasse dans le processus électoral semble favoriser la démarche du FFKM. Discrètement, les quatre chefs d’églises agissent pour faire aboutir leur initiative. D’après nos sources, les Odon Arsène Razanakolona, Lala Rasendrahasina, Rakoto Endor Modeste et Samoela Lala Jaona ont déjà approché les chefs militaires actuels. Les mêmes sources indiquent que ces derniers qui avaient eu toujours leurs mots à dire sur l’évolution de la situation politique à Madagascar malgré leur obligation de neutralité auraient donné leur feu vert à la tenue du Sommet des trois anciens présidents avec le président de la Transition. Nos sources affirment par ailleurs que les quatre personnalités concernées dont Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Zafy Albert auraient également donné leur accord de principe. Malheureusement, certains de leurs proches s’opposeraient à la tenue de ce Sommet. Jusqu’ici, la date du 04 juillet est maintenue. L’endroit reste à déterminer.
Chevauchement de calendriers. Selon nos informations, les trois anciens présidents de la République et le président de la Transition devraient d’abord se rencontrer avant d’élargir les discussions aux autres entités politiques susceptibles d’apporter leur contribution à la résolution de la crise. Les discussions porteraient notamment sur le schéma de la nouvelle Transition dont la première mission consistera à organiser des élections libres, justes, crédibles et transparentes. Jusqu’ici, seul le chevauchement de calendriers risque de compromettre la date du 04 juillet. Car c’est également à cette date que la CENI-T envisage de réunir les partenaires techniques et financiers de Madagascar dont entre autres les Nations unies et l’Union européenne, en vue de la fixation de la nouvelle date des élections suivant la recommandation du GIC-M qui s’est réuni à Addis-Abeba pendant le week-end. Quatre jours après ce rendez-vous, c’est l’arrivée du médiateur de la SADC, Joaquim Chissano. En tout cas, bon nombre d’observateurs restent convaincus que la proposition avancée par le Conseil des églises chrétiennes de Madagascar est la seule solution au blocage actuel.
Recueillis par RAJAOFERA Eugène de Midi Madagascar

Friday, June 28, 2013

Histoire d'Andohalo






ANDOHALO figure parmi les lieux les plus importants de la haute ville mais également pour la cité des mille, depuis  les époques de la royauté jusqu’au commencement de la République malagasy.
Situation géographique :
Andohalo, situé dans le 2ème arrondissement dans la ville d’Antananarivo. Ce quartier, à environ 1300 mètres d’altitude, fut un grand quartier historique qui est aussi la plateforme intermédiaire entre la ville basse et la ville haute d’Antananarivo.
Toponymie :
Les noms des lieux et/ou des quartiers et de la ville de la capitale et ceux partout dans la grande île se rapportaient souvent aux contextes qui se trouvaient sur cette place.  Les Malagasy d’hier, en observant le milieu, lui donnèrent un nom suivant les composantes biologiques et écologique de ce milieu, ou par rapport aux faits et histoires qui s’y déroulaient.
Pour Andohalo ; on a trois (3) hypothèses  quant à l’origine de son appellation :
  • Andohalohasaha (tête de vallée) ;
  • Andohalomasina (au saint vallon);
  • Andohaloharano (là où coule la source)
En tous cas, les trois concordent avec le relief de la place.
Histoire :
Andohalo, fut autrefois avec Mahamasina l’une de deux places consacrées aux grandes manifestations publiques.
La place d’Andohalo que nous fréquentons aujourd’hui fut un site royal archaïque, du temps du Roi Andrianjaka (vers 1610). Vers la fin du XVIIe siècle-début du XVIIIe, du temps d’Andriamasinavalona, la place d’Andohalo fut le marché public mais aussi le lieu de communication entre les autorités et le peuple. Le marché s’y tenait quotidiennement.


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Il était un endroit de divertissement et de réunions.


Andohalo, entre la ville haute et la ville basse, la place  était un lieu de passage très fréquenté. Un marché s’y tenait quotidiennement et les flâneurs venaient nombreux sur ce forum échanger des nouvelles ou regarder passer les grands du royaume (rois-reines…) se rendant au palais.

En fait, la place d’Andohalo a été consacrée à diverses activités du temps de la Royauté. C’était le lieu où se sont déroulés les cérémonies de couronnement des souverains, les Kabary, les « fandroana » ou bain royal. Le couronnement du fils héritier d’Andrianampoinimerina (1787-1810), celui de Radama Ier ainsi que les reines Ranavalona Ière (1828-1861), Rasoherina (1863-1868), Ranavalona II (1868-1883) et Ranavalona III (1883-1896) se sont déroulés sur cette place d’Andohalo.
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Kabary de RANAVALONA III lors de son sacre le 3 septembre 1868


Au centre de la place se trouvait la pierre sacrée aujourd’hui disparue, sur laquelle on présentait le souverain. La montée sur la pierre symbolisait  que le souverain détenait  les pleins pouvoir et que c’était lui qui était l’héritier du trône. Nulle autre personne ne pouvait y monter.
[…Fomba fanao ny andriana miseho: eo Andohalo no toerana isehoan’ny andriana. Mitaingina ambony filanjana volamena izy; misatroka satro-boninahitra; mielo mena: famantarana azy ho mpanjaka ireo rehetra ireo. Mankeo amin’ny vatomasiana ny mpanjaka; famantarana fa izy no mandova ny fanjakana. Vatomasina: vato maha andriana.
Andohalomasina: 1- toerana fifanomezan-toky; ny mpanjaka mba hahay hitondra ny ambanilanitra (vahoaka); ny vahoaka kosa hanoa ny andriamanjaka.
2- famoahana ny didim-panjakana hitondrana sy hahasoa ny tany sy ny fanjakana. Rehefa mivoaka ny rova ny mpanjaka dia mandalo eo Andohalomasina; mitaingina ny vatomasina dia mihoby ny vahoaka sy manatoa ny andriana. Nony miverina hody any an-drova, ka tonga eo Andohalo izy, dia mitaingina ny vatomasina indray, vao miakatra any an-drova.]
Pendant l’occupation française de Madagascar, cette place qui avait connu tant de fastes royaux devint un jardin public et avait reçu le nom de square Jean LABORDE. Des arbres furent plantés, des pelouses aménagées. La musique du gouvernement général y donnait des concerts trois fois par semaine dans un kiosque à musique « style 1900 »


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Square Jean LABORDE


Aussi, la proclamation de la naissance de la première république de Madagascar a eu lieu sur cette place d’Andohalo, le 14 Octobre 1958. Vers le haut du square, a été élevé un monument commémoratif. Une stèle de granit portant la devise nationale « liberté ; patrie ; progrès ».



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  Stèle de commémoration de la naissance de la république malagasy




Les édifices civils et religieux qui entourent Andohalo :
Pendant une vingtaine d’années, Andohalo fut très animé par les fonctionnaires coloniaux et les militaires français. Les bureaux administratifs et de la garnison s’installaient dans des bâtiments cossus autour de la place. Andohalo devenait peu à peu le quartier paisible et résidentiel que nous connaissons aujourd’hui. On peut y trouver des écoles des églises… :
    • Le lycée d’Andohalo : Construit en 1909, il fut d’abord le collège CONDORCET (penseur français du 18ème siècle, siècle des Lumières), puis le lycée GALLIENI (pendant longtemps réservé aux garçons), pour être rebaptisé en malgache au nom du quartier : Andohalo. Pendant un certain temps, la noblesse et la bourgeoisie malgache d’Antananarivo, reprocheront au lycée, avec ses bâtiments imposants dominant la ville, d’être le symbole d’une politique de l’enseignement inspirée par les colons.


    • La première rue de la ville haute : Devant le Rova, la rue qui descend jusqu’à Andohalo est le premier tronçon de la première rue de la ville haute. Elle fut réalisée en 1888 probablement par l’ingénieur BOOTS, et suivait la ligne de crête de la colline. Autrefois, les déplacements s’effectuaient à travers des sentiers escarpés et étroits, creusés très souvent par l’eau de pluies, à pied, à cheval ou en « filanjana ».

    • La résidence de Jean LABORDE : De retour à la Place d’Andohalo, nous faisons connaissance avec quelques bâtiments intéressants, dont la Maison de Laborde. Lors de sa première construction, de la large véranda pavée de pierre, on dispose d’une vue étonnante sur la plaine nord –ouest du Betsimitatatra. Lors de l’exil de Jean LABORDE, ordonné par la reine, la maison fut brûlée, puis reconstruite à l’identique à son retour vers 1862. Depuis, elle a subi de nombreuses rénovations, dont la dernière, en 1985, a été effectuée par la coopération française qui l’occupe aujourd’hui.

    • Maison d’hôtes de Jean Laborde : Surmontée d’un campanile- belvédère, cette maison de pierre fut construite vers 1870. Jean Laborde, devenu Consul de France, n’était pas moins un Attendant protocolaire au service de la Reine et recevait les visiteurs officiels étrangers. Le nom de sa maison d’hôtes fut Maromiditra, qui signifiait « beaucoup de visiteurs ». Le bâtiment se trouve actuellement en face, un peu plus haut, de la Maison Jean Laborde, presque derrière l’enceinte de la Cathédrale.

    • Le bureau de Développement d’Antananarivo (BDA) : Au coin de la rue, à l’opposé de la Paroisse internationale francophone, le BDA a des nombreux documents sur l’Héritage architectural de la Haute Ville. A sa création en 1990, il s’appelait Département Municipal de l’Héritage Historique d’Antananarivo. Depuis, plusieurs coopérants français, architectes et urbanistes, y ont travaillé.


    • La Cathédrale de l’Immaculée Conception d’Andohalo : La Cathédrale catholique est édifiée à l’emplacement d’une première chapelle de bois et de chaume. Le Père Alphonse TAIX a conçu l’édifice dont la consécration eut lieu en 1890. Un malheureux incident lors de sa construction : un Frère ouvrier de nom de LABORDE fit une chute mortelle des trente mètres de la tour ouest. Le Pape Jean Paul II y a tenu une messe en 1989 et a annoncé la béatification de Victoire Rasoamanarivo, officialisée en Août 1993 par le Vatican. Les effigies des deux personnages se trouvent sur la devanture de la cathédrale. Devant la Cathédrale, le tombeau commémoratif du martyre de Victoire RASOAMANARIVO est sous un autel qui sert de lieu de recueillement pour les croyants.
Du parvis de la Cathédrale, un escalier, « tohatohabato RAZAFINDRAZAY », de 420 marches, permet de rejoindre Mahamasina, cent mètre plus bas. Le passage fut ouvert en 1881 pour faciliter l’accès aux ateliers des Pères (lycée Saint-Michel).

Le quartier d’Andohalo recèle une grande partie de l’Histoire  de la cité des mille depuis les temps royaux ; de la colonisation à la déclaration de la république malagasy qui avait vu le jour le 14 octobre 1958. La place Andohalo était à la fois un lieu d’échange (s) ; de communication mais également un lieu de détente et de rencontre. Et ces situations, avec les aménagements et les infrastructures qui s’y trouvent actuellement, sont toujours en perpétuelles continuation. Cependant, pour pérenniser celles-ci et pour revaloriser ce place symbolique avec des importances politiques ; économiques et sociaux, il faudrait accroitre et renforcer les activités locales tout en gardant les valeurs culturelles, Historiques ; sociales … de la place d’Andohalo.

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Source IMV
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Madagasikara sy ny malagasy


Ny filazana hoe "MALAGASY"

Hatramin'izao dia maro tokoa ny olona izay mbola mihevitra hatrany fa ny fiantsoana hoe "malagasy" dia tena anarana nentim-paharazan'ireo mponina teratany eto Madagasikara ary ny malgache ohatra dia fomba fanononan'ny Frantsay an'io teny io fotsiny. Ny tena marina anefa dia hafa lavitra noho izany ka tsara raha mba ampahatsiahivina kely etoana.


Kabary de la reine Ranavalona III le 3 septembre 1868


Foko kely Tanosy

Voalohany indrindra aloha, raha ny tantaran'ny fampiasana an'io teny io no dinihina dia izao no azo ambara.

Araka ny fikarohana nataon'ny J.-C.Hébert ("Madagascar et Malagasy, histoire d'un double nom de baptême", Bulletin de Madagascar, juillet-août 1971), ny soratra tranainy indrindra ahitana ny teny misy ifandraisana mivantana amin'ny hoe "malagasy" dia ny bokin'ilay pretra portugesy Luis Mariano (1613) izay manambara fa, tamin'izany fotoana izany dia Maticassi no anarana nentin'ny mponina tany amin'ny faritra atsimon'i Faradofay/Taolagnaro ankehitriny. Taona maromaro taty aoriana (1651) dia avy koa ny fitantaran'ilay mpiantsambo Frantsay François Cauche izay milaza fa ny anarana entin'ireo mponina ao amin'io faritany Antanosy io, izay antsoiny indrindra koa hoe Madegasse, dia Mallegasse. Ary tsara ho marihina fa ho an'ity mpanoratra ity, ny anarana ilazany ny mponina rehetra eran'i Madagasikara (izay samy ry zareo dia tsy nitondra anarana tokana satria tsy mahatsiaro tena velively ho karazan'olona iray mitovy!) dia "Madagascarois" tsotra izao!


Ambohitsirohitra 1890


Ny teratany farahidiny indrindra
Tsikelikely anefa dia niseho teo amin'ireo mpanoratra Vazaha, indrindra moa ireo tsy dia mahafantatra laotra ny tena marina momba an'i Madagasikara, ny fiantsoana ny mponina teratany eto amin'ny nosy hoe "Mallegasse" na "Madecasse". Ary farany dia mba noraisin'ireo tompon-tany koa io anarana io, tsy hoe akory sanatria mba ilazany tokoa ny tenany (mbola ampy azy tamin'izany ny tena anaram-poko sy firenena nentin-drazany avy!) fa kosa ireo karazan'olona teratany faran'izay ambany ka fivarotra indrindra amin'ny mpanondrana andevo (négriers!) vazaha. Miharihary tokoa izany ohatra amin'ny fitantaran'i Robert Drury (1715), ilay zatovolahy anglisy nandevozin'ny Tandroy izay manambara fa ny hoe "Mallacoss / Malagasy" dia "anaram-bositra ilazan-dry zareo [mponin'ny Fiherenana] ny olona ambany tsy misy vidiny indrindra amin'ny teratany" (A nickname they give the meanest of the natives). Mazava tokoa ary fa na ny Vazaha farahidiny andevon'ny Tandroy aza dia mbola mahatsiaro-tena ho ambony noho ny Malagasy!

Ho an'ireo Vazaha anefa moa, ary indrindra ny Frantsay izay fantatra fa hatramin'ny fiandohan'ny taonjato faha-18 dia ny varotra andevo no anton-draharaha lehibe indrindra teto amin'ny morontsiraky Madagasikara, dia lasa ny mponina teratanin'ny nosy rehetra no nanjary tafatambatra ao anatin'io filazana mitondra fanambaniana io. Izany hoe, raha tsorina, ny Malagasy tamin-dry zareo dia : 1) Ireo foko monina eto Madagasikara, famporisika amin'ny fivarotam-basy mba hiady sy hifampivarotra samy izy; 2) Karazan'andevo mainty hoditra (esclaves nègres) fahita any amin'ny faritra atsimon-andrefan'ny Ranomasina Indiana, eo anilan'ny Kafiry na Afrikana.


Analakely en 1890



Ny mpianatry ny Vazaha
Tamin'ny fanekena vita sonia ny 23 oktobra 1817 dia neken'i Fanjakana Anglisy, izay anisan'ny firenena matanjaka indrindra eran-tany tamin'izany, ho mpanjaka tokan'i Madagasikara i Radama. Azo lazaina ary fa nanomboka tamin'io fotoana io koa dia tafajoro amin'ny "fomba ofisialy" eo imason'ny raharaha iraisam-pirenena ny fisian'ny Madagasikara amin'ny maha "Firenena" (Etat) manokana azy. Mazava ho azy anefa ho an'ireo mpandinika Vazaha fa ny mponina ao amin'ny "Firenena" iray toy izany dia tsy maintsy mba mitondra koa anarana manokana ahafahana manavaka azy amin'ireo vahiny mizaka zom-pirenena hafa. Ny olana dia fantatra fa tsy nanana velively anarana imbonana fampiasan-dry zareo samy irery ireo foko isan-karazany teto Madagasikara. Ka noho izany ary dia tsy nanan-tsafidy ireo Vazaha fa voatery nandray avy hatrany ny fiantsoana hoe "malagasy" izay efa nahazatra ary zahateo hatramin'ny ela.

Antaninarenina 14 juillet 1905


Ary dia hita tokoa fa hatramin'ny tenantenan'ny taonjato faha-19 dia saiky ny mpanoratra vazaha irery ihany no mampiasa an'io fiantsoana io. Na i Radama aza mantsy dia toa tsy mbola nahatsapa velively ny antony tokony ampiasana anarana tokana iantsoana ireo mponina tompontany rehetra eran'i Madagasikara. Ka ho azy, ny fitambaran'ny mponin'Imerina dia ireo Ambanilanitra (izany hoe ny tena Merina-Ambaniandro sy ireo Mainty ary ny Andevo) ary ireo any anindrana, rehefa tsy antsoiny amin'ny anarany ilazany ny tenany manokana (toy ny hoe Sakalava na Sihanaka ohatra) dia tondroiny araka ny toetry ny tany honenany (Ambaniravinkazo sy Ambanivolo ohatra ho an'ireo any amin'ny sisiny atsinanana). Ary azo lazaina fa hatramin'ny fiafaran'ny Fanjakana Merina mihitsy no nitohy hatrany ny fijery sy ny filazana toy izany. Ho an'ireo Mpanjaka merina dia Ambanilanitra no fomba fiantso ny vahoaka fa tsy "malagasy" velively akory!

Tsikelikely anefa dia voatarik'ireo Vazaha, ary indrindra moa ireo misionary, hanaraka ny fijerin-dry zareo manokana ireo tompontany mpianany, na momba ny raharaham-pivavahana izany na amin'ny fampiasana indrindra ny anarana hoe "malagasy". Ho an'ireto voalaza farany ireto dia anarana vaovao tsapa toy ny fiantsoana "moderina" tsotra izao ny "malagasy" satria fampiasam-bazaha sady fahita mahazatra ao amin'ny boky sy ny gazety (izay soratan'ny Vazaha indrindra!), ka mampiseho avy hatrany fa mba anisan'ny olona "manam-pahaizana" sahala amin'ireo Vazaha koa izay mampiasa azy!

Vue par avion du lac Anosy 1910

Ary satria moa teto Imerina indrindra indrindra no niasa ireo Vazaha ary koa Merina no mpitondra ny tany sy ny ankamaroan'ireo olona nahita fianarana dia nandeha ho azy koa ny fampifangaroana ny anarana hoe "merina" amin'ny hoe "malagasy". Ka dia ireo Merina no voalaza voalohany fa "Malagasy", ny teny merina no lasa "teny malagasy", ny fomba merina no "fomba malagasy", sns. Ary tamin'ny taona 1875 dia hatramin'ny gazety "ofisialy" ny Fanjakana Merina mihitsy no nampitondrain'ireo misionary (niandraikitra manokana ny fanatontana sy ny fitantanana azy) ny anarana hoe Gazety Malagasy.



Anaram-panandevozana
Na dia izany aza anefa dia azo lazaina fa hatramin'ny nanombohan'ny fanjanahantany vao tena tafaraikitra tanteraka tokoa ny fampiasana an'io filazana io. Rehefa nahazo fandresena mantsy ny mpanani-bohitra Frantsay dia niara-navariny ho lasa "indigènes malgaches" avokoa ireo tompontany rehetra. Teo ambanin'ny ziogan'ny "indigénat", izay fantatra fa satam-panandevozana tsotra izao ary dia tsy nisy intsony ny fanavahana ny Hova sy ny Mainty, ny Merina sy ny Tanindrana fa samy "Malgaches", karazan'olona very zo ka azon'ny Vazaha hanamparana ny sitra-pony rehetra avokoa ireo.

Ary toy izany koa, ny fandrafetana (organisation) najoron'ny mpanjanatany hiandraiketana ny fikarohana siantifika sy hamolavolana ny fisainan'ny avaram-pianarana "indigènes" dia nomena avy hatrany ny anarana hoe "Académie malgache". Ireo vahiny nanandra-tena fa "manam-pahaizana" manokana momba an'i Madagasikara moa dia niseho avy hatrany koa ho "malgachisants". Ny tena marina anefa dia tsy mpamantatra ny efa nisy ihany akory ireto malgachisants ireto fa tena mpamorona tanteraka koa, mpanamboatra sy mpamolavola ny voalazany fa "malgache". Ka tsy mahagaga raha toa ka hatramin'izao dia mbola ry zareo foana no tena mahafantatra indrindra ny momba an'izany!

L'avenue de "l'indépendance" en 1924


Ireo tompontany mba nahita fianarana moa, ary indrindra ny Merina dia tsy afa-manoatra satria sady voafatotry ny fisafotofotoan-kevitra momba ny tena maha-izy azy nentim-paharazany no toran-kovitra koa manoloana ny fanamavoan'ireo "manam-pahaizana vazaha". Ka na ry zareo mihevi-tena fa manohitra ny fitondran'ny mpanjanatany aza dia voasarika avy hatrany handray ho azy ny fomba fijery sy ny fitenin'ireo Vazaha tsy maintsy nalainy tahaka. Noho izany ary ohatra no nahatonga an-dry zareo ireo hanome ny anarana hoe "Mouvement Démocratique dela Rénovation Malgache" mba ilazana ilay antoko politika nikendry indrindra ny hamerina ny fahaleovantenan'i Madagasikara. Ary marina tokoa fa ho an'ny mpiandany ny MDRM, izay fantatra fa Merina ny ankamaroany, dia tena lasa mifangaro tanteraka ny filazana hoe "merina" sy "malagasy". Ka tsy mahagaga ary raha toa ka aleon'ireo fahavalony, izay nivondrona tao amin'ny Firaisan'ny Tanindrana sy ny Mainty enin-dreny ary ny Karazany (FTMK na PADESM), nanandratra avy hatrany ny anarana maneho kokoa ny filazana nentin-drazana. Ho an-dry zareo dia ny Merina ihany aloha no tena azo antsoina hoe "malagasy"!

Rehefa potika tsy ara-drariny anefa moa ny MDRM ka tsy afa-nanoatra intsony ny Merina dia nanapa-kevitra ireo Vazaha fa omeny "fahaleovantena" ihany amin'ny farany i Madagasikara, ka ireo saribakoliny avy ao amin'ny FTMK indrindra no nanankinany an'izany. Ny 14 oktobra 1958 ary dia natsangan-dry zareo ny Repoblika Malagasy izay tsy ela taty aoriana dia nomeny koa ny voalaza mahazatra fa "fahaleovantena".

"Repoblika malagasy" fa tsy mba hoe "Repoblikan'i Madagasikara" akory! Ankoatra ny fakan-tahaka ny "Repoblika frantsay" izay fantatra fa mbola nitohy nitantana ny zava-drehetra tao ambadika, ny antony voalohany eto dia ny faniriana hampiavaka tanteraka ilay fitondrana vaovao amin'ny fahatsiarovana ny Fanjakan'i Madagasikara fahiny. Ary tsy vitan'ny hoe manambara ny fanalavirana ny Merina amin'ny fitondrana izany fa mampiseho koa eo imason'izao tontolo izao ny fisian'ny vahoaka sy ny firenena vaovao tokana antsoina hoe "malagasy". Izany hoe, raha tsorina, sady tsy tompon'ny fahefana intsony izany ny Merina no tsy eken'ireo mpitondra vaovao koa amin'ny maha-firenena manana ny maha-izy azy manokana. Lasa "malagasy" ao anatin'ny fitambaram-ben'ny Malagasy tsotra izao ry zareo, karazana foko kely ("tribu"!) iray miaraka amin'ny maro hafa eto Madagasikara, mitovy lanja ohatra amin'ireo voanjo frantsay, izay voalaza koa fa efa lasa "foko-kely faha-19" ("dix-neuvième tribu") eto amin'ny Nosy.

Ary ny lova nentim-paharazan'ny firenena merina manokana, na ny fiteny izany na ny tantara, na ny vakoka isan-karazany, ary hatramin'ny fitantanana an'ireo rova sy fasan'andriana fahiny dia natolotra avokoa eo ambany fahefan'ireo "mpitondra malagasy" irery. Noheverina avy hatrany fa ireo rehetra ireo dia efa lasa "harem-pirenena" iombonana, tsy an'ny Merina irery intsony fa fananan'izany "firenena malagasy" vao nateraky ny fanjanahantany frantsay izany!...


Défilée des gardiens indigènes à Analakely en 1930

Famintinana
Hita mazava amin'izany ary ny tena fiaviana sy ny tantaran'io filazana hoe "malagasy" io.

Araka ny nasehon'i J.-C.Hébert, ny loharano nipoirany dia ny anarana hoe Matikasy (na Maticasi) izay nentina foko kely tanosy tamin'ny fiandohan'ny taonjato faha-17. Ny tena dikan'io anarana io dia tsy fantatra mazava kanefa mety tokoa hoe "maty hazo", izany hoe angamba "mamono hazo" na "mpanao tevy". Avy hatrany anefa dia novan'ireo Portugesy ho Matacassi ny fanononana azy satria amin'ny fitenin-dry zareo tamin'izany andro izany koa dia mahazatra ny miantso ny famonoana hoe "mata" (noho ny teny arabo "maut" izay nolovain'ny teny eropeana maro ka hita hatrany koa mandraka ankehitriny amin'ny frantsay "échec et mat" sy "matamore"!). Taty aoriana kely indray dia lasa nanjary Madegasse sy Mallegasse ilay teny ho an-dry zareo Frantsay ary mazava fa io filazana farany io indrindra no niavian'ny malgache izay, tamin'ny taonjato faha-19 dia navadik'ireo tompontany ho malagasy, angamba, ho an'ny Merina, noho ny fanelanelanan'ny fanonona anglisy nandrenesany azy matetika indrindra.

Hita amin'izany ary fa findramana mivantana avy amin'ny teny frantsay "malgache" tsotra izao ny hoe "malagasy"! Ary diso tanteraka ireo maminavina indraindray fa angamba mety ho hita ao anatin'io filazana io ny anarana fampiasa any Asia Atsimo-Atsinanana toy ny "Makassar" (anaram-poko any Sulawesi-atsimo,Indonesia), ny "Malaka" (izay Melaka no tena fanononana azy), na koa "Malay" (izay fanononana vazaha ny anarana teratany hoe Melayu).

Marihina avy hatrany koa fa ny hoe "MADAGASIKARA" koa dia toa anarana avy amin'ny fiantsoana vahiny tanteraka ka tsy misy ifandraisana mihitsy na kely aza amin'ny "Malagasy-hara" sy ny kilalaon-teny mitovotovy amin'izany fahita indraindray etsy sy eroa. Izany hoe kisendrasendra fotsiny ihany izany no isian'ny fitovizana kely amin'ireo filazana roa ireo.



Mahasorena!
Atao ahoana ankehitriny no tsy ho sorena sy mangidy rora rehefa mahafantatra an'izany rehetra izany! Malagasy hoy ianao! Malagasy!... Ka ahoana indray ary izao? Maty hazo sa Hazo maty? Ary sao kosa "Maty hasina" tsotra izao!...

E ry "firenena" sandoka, zaza sary nateraky ny fanandevozana sy ny hery setra ary ny famolavolana tsy an-drarin'ny mpanani-bohitra frantsay (ilay niambo indrindra fa izy no atao hoe Reny Malala!). Iza indray ankehitriny no mbola ho afaka manambara an-kitsirano hoe : "aoka isika hirehareha fa Malagasy"! Hirehareha amin'inona?...

Ho antsika Merina anefa moa dia tokony tsy ho olana intsony izany ankehitriny. Ny filazana hoe "malagasy", izay tsy mbola henin-kaza mihitsy hatrany ampiandohana no voahosihosy fa tsy ny anarana nentin-drazantsika hoe "merina" velively akory. Ary ny "Malgache" no novolavolain'ireo "malgachisants" fa tsy mbola ny Merina mihitsy! Ka isaorana an'Andriamanitra fa hatramin'izao dia tsy mbola nisy ary antenaina fa tsy hisy mandrakizay ny "mérinisant" vahiny afaka hivatravatra hanome lesona antsika momban'izay heveriny, araka ny tombon-tsoany manokana, fa tena maha-isika antsika sy ny lazaina fa "marina" momba ny lova nentim-paharazantsika.

Ny filazana hoe "malagasy" no miosom-potaka fa tsy ny anarana MERINA velively izay anaram-boninahitra voaaro mandrak'ankehitriny noho ny fitahian'ireo Razana ka azo asandratra indray mba hamirapiratra hanazava ny ho avin-tsika!

Ka ny faniriana amin'izao mangiran-dratsin'ny taonjato faha-21 izao dia ny mba tsy ahatody masoandro mihitsy an'io filazana hoe "malagasy" io eo amin'ireo Merina-Ambaniandro! Anaran'ny aizina sy ny famarinan-tena ary ny tahotra ny "malagasy" ka tsy mendrika mihitsy ho entin'ireo taranaka merina amin'ny andro ho avy izay antenaina fa mba hitondra fahazavan-tsaina be be kokoa. Tsy nihevi-tena ho "malagasy" ny razantsika fony andro mbola naha-firenena be hampo-bo sy nanana fahasahiana amin'ny maha-izy azy manokana azy ka nahoana isika indray, izay mangetaheta fiarenana, no ho voatery ankehitriny hanambany tena hanaiky izay fantatra mazava fa anaran-kenatra! Ka raha toa ary ka maniry te ho velona aman-kaja tokoa ny firenentsika, dia tsy misy afa-tsy ny anarana hoe MERINA ihany no mendrika ho ampitaina amin'ireo taranaka ho avy. Ary ho an'ireo vahiny mitady fiantsoana tokana ilazana ireo mponina rehetra eto Madagasikara dia efa miandry azy atry ny ela ny "Madagascan" sy ny "Madagascarois" izay farafaharatsiny mba tsy dia maneho fanambaniana laotra.

L'histoire concernant les 13 bandes et les 50 étoiles du drapeau américain.





Dès le 1er janvier 1776, le drapeau de la Grande Union fait apparaître 13 bandes horizontales alternativement rouges et blanches ainsi que l'Union Jack dans le canton du coin supérieur gauche. Les 13 bandes font référence aux treize colonies britanniques formées au terme d'annexions et de fondations successives (Delaware, Pennsylvania, New Jersey, Georgia, Connecticut, Massachusetts, Maryland, South Carolina, New Hampshire, Virginia, New York, North Carolina et Rhode Island).

Le 14 juin 1777 - soit près d'un an après la proclamation d'indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776 - le Congrès officialise un drapeau pour la nouvelle nation : aux 13 bandes s'ajoutent 13 étoiles blanches sur le champ bleu (First Flag Act : "Resolved : that the flag of the United States be thirteen stripes, alternate red and white ; that the union be thirteen stars, white in a blue field, representing a new constellation").

Le 4 avril 1818, une nouvelle résolution du Congrès stipule que le nombre de bandes est fixé à 13 et que chaque nouvel état de l'Union doit être représenté sur le champ d'azur du canton par une étoile. L'ajout de l'étoile s'effectue le 4 juillet suivant l'admission du nouvel état.

Les 50 états de l'Union

1777 : 13 étoiles et 13 bandes sur le drapeau correspondant aux états Delaware, Pennsylvania, New Jersey, Georgia, Connecticut, Massachusetts, Maryland, South Carolina, New Hampshire, Virginia, New York, North Carolina et Rhode Island.
1795 : 15 étoiles et 13 bandes sur le drapeau suite à l'admission des états Vermont et Kentucky.
1818 : 20 étoiles et 13 bandes sur le drapeau (le nombre de bandes demeurera inchangé) consécutivement au ralliement des états Tennessee, Ohio, Louisiana, Indiana et Mississippi.
1819 : 21 étoiles (Illinois)
1820 : 23 étoiles (Alabama, Maine)
1822 : 24 étoiles (Missouri)
1836 : 25 étoiles (Arkansas)
1837 : 26 étoiles (Michigan)
1845 : 27 étoiles (Florida)
1846 : 28 étoiles (Texas)
1847 : 29 étoiles (Iowa)
1848 : 30 étoiles (Wisconsin)
1851 : 31 étoiles (California)
1858 : 32 étoiles (Minnesota)
1859 : 33 étoiles (Oregon)
1861 : 34 étoiles (Kansas)
1863 : 35 étoiles (West Virginia)
1865 : 36 étoiles (Nevada)
1867 : 37 étoiles (Nebraska)
1877 : 38 étoiles (Colorado)
1890 : 43 étoiles (North Dakota, South Dakota, Montana, Washington, Idaho)
1891 : 44 étoiles (Wyoming)
1896 : 45 étoiles (Utah)
1908 : 46 étoiles (Oklahoma)
1912 : 48 étoiles (New Mexico, Arizona)
1959 : 49 étoiles (Alaska)
1960 : 50 étoiles (Hawaii).
A ces 50 états s'ajoutent le district fédéral de Columbia ainsi que les territoires extérieurs : Porto Rico, îles Vierges américaines, canal de Panama, îles Mariannes du Nord, île de Guam, îles Samoa américaines, îles Midway, île de Wate, îles Johnson.