Friday, June 29, 2012

Coopération militaire franco-malagasy

Vendredi  29 juin 2012
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FAZSOI : Campagne de tirs dans le Tampoketsa la semaine prochaine.
D’après un communiqué émanant de l’Ambassade de France, des unités des forces armées de l’Océan Indien (FAZSOI), stationnés à La Réunion et à Mayotte, viendront effectuer une campagne de tirs dans le Tampoketsa en fin de semaine prochaine. Un exercice faisant suite à la manœuvre anti-piraterie dénommée « La Buse » qui s’est déroulée à Antsiranana au début du mois de juin. Cet exercice, entrant dans le cadre de la coopération militaire franco-malgache est donc la suite logique de plusieurs stages de formation que des éléments des forces armées malagasy ont suivi ces derniers mois à La Réunion.

journal du 29 juin 2012

Nostradamus :" Le livre perrdu"

Michel de Nostradamus est né en décembre 1503 à Saint-Rémy, en Provence. Issu d'une famille aisée, il vécut dans une époque agitée par la religion, la politique et la médecine.
L'église catholique était dans sa période répressive avec l'Inquisition. Un peu partout des soldats harcelaient et arrêtaient quiconque selon leur bon plaisir. Ceux qui étaient en désaccord avec l'Eglise devaient éviter tout contact avec les prêtres inquisiteurs, qui purgeaient la chrétienté de tous les hérétiques.


Nostradamus était d'origine juive, ce qui le rendait d'emblée suspect aux yeux de l'Inquisition, qui poursuivait le judaïsme. L'astrologie et l'alchimie étaient toutes deux interdites. La prophétie était-elle aussi tout à fait hérétique, aux yeux de l'Eglise.
La vie de Nostradamus fut sans cesse menacée. L'originalité de sa conduite et de ses idées le contraignit périodiquement à prendre la route pour échapper aux autorités.
Depuis sa jeunesse, sa famille lui enseigna les arts de l'alchimie. Il avait de grandes dispositions pour les mathématiques et l'astrologie. Pour pouvoir vivre correctement, son père insista pour qu'il étudie la médecine à l'université. En 1525, il passa ses examens avec succès et quitta Montpellier pour combattre la peste qui faisait des ravages en Europe. Déjà ses méthodes de travail étaient jugées scandaleuses pour l'époque. A défaut de saignées, qui précipitaient le malade vers la mort plus rapidement, Nostradamus pratiquait une médecine plus proche de notre médecine actuelle.
Il avait toujours une pastille à la rose en train de fondre sous sa langue et ses vêtements étaient toujours propres. De cette manière, il put prodiguer ses soins à des milliers de malades qui guérirent mais, aussi ,sans attraper cette maladie.


En 1529, l'épidémie faiblit et il put retourner à l'université pour passer son doctorat. Devant son succès face à la peste, il décrocha une chaire de professeur et enseigna la médecine à la Faculté pendant trois ans. Devant les menaces des autorités religieuses pour ses pratiques non conformes à la pratique médicale courante, il dut abandonner l'enseignement et repartir combattre la peste. Comme médecin, il risqua sa vie en permanence et guérit des milliers de malades.
Nostradamus était également un fin palais et un expert en art culinaire. Il avait une grande préférence pour les confitures. Il fut le premier à révéler le secret de la fabrication des confitures.
Hélas en 1537, alors que Nostradamus était considéré comme l'un des plus grands guérisseurs de son temps, sa famille fut frappée par la peste. Malgré ses efforts et les traitements qu'il avait mis au point, tous ses proches moururent. Ce fut pour lui une grande épreuve, car la population lui en fit grief. Il fut obligé de quitter la Provence pour l'Italie, car la population le dénonça auprès des autorités proches de l'Inquisition.


Il passa six ans à échapper à ses poursuivants. C'est alors que commença sa nouvelle vie de prophète. Il fut très rapidement réputé dans toute l'Europe, comme un homme pouvant lire l'avenir. Il était reçu par les cours royales et conseillait même les chefs d'états sur la conduite du monde.
Son intérêt, pour la magie et la philosophie hermétique, montre que, pour lui,la nature humaine est divine. Il étudia longtemps l'occultisme et pratiqua certaines pratiques. En Sicile, il a eu des contacts avec les mystiques Soufis et fit des expériences avec diverses substances psychotropes, comme la noix de muscade, qui dissolvent les barrières de la conscience. C'est cela qui vraisemblablement l'amenait dans des états de transe pendant lesquels il rédigeait ses prophéties.
La transe est un état profond dans la méditation. Elle survient au bout d'une longue pratique, aider par des méthodes magiques. La philosophie de Nostradamus combinait la magie et la médecine qui visaient à soigner le corps de l'intérieur grâce aux pouvoirs de l'esprit.


L'eau et la lumière étaient ses deux principaux outils de travail. Une bougie allumée donnait le point de départ de ses transes. C'est de cette manière qu'il voyait le futur dans l'aura de la flamme. Il se servait parfois d'un bassin en cuivre rempli d'eau posée sur un trépied. Il s'asseyait lui-même sur un trépied de cuivre pour s'empêcher d'être happé par le sommeil au cours de ses transes hypnotiques. Les pieds du trépied formaient le même angle que celui des pyramides d'Egypte. Au début de la transe, il prononçait certaines incantations "La chaleur prophétique approche (...) comme des rayons de soleil jetant des influences sur des corps élémentaires et non élémentaires (...)" Ensuite il trempait une seule feuille de laurier dans le bassin rempli d'eau et oignait l'ourlet de sa tunique et son pied. La transe pouvait durer toute la nuit.


En 1564, Nostradamus avait atteint le sommet de sa célébrité et en juin 1566, alors qu'il revenait de l'Ambassade d'Arles, il fut pris d'un sévère accès de goutte. Il savait sa fin proche et établit un dernier testament ; son lit fut transporté, selon ses instructions, dans la pièce qu'il préférait : le bureau en haut de la maison. Le 1er juillet, il reçut les derniers sacrements. La dernière nuit, il demanda qu'on le laisse seul. Son aide et ami, Chavigny, lui demanda s'ils se reverraient le lendemain. Le prophète lui répondit " tu ne me trouvera pas vivant au point du jour". Le lendemain, il le trouva mort, comme il l'avait prédit. Il fut enseveli en position verticale dans un mur de l'église des Cordeliers de Salon-de-Provence, comme il l'avait mentionné dans ses dernières volontés, "pour qu'aucun poltron imbécile ne piétine la tombe".

La Belgique instaure des quotas d'étudiants étrangers en médecine et dentaire

Selon les autorités belges, la forte proportion d'étudiants français en médecine risque d'entraîner des pénuries de médecins en Belgique.

Ils sont deux cents a avoir passé la nuit du mercredi 27 juin au jeudi sur le trottoir de l'Institut Marie Haps, à Bruxelles. Ces jeunes, Français pour la plupart, sont venus s'inscrire en orthophonie pour la rentrée, rapporte la télévision belge RTBF. L'engouement est fort pour ces filières médicales, quasi-gratuites et sans sélection à l'entrée. Outre-Quiévrain, le gouvernement cherche à endiguer cet afflux d'étudiants étrangers.

Dès septembre, les facultés de médecine et de dentaire francophones n'admettront plus en première année que 30 % d'étudiants "non-résidents", c'est-à-dire ceux ne pouvant pas justifier de trois années de résidence en Belgique. Le texte du décret a été adopté mardi en commission du parlement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Les heureux élus, à 90 % des Français, seront choisis par tirage au sort après l'ouverture des inscriptions le 20 août. "C'est la solution de facilité, mais il n'y a pas d'alternative", explique au Monde.fr le professeur Gustave Moonen, doyen de la faculté de médecine de Liège et président du collège des doyens des cinq facultés de médecine francophones de Belgique.
DES QUOTAS EN KINÉ, VÉTÉRINAIRE, MÉDECINE ET DENTAIRE
Cette mesure est une extension du décret "non-résidents" de 2007 (PDF) qui instaurait déjà des quotas de 30 % dans huit filières médicales : kinésithérapie, médecine vétérinaire, sage-femme, ergothérapie, orthophonie, podologie-podothérapie, audiologie et éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif. Maintenus en kinésithérapie et en médecine vétérinaire, ces quotas, jugés non fondés, ont été supprimés à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle belge en juin 2011 (PDF). Des plaintes avaient été déposées par des étudiants au nom de la libre circulation dans l'Union européenne. "Attention, ils reviennent !", titrait La Libre Belgique en novembre 2011.
Après la médecine et le dentaire, le gouvernement belge pourrait ne pas s'arrêter là. "Il est clair que le dossier de la logopédie [orthophonie] sera probablement le suivant, avec celui des sages-femmes où nous avons une sorte d'invasion d'étudiants venant de l'étranger, particulièrement de France", a indiqué le ministre de l'enseignement supérieur belge, Jean-Claude Marcourt. "J'ai encore eu un contact avec l'ambassadrice de France en Belgique sur cette question en indiquant que ça devenait critique. Et que nous continuerions bien entendu à protéger l'accès de nos étudiants à notre enseignement et qu'il y avait quelque chose de tout à fait inacceptable de voir les auditoires complètement phagocytés par des étudiants étrangers.''
Dans les filières médicales, le nombre d'étudiants a explosé. "Depuis quelques années, sans que l'on sache pourquoi, on constate que les inscriptions ont quadruplé en médecine et triplé en dentaire", indique Gustave Moonen. Et les étudiants non domiciliés en Belgique sont de plus en plus nombreux à traverser la frontière. En médecine, les étudiants ayant obtenu leur diplôme du secondaire hors de Belgique sont passés de 17 % à 26 % en cinq ans.
50 % DE FRANÇAIS DANS CERTAINES UNIVERSITÉS
En médecine toujours, 20 à 30 % des 3 700 inscrits en première année sont Français. A l'université de Mons, près de la frontière franco-belge, ils représentent même 50 %. En dentaire, ils constituent 45 % des effectifs, contre 30 % il y a cinq ans. Selon le quotidien La Libre Belgique, l'Institut libre Marie Haps a même dû refuser des étudiants belges l'année dernière, à cause du trop grand nombre de Français. Ce qui n'a jamais été le cas à la Haute école Robert Schuman, à Libramont, spécialisée en kinésithérapie, orthophonie et soins infirmiers.
"C'est une ouverture d'avoir des étudiants français qui viennent de tous les départements français. Et ils sont très motivés", explique Cécile Bolly, responsable de la section paramédicale de cette école, où avant les quotas, 75 % des étudiants en kinésithérapie étaient Français. "Il y a aussi un aspect économique important pour la région avec tous ces étudiants qui viennent étudier chez nous, ajoute-t-elle. Mais je ne comprends pas la raison pour laquelle la France ne forme pas ces étudiants, car il y a beaucoup d'offres d'emploi de médecin".
Mais pourquoi les étudiants Français s'exilent-ils en Belgique ? "A Paris comme ailleurs en France, les concours sont très difficiles et du coup, on se réfugie ici pour s'inscrire et espérer qu'il y aura une petite place pour nous'', a témoigné à la RTBF l'un des étudiants venus dormir devant l'Institut Maris Haps. Contrairement à la France, il n'existe pas de concours ni de numerus clausus limitant le nombre de places en fin de première année. Seule sélection : avoir 12 de moyenne et de ne pas avoir une seule note en dessous de 10.
"PALLIER LA CARENCE DU SYSTÈME FRANÇAIS"
Pour justifier leurs quotas, les universités belges mettent en avant des problèmes d'infrastructures, d'encadrement et de budget pour accueillir les étudiants. Selon Gustave Moonen, "ces quotas étaient devenus indispensables pour fournir aux étudiants la meilleure des formations". "En première année, les cours de médecine à l'université de Liège sont retransmis dans trois amphithéâtres simultanément pour 800 étudiants, explique-t-il. Et il y a une augmentation du nombre d'étudiants, mais pas de hausse proportionnelle du budget alloué aux universités."
Second argument : les étudiants ont tendance à retourner en France une fois leur diplôme obtenu, et la Belgique forme donc des médecins dont elle ne bénéficiera pas. "Depuis les années 1990, il y a un numerus clausus à la fin des études de médecine, avant la spécialisation, explique Michael Verbauwhede, président de la Fédération des étudiants francophones de Belgique. Les Français et les Belges sont en concurrence de la même manière. Mais comme ils rentrent en France, on assiste à une pénurie de médecins, de kinés et de dentistes. Il y a un risque de problème de santé publique." C'est d'ailleurs pour cette unique raison que la cour de justice de l'Union européenne a autorisé la limitation de la libre circulation des étudiants européens en avril 2010, laissant le soin à la Cour constitutionnelle belge de prendre sa décision concernant les quotas.
"Ce n'est pas un repli chauvin", souligne Michael Verbauwhede. Même insistance de Gustave Moonen : "On ne fait pas d'ostracisme. Je souhaite la bienvenue aux étudiants français chaque année. Mais nous ne sommes pas là pour pallier la carence du système français. Nous formons des médecins parce que le numerus clausus français n'est pas assez élevé." En France, le numerus clausus était bloqué à 7 400 depuis 2009. Instauré dans les années 1970 à plus de 8 000, il a diminué régulièrement jusqu'à un record de 3 500 en 1992, avant de remonter à partir des années 2000. Pour la rentrée 2012-2013, il sera de 7 500.
Comment jouer à "la roulette belge" ? Les jeunes Français voulant suivre leur études de kiné, vétérinaire, médecine générale ou dentiste en Belgique doivent d'abord faire une demande d'équivalence de leur diplôme du baccalauréat auprès de la Fédération Wallonie Bruxelles avant le 15 juillet, et fournir leur diplôme, leur relevé de notes, un extrait d'acte de naissance, une lettre de motivation et régler 174 euros de frais administratifs. Ils doivent ensuite se présenter en personne à l'école d'accueil pour cette procédure. A l'issue des inscriptions, un tirage au sort baptisé "la roulette belge" sera effectué sous le contrôle d'un huissier de justice parmi les dossiers des non-résidents. Les étudiants non-résidents n'ont la possibilité de tenter cette procédure que dans une seule et unique école ou université belge.

Thursday, June 28, 2012

Ces ingénieurs qui nous gouvernent


jeudi 28 juin 2012, par Citoyenne Malgache
Ravalo n’aimait pas qu’on travaille le dimanche, jour du Seigneur. Du temps où il était Maire de Tana, les travaux de réfection des rues se faisaient en jour de semaine, ce qui avait pour conséquence de créer des bouchons terribles. Et qu’est-ce qu’on pestait alors en disant qu’on perdait tout de même des heures de travail dans ces embouteillages.
Rajoelina par contre n’aime pas qu’on travaille pendant les jours de travail, si on considère le nombre de ponts décrétés depuis qu’il s’est emparé du pouvoir. Pour lui, toutes les occasions sont bonnes pour organiser des fêtes, pour détruire chez les malgaches la valeur de l’effort et le sens du travail bien fait… ou pire, le sens du travail tout court. Et sa vraie devise est d’ailleurs tu mangeras à la sueur de ton pont comme le disait Tonton Georges.
Mais en parlant de travaux routiers et de ponts, cela me fait penser que ces gens qui nous gouvernent ou qui nous ont gouverné sont tous d’éminents ingénieurs, qui excellent dans les travaux publics. Ils ont porté haut la réputation des infrastructures malgaches, battant les records mondiaux, à faire pâlir les vrais techniciens, et cela sans avoir à se soucier des calculs de structures, ou des contraintes des matériaux de construction.
D’abord, Ratsiraka a fait le tunnel le plus long : ce n’est pas celui construit en 1934 et qui se trouve sur la ligne de chemin de fer FCE (1072 m), mais le tunnel de la révolution socialiste. Notre ingénieur rouge nous promettait régulièrement à chaque discours kely sisa dia ho tafavoaka ny tunnel. Il a pourtant fallu une quinzaine d’année pour en sortir. Et à côté, le tunnel en cours de construction en Suisse qui est réputé être le tunnel le plus long du monde (57 km) fait vraiment piètre figure : il faudra à peine un quart d’heure pour le traverser avec un train passager.
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Le fameux pont flottant de Ratsiraka. Les piroguiers qui circulaient sur ce fleuve étaient obligés de faire un transbordement de leur cargaison de bananes car le pont leur barrait le chemin.
Ratsiraka nous avait promis 20.000 logements et 25.000 km de routes, sans faire grand-chose pour que cela arrive. De retour au pouvoir en 1997, il reprend sans aucune honte les mêmes propagandes avec pratiquement les mêmes chiffres comme objectif annuel. S’il se représente (LOL), il nous promettra peut-être 25.000 km de routes par mois ?
Ravalo, lui, a transformé le pays en un grand chantier à ciel ouvert, en faisant des routes une de ses nombreuses priorités. S’était-il inspiré de John F. Kennedy qui disait que ce n’est pas notre richesse qui a construit nos routes, mais ce sont nos routes qui ont construit notre richesse en faisant imprimer le dessin d’une route sur le plus grand billet de banque malgache ? Son mandat était la période où l’on avait beaucoup de mal à trouver des ingénieurs en Travaux Publics qui se faisaient payer cinq voire dix fois plus qu’en temps normal. Même les techniciens supérieurs avaient de hautes prétentions. Malheureusement, le défi qu’il avait fixé dans le MAP était trop élevé, ce qui a amené les responsables du secteur à étirer un peu leurs résultats. En vérité, il manquait les ressources financières, le temps et aussi les ressources humaines pour atteindre les objectifs routiers fixés dans le MAP.
Quant à Rajoelina, il peut être fier d’avoir fait le pont le plus long. Inutile de mentionner que le pont le plus long à Madagasikara est le pont Sofia (810 m) sur la RN6, ni que le pont le plus long au monde est en Chine (42,4 km) qui se traverse en moins d’une heure, car notre ingénieur orange a fait mieux : après 42 mois, on est encore sur le tetezamita et je ne suis même pas sûre qu’on soit déjà sur le vrai (tetezamita).
Rajoelina n’est pas seulement connu pour la longueur ou le nombre de ses ponts, mais c’est aussi un coupeur de route professionnel. Alors que la longueur des routes dans la Capitale ne suffisait déjà plus pour absorber le trafic existant, et en considérant l’accroissement important du parc automobile depuis 2009 [1], il s’est amusé à couper l’Avenue de l’Indépendance, l’une des artères les plus circulées de la ville. Et à chaque période où la circulation est la plus dense, notamment durant les périodes de fêtes, il s’amuse systématiquement (c’est fou ce qu’il s’amuse) à couper des artères pour des podiums ou des inaugurations obscures.
Celui qui n’a manifestement pas gagné son titre d’ingénieur, c’est le PDS actuel d’Antananarivo, vu l’état déplorable de nos rues. On se croirait du temps de la deuxième République. Cela justifierait presque l’utilisation de ces encombrantes et polluantes Hummer… Et dire que je pensais qu’on n’aurait jamais plus à slalomer entre les petits et grands trous dans les rues de Tana.
Il y a quelques mois, des coups d’annonce sont parus dans les journaux que les travaux de réfection des rues allaient commencer. Ils ont en effet commencé à tailler les bords des nids de poule comme s’ils allaient les traiter. Depuis, il ne s’est rien passé, les trous se sont approfondis et leurs interventions n’ont fait qu’aggraver les choses. Si on n’a pas les moyens de réparer les routes, on n’accélère par leur dégradation. Le gel des financements extérieurs ne signifie pas le gel du raisonnement intérieur… Sauf si l’on n’est capable de réfléchir qu’avec les aides extérieures.
Mais revenons à nos ponts.
Une connaissance qui dirige une petite entreprise raconte à propos de la crise : « C’est vraiment dur. On fonctionne à 40% de notre capacité, on n’a renvoyé personne pour des raisons sociales. On vit sur notre capital, ce qui réduit notre capacité de fonctionnement quand les activités reprendront. Les petites entreprises comme les nôtres qui essaient de survivre et de garder la tête hors de l’eau ont beaucoup souffert : nous subissons un harcèlement fiscal, les charges sociales établies par une loi ont été modifiées par une simple annonce dans les médias.
Nous subissons les augmentations des charges (carburant, électricité), et nous n’avons aucune visibilité sur ce que nous pourrions faire dans un an, ni même dans 3 mois. Les rendements diminuent car le personnel est soucieux : ils ne dorment pas à cause de l’insécurité qui règne partout, certains doivent s’armer d’un pilotra pour rentrer chez eux, ils n’arrivent plus à faire face à leurs charges. Nous avons été victimes de cambriolages et nous avons aussi subi plusieurs vols internes car la mentalité se dégrade réellement.
Récemment, le gouvernement a décidé d’augmenter le point d’indice et le salaire minimum. C’est bien pour les employés, mais comme on n’a pas de contrats pour faire face à cette augmentation, on va finalement devoir licencier. Et en plus, avec tous ces ponts décrétés par le gouvernement, on doit payer le personnel à ne rien faire. »
Bref, ces innombrables ponts, qui sont d’ailleurs irréguliers, ont des conséquences sur notre vie économique. Mais cela, ces voleurs de pouvoir ne s’en soucient guère. C’est un peu normal, car pour eux, l’argent est fabriqué dans les distributeurs oranges ou se ramasse dans les bois (de rose)...

Notes

[1] Eh oui, tout cet argent distribué par les putschistes est bien allé quelque part : dans les villas, dans les voitures… et dans les mariages.

Vu dans le journal Tribune du 29 juin 2012

Le papinou CEMGAM offre un mariage à ½ milliard à sa fille


Publié le Mardi 20 juillet 2010 
 
Un mariage à 1/2 milliard
Un mariage à 1/2 milliard
Une belle limousine – Lincoln la limousine – les invités les plus prestigieux gavés du meilleur des banquets, pour le mariage de la fille du CEMGAM, quand même. Une cérémonie qui a coûté 100 millions d’ariary au Gal Ndrianarijaona André. Ce n’est pas pour autant qu’on lui lancera des critiques gratuites, bien sûr on ne marie pas sa fille tous les jours. Cependant, une petite question intrigue: « combien gagne-t-on quand on est Chef d’Etat-Major? » pas plus de 4 millions d’ariary en tout cas. Peut-être était-ce la meilleure occasion pour CEMGAM de casser sa tirelire, peut-être aussi était-ce la meilleure occasion pour les malgaches de contribuer à la réalisation du rêve d’un de leurs compatriotes.

La crise


Journal du 28 juin 2012

Wednesday, June 27, 2012

journal du 27 juin 2012



Madagascar: Pénurie de devises dans les banques primaires





 « Désolés, nous n’avons pas d’euros. On est à court de devises étrangères ».   Ceux qui veulent voyager à l’extérieur ont eu ces derniers temps ce genre de réponses auprès des guichetiers  de vente de devises des banques primaires. La réalité est qu’en matière de changes manuels, on assiste actuellement  à une pénurie de devises  étrangères. D’après les explications des cambistes, ce phénomène est dû principalement à la recrudescence, actuellement du marché noir de devises. « Des pseudo-opérateurs, notamment des Indopakistanais raflent les devises en proposant des prix très élevés » expliquent un opérateur. Du coup les devises ne vont plus dans les banques et même les bureaux de change.
Au grand dam évidemment, des voyageurs qui sont obligés de recourir au service des petits trafiquants qui courent les rues d’Analakely et d’Antsahavola, avec les risques que cela suppose, non seulement en matière d’authenticité des devises proposées mais également en matière de sécurité.  Par ailleurs, ce phénomène a provoqué une importante appréciation des cours des devises sur le change manuel. Ainsi, si sur le MID, l’euro était en moyenne échangé à 2720 ariary, au niveau des changes manuels, notamment dans les bureaux de changes, les voyageurs qui voulaient de cette  monnaie européenne étaient obligés de la payer à 2920 ariary. Ce qui est évidemment très cher.
Dans  tous les cas, les yeux utilisateurs de devises sont maintenant tournés  vers les autorités, notamment la Banque Centrale  qui est le premier responsable en matière de changes.

Monday, June 25, 2012

Facebook lance une fonction de "recherche d'amis à proximité"

Devant le quartier général de Facebook, le 18 mai, peu avant l'entrée en Bourse de la compagnie.
"Trouvez des amis à proximité" (find friends nearby, FFN) : Facebook a commencé à mettre en place une nouvelle fonctionnalité qui permet d'afficher une liste des membres du réseau social situés à proximité, révèle la presse spécialisée américaine. La page affiche la liste des utilisateurs qui y sont également connectés et se situent dans les environs.

Le service a été conçu pour permettre de retrouver une personne croisée lors d'une conférence ou d'une soirée, a expliqué l'un des ingénieurs de Facebook à TechCrunch. La fonctionnalité n'est pas activée par défaut, mais est d'ores et déjà disponible dans les versions mobiles de Facebook.

Facebook proposait déjà des fonctionnalités tirant parti de la géolocalisation, et notamment une option permettant d'indiquer à ses "amis" où se trouve l'utilisateur, mais ces outils n'étaient jusqu'à présent pas orientés vers la rencontre de nouvelles personnes.
L'action Facebook remonte Après une chute brutale, peu après son introduction en Bourse, le cours de l'action Facebook a grimpé régulièrement depuis le 6 juin, quand le titre était passé sous les 26 dollars. L'action a clôturé vendredi légèrement au-dessus des 33 dollars, en-dessous de son cours d'introduction de 38 dollars, retrouvant un niveau auquel le titre avait semblé brièvement se stabiliser fin mai.

Journal du 25 juin 2012

Saturday, June 23, 2012

Hay teo foana i Kristy

Ho antsika

Journal du 23 juin 2012

No comment


Aider un sans-papier est un délit


La Syrie reconnaît avoir abattu un avion de combat turc


Un avion F-4 turc lors d'un exercice militaire, le 26 mai 2010.

 

 

 

 

 

 

 

 

La Syrie a reconnu samedi 23 juin avoir abattu la veille un avion de combat turc en Méditerranée. D'après Ankara, l'appareil avait pu violer l'espace aérien de Damas. "Quand vous pensez à la vitesse des jets lorsqu'ils volent au dessus de la mer, il est courant qu'ils passent et repassent les frontières pour un court laps de temps", a déclaré le président turc Abdullah Gül. "Ce sont des choses non intentionnelles qui se produisent en raison de la vitesse des avions", a-t-il souligné.

La Turquie a coupé les ponts avec le président Bachar Al-Assad, en raison de la répression sanglante du mouvement de contestation anti-gouvernementale qui agite la Syrie depuis mars 2011. Alors que la presse était unanime samedi à tirer à boulets rouges contre le régime de Damas à cause de cet incident, exigeant qu'il en "paye le prix", le vice-premier ministre Bülent Arinç a adopté une position modérée. "Nous devons rester calme. Ne nous laissons pas aller à des déclarations et attitudes de provocation", a-t-il déclaré, cité par l'agence Anatolie.
RECHERCHES EN COURS EN MÉDITERRANÉE
Il a précisé que le F4 turc "accomplissait une mission de reconnaissance-entraînement", et n'était pas armé, espérant que les circonstances de cet incident seraient éclaircies dans les plus brefs délais. Vendredi, Ankara a attendu près de douze heures pour confirmer que l'un de ses appareils avait été abattu par la DCA syrienne, excluant la thèse d'un accident.
Des recherches étaient en cours samedi en Méditerranée, au large de la province turque de Hatay (sud), pour tenter de retrouver les deux pilotes de l'appareil, des opérations auxquelles participe la Syrie, a indiqué le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a tenu une réunion de crise à Ankara.
"Après évaluation des données (...), on comprend que notre avion a été abattu par la Syrie", avait annoncé dans la soirée un communiqué de son service de presse. "La Turquie fera connaître son attitude définitive et prendra avec détermination les mesures qui s'imposent quand toute la lumière sera faite sur cet incident", indiquait le communiqué.
RISQUE D'ESCALADE
Des haut responsables civils et militaires turcs se sont de nouveau réunis samedi au ministère des affaires étrangères. Aucune déclaration n'a été faite au terme de cette réunion. L'armée syrienne a auparavant affirmé que l'appareil turc volait à basse altitude, à un kilomètre seulement de la côte de la Syrie, lorsqu'il a été touché par la défense anti-aérienne.
Ankara accepte que son territoire serve de base de repli aux rebelles de l'Armée syrienne libre et laisse le Conseil national syrien, principale structure de l'opposition à Bachar Al-Assad, se réunir à Istanbul. La Turquie a prévenu récemment qu'elle pourrait invoquer l'article 5 du traité de l'OTAN, qui prévoit une action de tous les membres de l'Alliance atlantique, pour protéger sa frontière avec la Syrie, après des tirs des forces syriennes vers le territoire turc.
MANIFESTATIONS ANTI-RÉGIME
En Syrie, au moins quinze civils ont été tués samedi dans les violences, où les troupes du régime du président Bachar al-Assad poursuivent sans relâche leur répression de la contestation a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le président Bachar al-Assad à travers le pays. 96 personnes ont péri dans les violences, dont 50 civils, selon un bilan de l'OSDH.
Sur le plan diplomatique, la France a appelé vendredi les membres de l'armée et des forces de sécurité syriennes à déserter. La veille, un pilote de chasse syrien, qui a demandé l'asile politique en Jordanie avait symboliquement fait défection.

Tata Jeanne nous a quitté ce samedi 23 juin, la veille de son anniversaire . Elle devait avoir 86 ans.


   Photos prises le 11 mai 2012

Norbert Ratsirahonana: Que devient-il ?

Samedi, 23 Juin 2012 05:28


Le problème de santé de l’ancien chef d’Etat (par intérim) Norbert Ratsirahoanana a poussé celui-ci à se retirer de la vie politique voici quelques semaines.
De folles rumeurs ont accompagné ce silence et cette absence du conseiller spécial d’Andry Rajoelina. On apprend de ses proches que l’homme a effectué régulièrement des contrôles médicaux à l’étranger, et il commencerait à se porter bien …  Cependant, ces proches expliquent que le conseiller spécial du président de la Transition est toujours en convalescence.
Face à la situation politique et sociale alarmant qui prévaut actuellement, malgré le rétablissement certain de M. Ratsirahonana, de hauts dignitaires craignent que ce conseiller spécial d’Andry Rajoelina ne soit pas trop enthousiaste à revenir au palais d’Ambohitsorohitra à cause de certaines pratiques des autres conseillers du patron de la Transition. 
En tout cas, des observateurs politiques s’attendent au retour de l’ex-chef d’Etat au devant de la scène ou dans le sillage d’Andry Rajoelina à la prochaine rencontre entre celui-ci et Marc Ravalomanana. Norbert Ratsirahonana, conseiller d’Andry Rajoelina, a toujours été présent lors des grandes réunions organisées par la communauté internationale visant à rechercher une sortie de crise de Maputo (1 et 2) à Gaborone en passant par Addis Abeba et à Pretoria. Norbert Ratsirahonana fera-t-il son retour prochainement ou prendra-t-il sa retraite politique ?

Petit-déjeuner : pourquoi il ne faut pas le zapper


Le petit déjeuner est certainement le repas le plus important. Indispensable à l'équilibre alimentaire, il permet de reconstituer ses réserves pour bien attaquer la journée. Et pourtant, combien d'entre-nous avalent juste une tasse de café ! Pour ne pas faire d'erreur, suivez nos conseils…

Petit déjeuner : osez la variété

Petit déjeunerCombien de fois le matin, parce que le temps manque, partons-nous le ventre vide ? Pourtant, quoi de plus logique que de recharger ses batteries après une nuit de jeûne ? Prendre un petit déjeuner est nécessaire à notre organisme. Savourons ce repas, le premier de la journée, et faisons preuve d'imagination pour le rendre le plus agréable possible.

Le petit déjeuner pour les réfractaires

Petit déjeunerFaute de temps, manque d'appétit... 1 Français sur 5 "zappe" le premier repas de la journée. Pourtant, le petit déjeuner est essentiel à un bon équilibre alimentaire. Il permet de prendre des forces pour bien démarrer la journée. Des conseils pour tous ceux qui se lèvent toujours en retard ou qui manquent d'appétit le matin.

Le petit déjeuner qu'il vous faut !

Petit déjeunerPour lutter contre les derniers froids avant le retour du printemps, pas de secret : il faut démarrer la journée du bon pied ! Pour cela, rien de tel qu'un bon petit déjeuner, riche et équilibré ! Tonus, forme, vitalité… Voici trois petits déjeuners à base de céréales, pour un bon départ dès le matin !

Le brunch de l'été, pour les matins malins !

BrunchPendant l'été, à vous les grasses matinées ! Levé à midi, vous avez dépassé l'heure du petit déjeuner mais hésitez à préparer un vrai repas… Et si vous optiez pour le brunch ? Cette solution allie facilité et plaisir ! Les conseils et les idées-menus de Doctissimo pour réussir ces repas deux-en-un...

Petit déjeuner anti-gel !

Lutte froidEntre la chaleur de son lit et la température extérieure, l'écart est douloureux. Pour une transition en douceur, rendez-vous autour de la table du petit-déjeuner. Tous les trucs et astuces pour affronter des menus adaptés au froid !

Pas de collation à l'école !

Collation
La collation matinale dans les écoles serait-elle un facteur de surpoids pour les enfants ? D'après les experts en nutrition, la réponse est oui. La pause traditionnelle de 10 heures s'est transformée en un véritable petit-déjeuner à base de biscuits, céréales et boissons sucrées. De quoi inquiéter les parents…

La madeleine, à déguster sucrée ou saléeMadeleine

Bombée, moelleuse, parfumée et bien dorée... la madeleine a su séduire des générations entières. Souvent dégustée sucrée, c'est désormais salée qu'on la découvre. Délicieuse en apéritif, elle accompagne si bien les salades estivales qu'on a du mal à s'en passer. Mais attention à ne pas en abuser, son apport énergétique reste important.



Boire de l'eau à jeun guérit et les japonais le savent


L’ESTOMAC VIDE

C’est une pratique populaire au Japon aujourd’hui de boire de l’eau
dès le réveil chaque matin. De plus, des tests scientifiques en ont prouvé la valeur.

Nous publions ici une description de l’usage de l’eau.

Pour des maladies anciennes et graves, ainsi que pour des maladies modernes,
la cure d’eau a été jugée un succès par une société médicale japonaise
par la guérison à100% des maladies suivantes:

Maux de tête,
douleurs générales,
système cardiaque,
arthrite,
pouls trop rapide,
épilepsie,
excès de poids,
bronchite,
asthme,
TB,
meningite,
maladie rénale et urinaire,
vomissement,
gastrite,
diarrhée,
hémorroïdes,
diabète,
constipation,
toutes les maladies d’yeux,
cancer de l’utérus,
difficultés demenstruation,
maladies oreilles-nez- et gorge.

MÉTHODE DE TRAITEMENT:

1. Au réveil le matin, avant de brosser les dents, boire 4 verres de 160ml d’eau.
2. Brosser et nettoyer la bouche, mais ne pas manger ni boire avant 45 minutes.
3. Après 45 minutes, on peut mangeret boire comme à l’ordinaire..
4. Après 15 minutes du déjeuner, dîner et souper:
ne pas manger ou boire avant 2heures.
5. Les personnes âgées ou malades qui ne peuvent pas boire 4 verres d’eau au début
peuvent commencer par une petite quantité et augmenter graduellement jusqu’à
4verres par jour.
6. Cette cure guérira les malades tandis que les autres personnes pourront jouir
d’une bonne santé.
La liste suivante donne le nombre de jours de traitement requis pour guérir
/contrôler/ réduire les principales maladies:

1. Haute pression sanguine = 30 jours
2. Gastrique = 10 jours
3. Diabète = 30 jours
4. Constipation = 10 jours
5. Cancer = 180 jours
6. Tuberculose = 90 jours
7.. Les patients arthritiques devraient suivre ce traitement 3 jours seulement
durant la première semaine, et quotidiennement à partirde la 2e semaine.
Cette méthode de traitement n’a pas d’effets secondaires,
cependant au début dutraitement il se peut qu’on doive uriner quelquesfois.
Il est mieux de continuer et de faire de cette cure une routine dans notre vie.
Buvez de l’eau et demeurez en santé et actif
Mais avant consulter votre médecin

L’eau du robinet est-elle dangereuse pour notre santé ?

Cette eau du robinet que nous consommons, est-elle totalement inoffensive ? Cette question est posée par un collège de scientifiques et en particulier par deux experts français : Henri Pezerat, toxicologue, directeur de recherche honoraire au CNRS et François Dartigues, l’ancien patron du laboratoire Inserm à Bordeaux . Selon Henri Pezerat, "plusieurs études épidémiologiques ont en effet conclu à une augmentation notable de l’incidence de la maladie d’Alzheimer avec une concentration anormalement élevée de l’aluminium dans l’eau". Il faut savoir que l’aluminium est utilisé dans le traitement de l’eau afin de rendre celle-ci propre à la consommation. A ces doutes et inquiétudes, une enquête datant de 2003, de l’Institut de Veille sanitaire et des Agences de sécurité sanitaire des aliments et des Produits de Santé répond à l’inverse qu’il n’y a aucun danger en l’état actuel des connaissances. Alors avec tout ça, qui croire ? Faut-il malgré tout appliquer le principe de précaution sachant que l’eau du robinet ne contient pas uniquement de l’aluminium mais également des antibiotiques et des pesticides ?


  • Du poison dans l’eau du robinet : 
Dans son numéro de janvier 2008, le magazine L’Expansion a relancé une polémique qui avait fleuri voici quelques années. Selon certains experts, il y aurait un lien entre les sulfates d’aluminium (alun) utilisés pour épurer l’eau du robinet et le développement de la maladie d’Alzheimer. En 2000, des chercheurs du laboratoire U330 de l’Inserm à Bordeaux ont publié les premières conclusions d’une étude portant sur la concentration d’aluminium dans l’eau et les risques de déclenchement de la maladie d’Alzheimer dans l’American Journal of Epidemiology. Pendant huit ans, une équipe de scientifiques a suivi l’état de santé de près de 4 000 personnes. "Nous avons conclu à l’époque que le risque de développer la maladie était multiplié par 2,2 dans les communes où les concentrations d’aluminium étaient supérieures à 100 microgrammes par litre", explique le docteur Jean-François Dartigues, l’ancien patron du laboratoire dans les colonnes de l’Expansion. Depuis 1998, dans l’Union européenne, la valeur limite d’aluminium dans l’eau est fixée à 200 microgrammes par litre.
« Il est indispensable d’abaisser la valeur maximale de concentration d’aluminium dans l’eau à 50 microgrammes par litre », a indiqué au magazine le toxicologue Henri Pézerat.
Ce point de vue est contesté par les experts de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) dans un rapport rendu 3 ans plus tard : « A ce jour, il n’est pas possible de considérer que l’aluminium a un rôle causal dans la maladie d’Alzheimer », conclut un rapport officiel. Selon L’Expansion, "entre-temps, l’équipe bordelaise a été dissoute, le laboratoire U330, renommé U593, et les chercheurs ont été invités à exercer leurs talents sur d’autres sujets de recherche".
Interrogée par Le Midi Libre (édition du 28 janvier 2008), Claudine Berr, spécialiste de la maladie d’Alzheimer à l’Inserm de Montpellier, est plus que sceptique sur le lien entre l’eau du robinet et la maladie d’Alzheimer : « J’ai épluché toutes les études internationales sur la question et il n’y a pas d’élément nouveau depuis le rapport de l’Afssa ». C’est d’ailleurs ce qu’elle a confirmé dans le rapport d’expertise que l’Inserm vient de publier à propos de la maladie d’Alzheimer.
Selon la chercheuse de Montpellier, le problème de fond vient de la « plausibilité de l’hypothèse biologique », sachant que l’eau ne représente que 5 à 10 % des apports dans l’organisme. Claudine Berr rejette l’idée de remplacer les sels d’aluminium par des oxydes de fer : « Si on change les modes de traitement, je ne sais pas ce qu’on risque ».
"J’ai fait à l’époque un certain nombre de réserves sur les conclusions de ce rapport. Au nom du principe de précaution, on aurait dû décider d’utiliser d’autres substances que les sels d’aluminium, comme les oxydes de fer, pour lutter contre la turbidité de l’eau", a indiqué le toxicologue Maurice Rabache, ancien membre de l’afssa, à L’Expansion. "Il aurait fallu lancer une nouvelle étude épidémiologique sur un échantillon beaucoup plus large et durant une dizaine d’années, mais ça coûte très cher, au moins 1 million d’euros par an", a ajouté le Dr Dartigues à L’Expansion.
"Ni les chimistes ni les toxicologues spécialisés dans les complexes alumineux n’ont été consultés par l’Afssa. Il est indispensable d’abaisser la valeur maximale de concentration d’aluminium dans l’eau à 50 microgrammes par litre", a indiqué à L’Expansion Henri Pézerat, toxicologue et directeur de recherche honoraire au CNRS. Selon des chercheurs canadiens, une telle mesure permettrait de réduire de 23% le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Alors selon ces professionnels, le scandale serait encore plus important que celui de l’amiante. Pourtant, si lors du Grenelle de l’environnement, les thèmes de l’eau potable, des pesticides, des nitrates, des phosphates… ont été abordés, les sulfates d’aluminium utilisés depuis longtemps dans les usines de traitement pour clarifier l’eau ont été oubliés. Selon L’Expansion, "le débat d’experts n’a pourtant jamais été tranché ; le doute subsiste et le dossier paraît aujourd’hui enterré".

Friday, June 22, 2012

Air austral : les petits actionnaires ruinés


JIR
Air austral : les petits actionnaires ruinés
Ramener de 450 à 20 euros la valeur nominale de l’action d’Air Austral, voilà un des points à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la compagnie réunionnaise qui se tiendra le 6 juillet prochain. Nul doute qu’il mettra de l’ambiance dans les rangs des actionnaires, surtout parmi les petits porteurs assurés de perdre la totalité de leur mise.
TRANSPORT AÉRIEN
En langage financier, cela s’appelle un coup d’accordéon. L’expression dans le droit des sociétés désigne une technique utilisée lorsque la valeur de l’actif est inférieure à la valeur du capital. Le 6 juillet prochain, Air Austral va mettre en adéquation sa situation financière réelle avec son actionnariat. L’exercice 2011-2012 se solde par une perte de plus de 86 millions d’euros. Les capitaux propres négatifs s’élèvent à plus de 39 millions d’euros pour un capital social de près de 29 millions d’euros.
Le coup d’accordéon consiste à ramener de près de 29 millions à un peu plus d’un million le capital de la compagnie. Conséquence mathématique, la valeur nominale de l’action est ramenée de 450 à 20 euros.
L’objectif du coup d’accordéon est de réduire le capital afin de favoriser dans la foulée une augmentation de capital également à l’ordre du jour de l’assemblée générale. La Sematra (46,57%) qui suivra et les banques (14,45%) qui devraient participer d’une manière ou d’une autre, sont assurés de ne pas perdre leur mise. Les grands perdants seront les petits actionnaires qui n’auront pas la capacité financière de suivre l’augmentation de capital.
Sont concernés les salariés de l’entreprise (12,88%), la Caisse réunionnaise de retraite complémentaire (6,75%), treize entreprises locales (17,51%), et des personnes physiques (1,84%).


Les dés sont quasiment jetés
Le réveil va être brutal d’autant que pendant des années, Air Austral a été une généreuse vache à lait. "Le point discutable est peut-être d’avoir construit avec vous tous une entreprise de ce niveau avec seulement 8,1 millions d’euros de capital en numéraire injectés par les actionnaires, lesquels ont entretemps perçu 13 millions d’euros de dividendes, représentant près de 150% des sommes investies", rappelait perfidement Gérard Ethève dans sa lettre d’adieu au personnel.

Si pour l’exercice 2010-2011, Air Austral n’a versé aucun dividende, en revanche pour chacun des deux exercices précédents ce sont à chaque fois 1 600 000 euros qui ont été répartis entre les actionnaires.
Les treize chefs d’entreprise ne sont pas forcément les plus à plaindre. Ils subissent la dure loi des investissements à risque. En revanche, les salariés de l’entreprise qui au-delà des actions gratuites qui leur ont été distribuées ont placé leurs économies personnelles dans la compagnie, encouragés en cela par l’ancienne direction, n’auront plus entre les mains que des chiffons de papier en guise d’actions.

"La valeur de part sociale de la société Air Austral était de 450 euros, rappelle un des actionnaires. Aujourd’hui, du fait de la situation financière de la compagnie, elle ne serait plus que de 20 euros, autant dire qu’elle ne vaut plus rien. Cette dévaluation réduit quasiment à néant les 12,88% de parts sociales détenues par les salariés de la compagnie.. Elles n’auront plus demain qu’une valeur résiduelle et ne représenteront qu’un infime pourcentage après la restructuration. C’est se moquer des investisseurs privés réunionnais qui ont cru à cette belle aventure". Les dés sont quasiment jetés. Les petits actionnaires minoritaires n’auront aucun moyen de s’opposer au "coup d’accordéon". Il ne leur restera le 6 juillet que leurs yeux pour pleurer
Alain Dupuis

Ave Maria

journal du 22 juin 2012








MATV 22 juin 2012 - http://www.anio-info.com par anio-info

Thursday, June 21, 2012

Supervirus H5N1 : les secrets de fabrication du mutant dévoilés

Il s'était presque fait oublier ces dernières semaines. Le supervirus H5N1 revient en fanfare en s'offrant la couverture de la prestigieuse revue Science. Après des mois de suspense et de polémiques, les travaux du virologue néerlandais Ron Fouchier (Rotterdam), qui ont abouti à la création d'un virus mutant de grippe aviaire capable de se transmettre d'un individu à l'autre chez les mammifères, sont finalement publiés in extenso dans un numéro spécial H5N1 de l'hebdomadaire américain, daté du 22 juin.

Les deux articles principaux s'accompagnent d'une série de points de vue sur les enjeux et les risques de telles expériences sur les virus grippaux. Les modalités de la nouvelle politique américaine de régulation des recherches duales - pouvant être exploitées à des fins de bioterrorisme - sont aussi discutées. Cette publication intervient un peu plus d'un mois après celle, assez comparable en termes de résultats, de l'équipe nippo-américaine de Yoshihiro Kawaoka dans la revue Nature (cahier "Science & techno" du 5 mai).
C'est peut-être l'ultime épisode d'un feuilleton qui a tenu en haleine et divisé la communauté scientifique depuis l'automne 2011. Son début remonte à septembre dernier, quand Ron Fouchier, un virologue reconnu, annonce ses derniers résultats lors d'un congrès international, à Malte. Il a réussi à transformer un virus grippal H5N1 (redoutable chez l'humain par sa virulence mais jusqu'ici quasiment incapable de se transmettre entre individus) en un mutant contagieux. Ces travaux ont été menés chez des furets, modèle animal pertinent pour l'étude de la grippe. Dans les médias, Ron Fouchier n'hésite pas à dire que ce mutant figure parmi les virus les plus dangereux au monde.

Depuis 2003, quelque 600 cas d'infections humaines à H5N1 ont été déclarés sur la planète, et 60 % de ces infections ont été mortelles. Peut-on mener des expériences rendant contagieux un germe aussi redoutable, et faut-il les publier ? La controverse prend vite de l'ampleur. Le manuscrit du virologue hollandais, soumis à Science, atterrit entre les mains d'un comité consultatif américain de biosécurité, le NSABB. Il en va de même pour Kawaoka et ses collègues, qui sont parvenus à un résultat semblable avec une autre méthodologie et ont envoyé leur article à la revue Nature. Leurs recherches, comme celles des Néerlandais, sont financées par les instituts de la santé américains (NIH).

 Fin 2011, le comité de biosécurité s'oppose à une publication ad integrum des travaux des deux équipes, arguant d'un risque d'utilisation par des terroristes. Il reviendra finalement sur sa position, après des conférences d'experts, notamment à l'Organisation mondiale de la santé, soulignant la nécessité pour la santé publique de mettre de telles données à disposition des scientifiques. Entre-temps, les spécialistes du domaine sont convenus d'un moratoire sur leurs travaux.

L'article signé par Ron Fouchier dans Science du 21 juin fait état des mêmes méthodes et résultats que la première version. "Aucune des données originales n'a été retirée", précise le chercheur dans un communiqué. En revanche, anticipant que leur lectorat serait bien plus large que celui d'une publication classique dans Science, les auteurs ont davantage développé certains aspects (objectifs de leurs recherches, bénéfices en termes de santé publique...) et fait un effort de clarté.
Pour comprendre comment des virus de grippe aviaire peuvent s'adapter à des mammifères, ils ont d'abord étudié les mutations qui ont conduit à l'émergence des germes des pandémies grippales de 1918, 1957 et 1968. Les chercheurs rappellent en effet que, jusqu'ici, toutes les grandes épidémies de grippe ont été le fait de virus capables de se propager d'un individu à l'autre par voie aérienne (par l'intermédiaire des germes présents dans les gouttelettes et aérosols générés par les malades quand ils toussent et éternuent).

INOCULATION DU VIRUS MUTÉ
Trois mutations considérées comme cruciales ont d'abord été introduites dans un virus H5N1. Puis ce germe modifié a été utilisé pour infecter par voie nasale des furets. Pour faciliter l'adaptation du H5N1 à ce mammifère, les chercheurs ont effectué dix passages successifs (le virus inoculé au premier furet a été prélevé quand celui-ci est devenu malade ; il a été instillé dans les narines d'un deuxième cobaye, reprélevé pour être inoculé à un troisième...). Après cette série de passages, le H5N1 modifié est devenu contagieux par voie respiratoire, infectant des furets sains placés dans des cages à proximité.
En revanche, et contrairement à ce que les chercheurs avaient initialement laissé entendre, les mutants se sont révélés moins virulents qu'un H5N1 sauvage, ne tuant pas les animaux infectés. En étudiant leurs caractéristiques génétiques, ils ont retrouvé un minimum de cinq mutations, soit deux en plus des trois qu'ils avaient introduites.
Ces recombinaisons génétiques pourraient-elles se produire spontanément et être à l'origine d'une pandémie ? Dans un deuxième article, cosigné par Yoshihiro Kawaoka, les chercheurs néerlandais ont tenté de modéliser ce risque. Selon eux, aucune estimation précise ne peut être avancée, mais ils soulignent que certaines des mutations nécessaires ont déjà été repérées dans des H5N1 et que les autres peuvent survenir chez un seul hôte mammifère. "Nos données suggèrent qu'il ne faut pas prendre à la légère les plans d'éradication du H5N1 ; nous devons stopper les épidémies dans les élevages de volailles avec un plus grand sens de l'urgence", insiste Fouchier.
Pour Jean-Claude Manuguerra (Institut Pasteur, Paris), cette publication devrait en tout cas clore la polémique sur le risque d'usage malveillant, car "cet article n'a rien d'un manuel pour terroristes". C'est aussi, selon le virologue, la confirmation que ces recherches ne nécessitaient pas un laboratoire de haute sécurité P4, le mutant H5N1 restant sensible aux antiviraux et vaccins.

Journal du 21 juin 2012

Wednesday, June 20, 2012

Julie Ratefy se plaît dans la tourmente


Les doigts de Julie se baladant sur le clavier comme la mélodie dans l’oreille  des auditeurs
Les doigts de Julie se baladant sur le clavier comme la mélodie dans l’oreille des auditeurs
Julie  Ratefy a lancé le défi hier, d’une musique classique qui ne fait pas  dormir. Elle a réussi à secouer dans la tourmente et avec puissance.
«Je  n'aime pas jouer de la musique classique qui fait dormir », a lancé  Julie Ratefy hier, quelques minutes après le concert classique qu'elle a  donné à l'IFM, dans le cadre du concert de midi organisé par Madagascar  Mozarteum.
Ce défi justifie le choix de son répertoire dans lequel  elle a mélangé le Rhapsodie opus 79 de Brahms, son compositeur préféré,  les mouvements de La Pathétique sonate n°8, op.13 de Beethoven,  l'entraînante Chasse de Mendelssohn et l'ardu Prélude opus 23 n°5 en Sol  mineur de Sergueï Rachmaninov. 45 minutes de moment musical assez  tourmenté.
Débordante d'énergie, Julie Ratefy chante littéralement  avec les doigts les partitions qu'elle connaît déjà par cœur. Elle  impressionne par son aisance et son assurance avec des mouvements qui  relèvent d'un répertoire réputé difficile. Pourtant, sa brillante  interprétation a fait l'unanimité, le deuxième mouvement de La  Pathétique de Beethoven a même été bissé à la fin du concert.
Défi réussi
Dès  le début, cette interprète de la lignée de Ratefy, fondateur de l'école  de musique sise à Ankadifotsy, a imposé l'ambiance. Énergie et  puissance. Les mélodies d'une grande expres­sivité, l'écriture classique  et le grand lyrisme de La Chasse de Mendelssohn ont permis à Julie  Ratefy de faire exploser son talent de pianiste.
La sortante du  Conserva­toire de Bordeaux déstabilise en imposant un rythme plus  langoureux avec les mouvements de La Pathéti­que de Beethoven. On a  l'impression qu'elle joue à quatre mains. Ses petites mains qui se  promènent sur le clavier mon­trent une dextérité et une rapidité  impressionnantes.
Mais son défi reste la Prélude de Rachmaninov. 
«  L'œuvre qui ne se joue pas en public », précise l'interprète. Et  pourtant, elle l'a fait devant le public de l'IFM. Composition soignée  ponctuée par une cadence effrenée, l'œuvre d'un très grand charme se  dote aussi de temps plus calmes, parfois rêveurs. « Je suis satisfaite  de l'avoir joué en public, déjà. C'était un défi pour moi ! », conclut  Julie Ratefy.

Microbes, bactéries , virus et cancer

Microbes, bactéries et virus sont des mots qui prennent souvent la même signification pour le grand public, car pour lui ils sont rangés sous la même étiquette "petits trucs qui rendent malades". Cependant, et comme on peut le suspecter, ces mots désignent des objets radicalement différents, que l'on peut prendre la peine de distinguer (tout en essayant de faire simple) pour plusieurs raisons : d'abord, comprendre pourquoi les antibiotiques ne sont pas automatiques, ensuite, appréhender l'extraordinaire diversité du vivant, et enfin, réaliser que tous les microbes ne rendent pas malades, bien au contraire.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet : pour faire la différence entre microbes, bactéries et virus, je vais commencer par essayer de définir ce qu'est... une cellule. Je sais que ça ressemble à une digression, mais c’est un détour nécessaire. Une cellule, c’est la plus petite unité structurelle et fonctionnelle d’un organisme. Qu’est-ce à dire ? Nous, les humains, mais aussi les lapins, les pâquerettes, les sapins, les champignons et les bactéries sommes constitués de cellules, qui assument les fonctions élémentaires propres au vivant : transmettre et exprimer l’information génétique, mais aussi tirer matière et énergie de l’environnement (elles possèdent donc un métabolisme).

La figure ci-dessus représente un modèle de cellule, avec les caractéristiques minimales communes à toutes les cellules connues : délimitée par une membrane faite de lipides, cette cellule-type contient (entre autres nombreuses molécules) l'ADN (en rouge) qui supporte son information génétique. Grâce à d'énormes édifices moléculaires, les ribosomes (en vert), la cellule interprète l'information contenue dans l'ADN pour fabriquer des protéines (en bleu), qui sont à la base du fonctionnement de la cellule. Ces protéines peuvent servir à la construction de la cellule et de l'organisme (comme le collagène, la kératine...), ou encore à réaliser des travaux chimiques ; on les appelle alors "enzymes", et leurs fonctions sont très variables : produire de l'énergie à partir des glucides (ou sucres, en bordeaux) trouvés dans la cellule, copier l'ADN afin que l'information génétique soit transmise à la génération suivante, etc.
Les bactéries sont constituées d’une seule cellule, ce qui leur vaut le nom d’organismes "unicellulaires", mais ce n’est pas une définition suffisante ; si toutes les bactéries sont unicellulaires, tous les unicellaires ne sont pas des bactéries. En réalité, les cellules se divisent en deux types : celles dont l’ADN est renfermé dans un noyau, que l’on appelle "eucaryotes" pour "vrai noyau" (et qui par extension appartiennent aux organismes eucaryotes), et les cellules dépourvues de ce noyau, chez qui l’ADN n'est donc contenu dans aucun compartiment, et que l’on appelle "procaryotes" (pour "avant le noyau"). Nous y voilà : ce que l’on nomme les bactéries, c’est exactement l’ensemble des organismes procaryotes, qui se trouvent être aussi unicellulaires. Corollaire : tous les organismes que l'on peut voir à l'oeil nu, qui sont multicellulaires, sont également eucaryotes. On verra sans doute une autre fois que les "bactéries" sont en réalité l’union de deux ensembles extrêmement différents, les "eubactéries" (pour "vraies bactéries") et les Archaea (anciennement "archéobactéries"), n’ayant en commun que leur caractèr procaryote. Dépourvues de noyau, les bactéries sont tout aussi dépourvues des compartiments intracellulaires (ou organites) qui sont la marque des cellules eucaryotes. A de rares exceptions près, les bactéries sont donc plus petites que ces dernières ; une bactérie mesure rarement plus de quelques micromètres, tandis que la plupart des cellules eucaryotes atteignent la dizaine, voire la centaine de micromètres.

Plein de bactéries

Les virus, eux, ne sont pas constitués de cellules : ils se composent d’un assemblage d’acides nucléiques (comme par exemple l’ADN), support de leur information génétique, et de protéines, qui protègent ces acides nucléiques et donnent au virus son pouvoir infectieux. C’est un peu comme si une usine renfermait les plans pour sa propre construction. J’ai parlé de pouvoir infectieux, qui est la capacité du virus à infecter une cellule. Or, c'est la caractéristique fondamentale des virus : pour se reproduire, ils doivent obligatoirement parasiter une cellule, l’organisme auquel elle appartient et son type dépendant du virus considéré. Grâce à ses protéines, le virus s’introduit dans une cellule et détourne sa machinerie à son profit. Prenant pour plan et modèle les acides nucléiques du virus, la cellule fabrique alors d’autres virus, souvent jusqu’à sa mort. Puisqu’il en est le parasite, il est aisé de comprendre qu’un virus est plus petit que la cellule à laquelle il s’attaque. Les virus sont donc de petite taille (qui est souvent de l'ordre de la dizaine ou de la centaine de nanomètres), mais les plus gros d’entre eux peuvent dépasser les plus petites cellules!
Voici un modèle de virus : au minimum, un virus est constitué d'un assemblage de protéines que l'on nomme la capside (en bleu), dont la géométrie est en général régulière. Cette capside a pour fonction de protéger l'information génétique du virus, ici de l'ADN (en rouge). C'est tout ce qui est commun à tous les virus, et encore. Chaque virus possède sa propre astuce pour infecter une cellule ; dans le cas présent, la capside se termine par d'autres protéines qui fonctionnent littéralement comme une seringue, qui injectera l'ADN dans la cellule-hôte. Normalement, les virus ne possèdent ni les ribosomes grâce auxquels ils pourraient fabriquer leurs protéines, ni les enzymes qui leur permettraient de répliquer leur ADN, d'exprimer leur information génétique ou de tirer de l'énergie de leur milieu. Ce dilemme de l'oeuf et de la poule (pas de ribosome, pas d'enzymes ; pas d'enzymes, pas de ribosome), les virus l'ont résolu en devenant des parasites obligatoires : la production d'un nouveau virus nécessite toujours une cellule-hôte.

Un virus (rouge) en train de s'attaquer à une innocente bactérie (en bleu, couleurs artificielles)

Nous savons donc à peu près ce que sont les bactéries et les virus : des organismes procaryotes, donc unicellulaires, et des particules infectieuses constituée au minimum de protéines et d’acides nucléiques qui doivent parasiter une cellule pour pouvoir se répliquer. Bactéries et virus n'ont donc rien en commun, si ce n'est (parfois) la capacité de nous rendre malades. Une bactérie est aussi différente d'un virus qu'un ordinateur est différent d'un virus informatique qui se trouverait sur une disquette (OK, sur une clef USB pour les plus jeunes). Au contraire du virus, qui "vit" dans une cellule hôte, la bactérie est une cellule qui a un fonctionnement propre. D'ailleurs, lorsque l’on souhaite s’en débarrasser, si par exemple elle a le mauvais goût de provoquer une maladie, on peut employer des molécules qui perturbent ce fonctionnement : ce sont les antibiotiques. Selon les cas, ils empêchent la bactérie de se nourrir, de répliquer son ADN, de fabriquer ses protéines ou sa paroi… En revanche, les virus, entre deux cellules-hôtes, sont quasiment inertes. Pour cette raison, les molécules antivirales ne peuvent agir que sur un nombre limité de cibles, et lors de la réplication du virus. Un antibiotique est un poison dirigé contre les fonctions cellulaires propres aux bactéries (sinon c’est un poison pour nous aussi…), donc sans effet sur les virus.


Mais alors, qu’est-ce qu’un microbe ? Signifiant "petite vie" (c’est mignon) et synonyme de « microorganisme »,  le mot "microbe" est un terme général qui désigne à la fois les virus, les bactéries, mais aussi tous les organismes microscopiques, y compris les eucaryotes comme les levures, certaines algues, les protozoaires... Wikipedia qualifie le terme "microbe" de "non-scientifique", ce qui est compréhensible quand on remarque qu’il regroupe une bonne partie de la création (animaux, végétaux, champignons, bactéries et virus) sur le seul critère de la taille, mais il existe bien une discipline scientifique vouée à l’étude des microbes, la Microbiologie, qui inclut la Bactériologie, la Virologie, la Parasitologie...

Finalement, tous les microbes provoquent-ils des maladies, comme le suggère l’usage que l’on fait de ce mot ? Non ! Notre propre corps recèle plus de bactéries que de cellules en propre, et ne s’en trouve pas plus mal, au contraire ; en échange du gîte et du couvert, ces bactéries nous rendent de nombreux services, comme de nous protéger contre les "méchantes bactéries", nous aider à mieux tirer parti de nos aliments… Hors de nous (mais tout en restant calmes), considérons les microbes de l’environnement : les cycles de la matière, comme celui de l’azote, sont en grande partie le fait de bactéries et des microbes du sol ou de l’eau, tandis que le phytoplancton, véritable poumon de la planète, est essentiellement microbien. Je ne vous détaillerais pas les services alimentaires rendus par les microbes : pain, fromage, saucisson, choucroute, yaourt, vin, bière…. En un mot comme en cent : certains microbes nous rendent malades, mais nous ne pourrions pas vivre sans eux. C’est d’autant plus vrai au niveau microscopique, dans l’intimité même de nos cellules : toutes les cellules eucaryotes (à de rares exceptions près) possèdent des organites appelés mitochondries, qui sont véritablement leurs centrales énergétiques ; d’autre part, la capacité des cellules eucaryotes végétales à réaliser la photynthèse réside dans des organites appelés chloroplastes. Il se trouve que mitochondries et chloroplastes, sans lesquels la vie aurait été bien différente (pas d’animaux donc pas d’humains, pas de plantes donc pas d’herbe, et donc pas de football), sont les lointains descendants de bactéries…


Un cancer est une pathologie caractérisée par la présence d'une (ou de plusieurs) tumeur maligne formée à partir de la transformation par mutations ou instabilité génétique (anomalies cytogénétiques), d'une cellule initialement normale.
Formation du cancer 
La transformation cellulaire tumorale se traduit notamment par une perte de contrôle du cycle cellulaire, une insensibilité à l'apoptose, des anomalies de la réparation de l'ADN. Les cancers sont alors classés selon le type de la cellule dans laquelle s'est produite la première transformation (lymphomes, carcinomes, sarcomes) ; cette première cellule maligne s'étant ensuite divisée, formant la tumeur primaire constituée de cellules clonales.
Évolution du cancer
Certaines tumeurs primaires peuvent progresser vers un envahissement plus global de l'organisme par échappement de cellules tumorales issues de cette tumeur primaire : on parle alors de métastase.
Pour en savoir plus sur les différents cancers, consultez les questions-réponses ciblées de Futura-Sciences, sur :

Le cancer est la première cause de mortalité en France. Ici, des cellules de cancer du poumon. © Anne Weston- LRI- CRUK- Wellcome Images Filckr nc nd 20 Le cancer est la première cause de mortalité en France. Ici, des cellules de cancer du poumon. © Anne Weston- LRI- CRUK- Wellcome Images Filckr nc