Saturday, May 19, 2012

Affaire Pharaon : Sammy Grace dénonce un « coup monté »


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Samedi, 19 Mai 2012 10:03
«Mon père est victime d’une manœuvre orchestrée par son co-contractant ». C’est avec un visage éploré mais tout aussi déterminé que Sammy Grace nous lâche cette phrase. Depuis quelques jours, le fils du gérant du club « Pharaon » à Ambohidahy fait le tour des rédactions et des états-majors politiques pour défendre son père qui est placé en mandat de dépôt à Antanimora depuis le 2 mai dernier.
Dossiers à l’appui, le fils de Thomas Grace croit que son père est victime des agissements de Hery Rakotobe qui n’aurait d’autre objectif que de faire condamner son locataire en vue de l’expulser du pays et reprendre ainsi tous les droits sur un immeuble sous bail sans aucun souci ni rembourser les sommes perçues à titre d’avance.
Dans un dossier à nous remis, un contrat de bail a été signé entre Hery Rakotobe et Thomas Grace le 1er juin 2009. L’article 7-6 du contrat  stipule notamment que « le bailleur autorise le Preneur à exercer une sous-location des locaux en tout ou partie ». C’est en vertu de cette clause qu’un contrat de sous-location a été signé entre M. Grace et une société dénommée TRK Events qui s’est engagée à endosser toutes les responsabilités relatives à l’exploitation du club. Une clause spéciale a été intégrée dans le contrat quand au respect de toutes les procédures administratives relatives à la sécurité, aux règles de bon voisinage et aux bonnes mœurs.
« Tous les mercredis et samedis, jours durant lesquels TRK Events organise des bals des jeunes au « Pharaon », il y a toujours eu la présence des policiers pour assurer la sécurité et surtout filtrer l’accès en interdisant les mineurs. Mais curieusement, ce jour de descente de la Bridage des mœurs, le mercredi 25 avril, ils étaient absents », rapporte Sammy Grace pour attirer l’attention sur la bizarrerie des faits.
En dépit de toutes ces données, Thomas Grace a été accusé de « complicité d’incitation de mineurs à la débauche ». Lors de l’enquête préliminaire, 3 témoins ont déclaré avoir vu des mineur(e)s entrer dans le bureau de M. Grace qui aurait été placé en mandat de dépôt à la suite de ces témoignages accablants.
« Lors du procès du 15 mai, les 3 témoins se sont rétractés en affirmant devant la barre que les policiers leur ont forcé de faire cette déclaration », rapporte le fils Grace qui s’étonne que la Justice n’ait pas élargi son père en dépit de cette rétractation des témoins.
Les contacts du fils sont, en tout cas, sidérés d’apprendre le lourd contentieux entre les deux personnages. Le document révèle par exemple un faux contrat de bail que M. Rakotobe a établi en vue de régler une affaire auprès de la banque BFV-SG. Ou encore une dette d’environ 10 millions AR que le loueur reconnaît, en plus d’un reliquat d’environ 7000 euros d’avances sur le loyer. Il y a eu aussi un problème sur l’utilisation frauduleuse d’un compteur d’eau de la Jirama.
Sur la base unique des dossiers présentés par le fils de Thomas Grace, on ne peut que se rallier à l’hypothèse d’un « coup monté ». Surtout si l’on sait qu’une grosse ponte de la Justice serait de la partie. Le verdict, prévu d’être rendu mardi, permettrait de se faire une idée de la Justice à Madagascar, après la grève des magistrats.

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