Friday, February 24, 2012

Retour de Ravalomanana : Samedi 25 février ou samedi 3 mars ?



La date sera déterminée d’un commun accord avec la SADC.

A l’approche de la date du 29 février, les débats sur le retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana refont surface. Le samedi 25 février ou le samedi 3 mars ? Si l’exilé d’Afrique du Sud a annoncé un jour en s’adressant par téléphone depuis Johannesburg à ses partisans réunis au Magro Behoririka qu’il retournera au pays avant le 29 février, de nouvelles donnes ont bouleversé le calendrier. « Pour le moment, on n’a pas la date précise pour le retour du président Marc Ravalomanana. Par contre, on sait que cette date sera déterminée d’un commun accord avec la SADC. » a souligné Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana. A rappeler que le retour au pays de l’ancien président est préconisé par la feuille de route que le président Andry Rajoelina a accepté d’appliquer. L’article 20 de cette feuille de route parle de « retour sans conditions » des exilés politiques, y compris Marc Ravalomanana, alors que la HAT essaie toujours d’empêcher ce retour, soit par l’émission de notam, soit par d’autres moyens dissuadant les compagnies aériennes desservant l’Afrique du Sud d’embarquer Marc Ravalomanana et compagnie.

Prétextes. Au cours du dernier Conseil des ministres, le président Andry Rajoelina s’est plaint d’être l’objet des tentatives de destitution, voire d’élimination physique. On a laissé entendre durant ce Conseil que trois de ses hommes de confiance, dont le Cemgam le général Ndriarijaona André, se trouvent également dans le collimateur des éventuels auteurs de ces tentatives. Le président Andry Rajoelina est même allé jusqu’à déclarer qu’il va saisir la communauté internationale pour que celle-ci prenne des sanctions à l’encontre des éventuels commanditaires de ces tentatives. Il a même accusé certains politiciens qui se trouveraient derrière les coups de vouloir sortir de la feuille de route. Pour bon nombre d’observateurs avertis, le locataire d’Ambohitsorohitra a fait ces « révélations » en accusant les autres pour justifier son éventuelle décision de mettre fin à la cohabitation en cours. D’ailleurs, c’est pour lui le seul moyen de torpiller la feuille de route. Car le premier ministre de consensus Omer Beriziky et la mouvance Ravalomanana ont déjà déclaré qu’il n’est pas question de quitter le processus, pour la simple raison qu’on a signé la feuille de route et qu’il faut maintenant l’appliquer.

Seul salut. Quoi qu’on dise, la mise en œuvre de la feuille de route constitue le seul salut pour les 20 millions de Malgaches qui ont trop souffert de la crise. Sortir de cette feuille de route et retourner à la case départ est synonyme de suicide. Si la Banque mondiale décide de rouvrir le robinet et si les Nations Unies acceptent d’accorder des financements pour le développement du pays, c’est parce qu’il y a un début de la mise en œuvre de cette feuille de route. La communauté internationale fait ces gestes pour encourager les acteurs politiques malgaches à faire des efforts pour l’application en totalité des dispositions de cette feuille de route que ces acteurs politiques ont signé sans contrainte le 17 septembre 2011. Bref, le président Andry Rajoelina peut dire tout ce qu’il veut dire. Mais, il n’y a qu’une seule vérité : hors de la feuille de route, point de salut. L’éventuel Plan B ne sera pas dans l’intérêt de la majorité des Malgaches.

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