Friday, February 10, 2012

Perquisition à Manjakatompo Tojo Ravalomanana va porter plainte

Tojo Ravalomanana (au centre) devant les statues de chevaux en bois suspectées par le commissaire Charly Nakany pour être des coffres-forts (Photo Claude Rakotobe)

Action en justice. Telle sera la prochaine stratégie du fils de Marc Ravalomanana à la suite de la perquisition par la DST à son domicile.
Réponse du berger à la bergère. Après la dernière intervention du directeur de la Direction de la sécurité territoriale (DST), le commissaire Charly Nakany, Tojo Ravalomanana a organisé, à son tour, une conférence de presse à son domicile, à Manjakatompo. Le fils de l'ancien Président et son épouse, Claudia Ravalomanana, ont ouvert aux journalistes leur porte, hier, pour présenter les dégâts laissés par la DST, lors de la perquisition effectuée dans la nuit du lundi dernier. Une visite guidée de la propriété, après la lecture d'une petite déclaration.
Ce qui a permis aux journalistes de constater la vitre de la porte de la cuisine brisée en mille morceaux. Et les fameuses statues de trois chevaux en bois, évoquées par Charly Nakany, ont été utilisées comme fond de décoration de la conférence de presse. Ont été aussi présentées à la presse une balle intacte et une douille de balle laissées par les éléments de la DST. Pour ce qui a été du chien ayant subi un tir à la nuque, il se bat encore contre la mort.
Irrégularité
Présente sur place, Maître Hanitra Razafi­manantsoa s'est chargée de répondre aux questions de la presse. Elle a ainsi annoncé la suite de l'histoire, avec une plainte contre la DST, qui sera déposée devant le tribunal. Une lettre officielle avisera aussi la Communauté de développement d’Afrique australe et la Troïka. L'avocate de la famille Ravalomanana a réitéré l'irrégularité de la perquisition effectuée à Andranoma­nelatra. Elle a réaffirmé que l'heure légale de perquisition autorisée par la loi n'a pas été respectée. Il n'y a pas eu non plus consentement du propriétaire. Selon elle toujours, les 20 éléments de la DST ont éteint tous les éclairages de la propriété du fils de Marc Ravalomanana.
C'est ainsi que la vice-présidente du Conseil supérieur de la transition a renié l'existence de drogue en la possession de Tojo Ravalo­manana et son épouse. « Il n'y avait que le couple dans la maison », a-t-elle affirmé pour évoquer que « les 20 éléments de la DST ont pu mettre leur nez partout et déposer tout ce qu'ils veulent pour fomenter toutes sortes d'accusation à l'endroit du couple ». Le fils de l'ancien Président a précisé que « tout le personnel de la sécurité de la propriété a été tenu en joue par les éléments de la DST, à l'extérieur de la maison ».

Interpellation de la communauté internationale
SOS. Dans sa déclaration lue dans son salon, Tojo Ravalomanana a pointé du doigt le régime actuel en soulevant l'existence d'un terrorisme moral et de l'insécurité au pays. C'est ainsi qu'il a lancé un appel à la communauté internationale. « Nous demandons le renforcement de la collaboration pour trouver une solution durable à la crise cyclique malgache ». Le fils de l'ancien Président se met au même rang que les Malgaches qui sont fatigués de l’enlisement de la crise politique actuelle. Il rappelle que « la Terre est empruntée aux générations futures et non pas un héritage des ancêtres ». « Mais l'avenir du pays dépend beaucoup des jeunes », note-t-il tout en affirmant que « c'est l'éducation et une conduite digne qui créent des citoyens modèles ». Et de conclure que « c'est la pauvreté qui doit être le premier ennemi de tous et non pas ses propres compatriotes ».

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