Saturday, February 04, 2012

Lalao Ravalomanana n'a pas eu l'autorisation d'embarquer


17h06 IVATO: témoignage d’une passagère : "Lalao Ravalomanana était accompagnée de trois personnes. Elles étaient les premières à embarquer. Un avertissement est ensuite intervenu annoncant que l’avion ne decollera pas tant que Lalao Ravalomanana sera dans l’avion. Elle est ressortie triste.(Fin de témoignage).

Non venue de Lalao Ravalomanana : Qui est responsable ?

Interdite de séjour dans son propre pays !

Ce qui n’était une vague rumeur en début d’après-midi s’est donc confirmé à 17:00 : Lalao Ravalomanana n’atterrira pas à Madagascar ce samedi 04 février 2012.

Pour quels motifs une citoyenne de nationalité malgache, sans aucune condamnation à son encontre, sans aucun mandat d’arrêt sur sa personne, a été purement et simplement empêchée de revenir dans son pays natal ?

Dans quel pays arbitraire vivons-nous ? Quel genre de pays et de dirigeants avons-nous pour nous permettre de fouler de la sorte l’un des droits les plus fondamentaux et universels de ses ressortissants, à savoir la libre circulation dans son pays ?

Un citoyen privé de la sorte de sa liberté n’évolue pas dans un pays dit « démocratique » : ce pays qu’est Madagascar ne peut donc plus être considéré comme une démocratie. Mais plutôt comme une dictature dont ceux qui se considèrent comme les dirigeants se croient tout permis de faire selon leur bon vouloir, sans respect aucun des lois en vigueur, sans respecter aucun des droits de ses citoyens. Cela s’appelle tout simplement une atteinte aux droits de l’Homme, de la Femme en l’occurence.

Madame Lalao Ravalomanana constitue donc une menace pour ceux qui ont jugé plus opportun de la laisser là où elle se trouve pour le moment. Sans que ces mêmes personnes aient suffisamment de courage pour agir à visage découvert, en plein jour. La communauté internationale jugera sur pièce de cette belle preuve de lâcheté, à l’égard d’une femme qui plus est.

Plus grave encore, au moment où nous parlons, que reste-t-il de cette fameuse feuille de route qui, au fur et à mesure que les événements se passent, confirme bien le fait qu’il n’aura engagé que les idiots qui y auront cru? Aucun respect dans l’exécution de son planning, aucun respect même dans l’application stricto sensu de chacun de ses articles. Sans même parler de ce Premier ministre de la Transition qui n’aura du Premier ministre que le nom.

Nous attendons également les premières réactions de cette communauté internationale qui ne « jurent que par cette feuille de route » : quelles seront leurs sentiment vis à vis de ce retour avorté ? Est-ce encore une décision « irresponsable » de Mme Ravalomanana ? A moins que ce ne soit une décision « unilatérale » de sa part ?

Madagascar est tombé bien bas. A chacun de ses citoyens de se situer maintenant dans ce contexte qui le privera petit à petit, jour après jour, de ses droits les plus basiques, de sa liberté de circuler. Et bientôt de sa liberté de penser.

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