Friday, February 17, 2012

Antananarivo : Cinq militaires de nouveau arrêtés et Ravalomanana "impliqué"



La liberté n'était qu'éphémère pour les gendarmes de la FIGN, relâchés dans le cadre de l'application de la feuille de route (Photo Mamy Mael)

Des charges très graves pèsent sur cinq militaires relâchés récemment dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route. Ils sont à nouveau livrés à la Justice.
Retour de manivelle pour des détenus militaires incriminés dans l'affaire FIGN, ayant bénéficié de mise en liberté provisoire le 26 janvier dans le cadre d'un apaisement, prévu dans la mise en œuvre de la feuille de route.
Arrêtés la semaine passée pour tentative de vol d'armes au Régiment d'Appui au de Soutien (RAS) à Be­tongolo, trois gendarmes, incriminés dans l'affaire FIGN dont un lieutenant, un gendarme principal de deuxième classe et un gen­darme de deuxième classe ont été livrés au parquet, hier en fin de matinée. Deux autres prévenus ont été mis dans le même sac qu'eux. Ils s'agit d'un ex-militaire qui a recouvré la liberté en octobre 2011, après avoir été montré du doigt d'avoir fomenté un coup d'état, et d'un caporal des forces ar­mées, en service au magasin d'armes du RAS lors de son arrestation. Ce dernier a été retenu pour complicité.
Des charges gravissimes pèsent à l'encontre des prévenus. Ils sont également soupçonnés d'avoir préparé une élimination physique du président de la Transition Andry Rajoelina, du Com­mandant de l'Etat Major Général de l'Armée Malgache (CEMGAM), le général André Ndriarijaona, du commandant du RAS et du général Richard Ravalomanana, Com­mandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendar­merie Natiolane à Antana­narivo (CIRGN).
20 millions d'ariary
À cela s'a­joute une tentative de prise de contrôle d'un camp militaire pour en faire un bastion.
Selon les informations parvenues aux forces de l'ordre, les suspects auraient mis au point leur plan d'action à Fort Duchèsne entre le 1er et le 6 février, au foyer du lieutenant, mouillé dans cette affaire épineuse. L'ancien président Marc Ravalomanana se serait même entretenu au téléphone avec un autre gendarme principal de deuxième classe, qui est jusqu'alors en cavale. L'es­couade aurait proposé à l'ancien chef d'Etat d'assurer son coup le 6 ou le 7 février 2012, en contre partie d'une somme se chiffrant à 20millions d'ariary.
Arrivés au parquet à Anosy hier vers 11h30, les suspects ont été reconduits, une demi heure plus tard au camp de la gendarmerie à Betongolo, où sont centrées les enquêtes. Actuellement, ils en sont à leur huitième jour de mise en garde à vue. Aux dernières nouvelles, ces militaires devraient être déférés au parquet lundi.

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