Wednesday, November 23, 2011

Nadine Ramaroson : « Assassinat et non accident », d’après Alain Ramaroson

Cela fait trois mois qu’elle est morte, pourtant il n’y avait eu aucune information émanant de la commission tripartite.

Disparition. Trois mois enfin presque après la disparition tragique de Nadine Ramaroson, ministre de la Population et des Affaires Sociales, survenue le 28 août 2011 à Soanierana-Ivongo, Alain Ramaroson a apporté sa version des faits. Ce dernier est allé droit au but pour affirmer qu’« il faut enlever le vocabulaire accident, c’est un meurtre, un assassinat. Nous avions des preuves ». Le président de la commission Sécurité et Défense au sein du CST n’a pas toutefois voulu dévoiler qui en est le ou les responsables. « Nous allons donner une chance à la commission tripartite. Nous attendons les résultats de leur enquête », a-t-il averti. Et ce, avant de faire d’autres révélations. Déclaration faite, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, hier, à l’hôtel Panorama.

Aucune information. A lui de déplorer que « cela fait trois mois qu’elle est morte, pourtant nous n’avions eu aucune information émanant de la commission tripartite ». Et A. Ramaroson de continuer que « si l’enquête est menée d’une manière professionnelle, elle devrait aboutir à la même conclusion que celle de la famille ». Visiblement, le président de commission Sécurité et Défense, au sein du CST, voudrait savoir plus sur les tenants et aboutissants de cette mort soudaine du ministre de la Population et des Affaires Sociales. De ce fait, il a envoyé une lettre au président de la HAT, au Premier ministre de l’époque et au ministre des Transports. Et qui remonte à un mois et demi, a-t-il indiqué. Jusqu’à preuve de contraire, aucune réponse non plus. André Ramaroson, lors des funérailles de sa fille, a également annoncé qu’il va déposer une plainte. Et qui est restée aussi sans suite. L’oncle de Nadine de conclure toutefois que les enquêtes qu’il a menées ont été bouclées.

Sur les pièces à conviction. Pour étayer sa thèse sur ce qu’il qualifie d’assassinat, Alain Ramaroson de citer que de son vivant Nadine Ramaroson a reçu des menaces de mort. En outre, il a fait ressortir des détails techniques, le bateau qui transportait sa nièce ne pouvait pas transporter 10 voyageurs. « Ce n’est pas un bateau approprié. On a prévu un grand bateau pouvant contenir 40 personnes ». Par ailleurs, a-t-il dit, « le commandant du bateau n’a aucune licence pour faire le trajet Soanierana Ivongo-Sainte Marie ». Avant de marteler qu’« on a fait une destruction du bateau. Qui par la suite a été sous scellé à la gendarmerie nationale de Soanierana-Ivongo. Mais avec un communiqué émanant du chef de Région, on a enlevé les pièces à conviction ».Alain Ramaroson: Soutien la thèse de l’assassinat de sa nièce PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 23 Novembre 2011 09:55
Comme promis, Alain Ramaroson a fait une déclaration de presse sur la disparition de sa nièce, Nadine Ramaroson. Après avoir repoussé à plusieurs reprises cette déclaration, ce politicien et non moins membre du CST a enfin, hier au Panorama, affirmé haut et fort que sa nièce, qui fut ministre de la Population, a été assassinée et non tuée dans un accident.

Pour étoffer ses arguments, le CST a manifesté son indignation face à l’inertie du pouvoir en laissant les propriétaires, le commandant et l’équipage du navire en liberté alors qu’ils auraient du être maintenue en garde à vue, ou placés sous mandat de dépôt en attendant les résultats de l’enquête. Et d’affirmer par la même occasion que le navire en question ne disposait pas d’autorisation nécessaire pour transporter des passagers entre Sainte Marie et Soanieran’Ivongo. La responsabilité des propriétaires et du commandant de bord ne sont plus à démontrer…

Le plus grave est la révélation selon laquelle l’épave du bateau qui a transporté Nadine Ramaroson et ses collaborateurs a été détruite sur ordre du chef de Région ( ?). Il s’agit en effet d’une destruction des pièces à conviction et des preuves matérielles sur cette affaire, alors que l’enquête n’est pas encore terminée. Par ailleurs, en indiquant qu’il dispose des preuves matérielles sur les menaces qu’aurait reçu Nadine Ramaroson, avant sa disparition, son oncle affirme qu’il aurait entre ses mains des preuves accablantes recueillis par la disparue sur des magouilles de certains barons du régime transitoire, notamment dans l’exploitation de bois de rose et dans l’accaparement des terres.

Enfin Alain Ramaroson est disposé de révéler au grand public le contenu du dossier ainsi que les noms des personnes impliquées dans cet assassinat, après que la commission d’enquête mise sur pied par le gouvernement ait publiée le résultat de sa propre investigation. Affaire à suivre.

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