Monday, November 28, 2011

Exportation La crevette malgache conquiert l'Asie

La crevette malgache est très appréciée sur le marché international (Photo Mahefa Rakotomalala)



Des pays asiatiques sont devenus importateurs de crevettes malgaches alors qu'ils étaient depuis toujours des farouches concurrents de Madagascar.
La crevette malgache a le vent en poupe. Elle est aujourd'hui importée par des pays asiatiques comme le Japon, la Chine et même le Vietnam. Ce sont également des pays producteurs de crevettes sauvages et d'élevage et qui sont donc des farouches concurrents pour les produits en provenance de la Grande île. L'atout de l'or rose malgache réside dans sa qualité qui est de plus en plus recherchée par les consommateurs très exigeants. 
« Avec la crise financière mondiale, il  existe aujourd'hui deux types de consommateurs : ceux qui achètent les produits de basse qualité mais de moins en moins chers et ceux qui recherchent des produits de haute qualité. Voilà pourquoi il y a des poches de marché de la crevette malgache dans les pays asiatiques mais aussi aux États-Unis », explique Amyne Ismaïl, directeur général du groupe Unima, principal producteur de crevettes d'élevage de Madagascar. 
Unima aujourd'hui produit près de 3200 tonnes de crevettes d'élevage par an, représentant plus de 2/3 de la production nationale. 90% de cette production sont vendues sur les rayons des grandes surfaces les plus connus en Europe comme Inter­marché, Carrefour, Monoprix et Auchan. 8% vont au Japon et sont distribuées par les deux principales chaînes de grandes distributions japonaises à savoir Kyokuyo et Nichirei. 
L'explication de cette réussite malgache réside surtout dans la maîtrise de l'élevage en eau douce de l’espèce indigène panaëus mondon. Un savoir-faire qu'Unima compte même exporter en Asie aujourd'hui face une demande de plus en plus croissante. L'idée serait d'installer sur place des bassins de production de crevettes en état de post larves pour approvisionner les fermes aquacoles des pays asiatiques.
Savoir-faire
« Nous voulons mettre en valeur notre savoir-faire acquis à Madagascar en Asie où il va y avoir de plus en plus de demandes », précise Amyne Ismaïl.
Côté prix, la situation 
s'améliore petit à petit même si le niveau avant la crise financière mondiale reste loin. Depuis le début de l'année 2000 jusqu'en 2008, le prix de la crevette en Europe s'est déprécié de 70% au total. Une appréciation de l'ordre de 30% en moyenne a été obser­vée en 2009 et 2010 mais  un décalage de 40% existe toujours. Mais les professionnels restent optimistes à cause, notamment, de  l'explosion de la consommation chinoise qui atteint les 900 000 tonnes par an aujourd'hui.

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