Tuesday, November 22, 2011

Behoririka Une demi journée très chaude



Rotaka à Behoririka, un magasin pillé, 3 chinois arrêtés PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 23 Novembre 2011 00:00
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Une foule visiblement enragée a appelé à la vengeance après un incident regrettable survenu dans un magasin.

Effervescence à Behoririka hier. Des milliers de gens ont manifesté leur colère contre des Chinois qui ont tabassé deux vendeurs. Des gens malintentionnés ont également profité de la situation pour effectuer leur basse besogne. Ils ont voulu piller tous les magasins appartenant à des Chinois de ce quartier.

Malentendu. Tout a commencé vers 11 heures et demie. Un vendeur travaillant chez ce commerçant chinois, tenant boutique dans l’immeuble VENIC sis à Behoririka, a confondu des chaussures de différentes pointures et a voulu les échanger dans les magasins de stockage. Mais les patrons chinois ont mal compris ses gestes et l’ont traité d’incompétent et de voleur. Ils ont tabassé le vendeur et l’ont électrocuté avec un teaser. Quelques instants après, le vendeur a perdu connaissance et toute l’assistance a cru qu’il avait rendu l’âme. En voyant son collègue à terre, une vendeuse est intervenue mais elle a également pris une gifle de la part de ses employeurs. Et ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Les deux blessés ont été transférés d’urgence à la HJRA, tandis que le Chinois qui l’a électrocuté a pris la fuite à bord d’un taxi, selon les informations recueillies sur place. Dans le même temps, les rumeurs ont vite pris de l’ampleur. En somme, c’était une fausse nouvelle qui a circulé, annonçant que les victimes seraient mortes, quelque temps après leur admission aux services des urgences de l’HJRA. Une information qui a éveillé l’ire d’une population lasse des agissements de ces Chinois envers leurs employés.

Une foule enragée. Un attroupement s’est vite formé devant la boutique, créant un embouteillage monstre dans plusieurs rues de la capitale. Une foule visiblement enragée a réclamé vengeance. Les autres Chinois se sont repliés dans la boutique et ont fermé les volets. En un laps de temps, le nombre de manifestants s’est multiplié par dix. Au moins 3 000 personnes, selon la police. Ces milliers d’individus ont tenté de pénétrer dans la boutique pour déloger ces Asiatiques. Fort heureusement, les éléments des forces de l’ordre sont arrivés à temps pour sécuriser les lieux. Mais les choses ont pris une autre tournure, puisque des pilleurs et autres voyous ont grossi les rangs des manifestants et se sont glissés dans la foule. Ils ont également érigé des barrages au niveau de Soarano et ont brûlé des pneus. Ces gens malintentionnés s’en sont même pris à des étrangers empruntant cet axe. De ce fait, les militaires ont été contraints d’utiliser les moyens adéquats pour les disperser. Au moins, une trentaine de grenades lacrymogènes ont été lancées.

Arrestation. Au cours d’un point de presse à Ankadilalana en début de soirée, le général Ravalomanana Richard, commandant de la CIRGN, a affirmé que le Chinois auteur principal de cet incident a été arrêté à Ampitatafika, tandis que ses deux autres collègues ont été interpellés à Behoririka. Ils sont actuellement placés en garde à vue dans les locaux de la Brigade Criminelle de la police. Les blessés, quant à eux, ont pu rejoindre leur domicile respectif après les soins nécessaires. Behoririka n’a retrouvé le calme que vers 20 heures. Mais on déplore toutefois le saccage d’un magasin de chaussures dans le quartier et on apprend également qu’un camion appartenant à un Chinois a été pris d’assaut par des individus à Ampefiloha.

Communiqué de presse


Aujourd’hui, vers onze heures du matin, il s’est passé un incident malheureux à Behoririka. Un commerçant chinois a frappé et blessé un de ses employés malagasy à cause de querelles inattendues.

L’Ambassade de Chine accorde une très grande attention à cet incident regrettable. Ayant appris la mauvaise nouvelle, elle a demandé à la partie concernée de bien coopérer avec la police et de lui transférer l’auteur de l’incident, d’une part ; et d’autre part, elle a suivi de très près la situation du blessé. D’après les dernières informations qui nous sont parvenues, l’employé blessé a déjà quitté l’hôpital après des traitements nécessaires.

L’Ambassade de Chine profite de cette occasion pour remercier la police et la gendarmerie malagasy de leurs efforts visant à calmer la situation contre sa détérioration. Elle tient à exhorter sérieusement tous les Chinois résidant à Madagascar à bien respecter la loi locale et à cohabiter harmonieusement aves le peuple malagasy. Elle est convaincue que cet incident isolé ne portera pas atteinte à l’amitié traditionnelle existant depuis longtemps entre nos deux peuples de Chine et de Madagascar.

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