Sunday, October 09, 2011

Les infos de la semaine


8 tonnes de viande de tortues de Madagascar saisies

Les gendarmes de Madagascar ont réalisé une importante saisie de viande de tortue fumée et de tortues destinées au trafic vendredi dernier dans le Sud de Madagascar. Les hommes de la compagnie de gendarmerie d’Ambovombe Androy ont retrouvé plusieurs tonnes de viande dans différents villages. Les braconniers ont fui, laissant derrière eux des preuves de leur trafic d’animaux. Six chefs de village ont été arrêtés.


Vaste coup de filet des gendarmes de Madagascar vendredi dernier. 8200 kilos de viande de tortue fumée, 155 kilos de viande fraîche et 222 tortues encore vivantes ont été saisis dans différents villages du Sud de la Grande Ile. Le braconnage de tortues est fréquent dans cette partie de Madagascar. Des tortues, classées espèce protégée, sont tuées pour leur viande et leur carapace, revendues à prix d’or.

Après une première prise, les gendarmes ont inspecté six villages de la commune rurale de Tranavao vendredi dernier, rapporte l’Express de Madagascar dans son édition du jour. A la fin de l’opération, ils ont mis la main sur une montagne de tortues massacrées. "Des informateurs nous ont indiqués qu’un réseau de braconniers avait rassemblé plusieurs tonnes de viande de tortue", a déclaré le capitaine Janvier Parfait Tsiketa, cité par l’Express de Madagascar. Avec ces informations, les gendarmes ont mis la main sur plusieurs tonnes de viande de tortue fumée.

Les braconniers, prévenus de l’arrivée des forces de l’ordre ont déserté leurs villages, sans prendre le temps de supprimer les traces de leur important trafic. Six suspects ont été arrêtés, dont les les chefs des villages où les carcasses d’animaux ont été retrouvés. A divers endroits, les gendarmes ont retrouvé des carapaces entassées. Les tortues retrouvées vivantes ont été relâchées dans la nature. Si coutumes interdisent la consommation de la viande de tortue, les trafiquants seraient, selon l’Express de Madagascar, des immigrés non tenus de se plier à ces règles. Les gendarmes ont interrogé les suspects pendant près de deux jours pour tenter d’obtenir des informations sur le réseau de braconnage, en recrudescence dans cette partie de l’île.

Les tortues radiées, qui ont pourtant la capacité de s’adapter à leur milieu pendant des millions d’années, sont décimées par le braconnage. Souvent destinées aux exportations illégales, leur population s’est considérablement réduite. En 2005, WWF évaluait à 60000 spécimens repérés chaque année, entre 1999 et 2010, seules 8000 tortues ont pu être enregistrées par les différents acteurs de la conversation.
Le premier ministre malgache Camille Vital proche de la sortie?



Le Premier ministre malgache Camille Vital proche de la sortie ?

Le Premier ministre Camille Vital aurait été prêt à démissioner
AFP PHOTO/ Grégoire Pourtier
Par RFI
A Madagascar, presque trois semaines après la signature de la feuille de route de sortie de crise, on est toujours au point mort. L’accord reste vague sur de nombreux points, et son application fait l’objet de diverses interprétations. Andry Rajoelina a certes démarré mercredi 5 octobre les consultations pour la nomination d’un Premier ministre, mais le processus est lent, et le candidat idéal n’existe pas. Seul un véritable gouvernement d’union nationale pourra symboliser l’effectivité du processus, mais pour le moment, l’équipe nommée en mars est toujours en poste.

En milieu de journée, plusieurs témoins assuraient que Camille Vital avait fait part de sa lassitude, de son énervement, et qu’il était donc prêt à démissionner de son poste de chef du gouvernement. Un conseil des ministres avait justement lieu dans l’après-midi, mais aucune annonce officielle n’a été faite.
Le général a-t-il changé d’avis ? En poste depuis bientôt deux ans, il ne peut prétendre incarner le consensus, et son sort est théoriquement scellé. Avec la participation de l’opposition dans le processus, le tour de passe-passe qui lui avait permis de se maintenir en mars dernier ne devrait pas être renouvelé. Mais sans doute Vital peut-il considérer que, finalement, l’application de la feuille de route est encore loin d’être concrétisée, et que l’heure de s’effacer n’est donc pas encore venue.
Depuis la signature, le camp du président évincé Marc Ravalomanana reste à l’écart des tractations, misant sur le retour d’une mission de la SADC. Et l’autre mouvance d’opposition, celle d’Albert Zafy, continue de critiquer vertement l’accord qu’elle a pourtant validé.
L’intention initiale de Camille Vital a ainsi pu être modifiée par les déclarations virulentes d’Emmanuel Rakotovahiny, qui font planer une menace sur le processus. « Méfiez-vous d’Andry Rajoelina ! Nous avons signé la feuille de route, mais cela ne signifie pas que nous l’acceptons de façon béate ».
Personne n’est béat devant cette feuille de route, qui ne peut régler tous les problèmes à elle seule. Mais aujourd’hui, c’est à se demander si elle sera un jour mise en œuvre avec toutes les parties prenantes.


A Madagascar, l'Unicef encourage la construction de latrines

A Madagascar, l’équipement en latrines est très insuffisant, et bien souvent carrément absent en zone rurale. Seuls 11% des ménages ont accès à des installations sanitaires adéquates, et on estime que près d’un tiers de la population fait ses besoins dans la nature, ce qui a de nombreuses conséquences sanitaires ou même économiques. L’Unicef et ses partenaires ont donc lancé mardi 4 octobre un programme visant à ramener à 1% le taux de défécation à l’air libre d’ici 2018. Un budget de 11,5 millions de dollars sera ainsi consacré pour cette sensibilisation.

L’Unicef ne prévoit pas de construire des latrines pour chaque foyer. L’argent sera utilisé pour faire prendre conscience aux populations de l’intérêt concret pour elles de ne plus aller faire leurs besoins dans un champ ou sur la plage. « Le fait de déféquer à l’air libre peut avoir des impacts sur l’économie du pays, sur le tourisme, sur le revenu des ménages et aussi sur les maladies », affirme Evariste Kouassi, membre de l'Unicef.
Quand un village du district de Betafo dans le centre du pays a été touché par une épidémie, il a payé cher son insalubrité et a même été rejeté par les communautés environnantes. Victime à l'époque, une habitante semble avoir été convaincue de la démonstration faite par les intervenants de l'Unicef. « Un animateur a pris un cheveu, l’a fait touché un excrément et l’a plongé dans un verre d’eau, raconte-t-elle. Ensuite, il nous a proposé de le boire. Evidemment, c’était non ! Après, on nous a demandé combien une mouche avait de pattes, et cela nous a définitivement dégoûté. Alors, dans tout le village, on s’est mis d’accord pour que chacun construise sa latrine ».
Les 13 maisons ont désormais leurs toilettes en torchis et en chaume, et des espaces ont été libérés pour reprendre l’agriculture. Cette stratégie-choc semble ainsi plus efficace que celles tentées depuis une dizaine d’années. « On a des communautés très réticentes depuis des années qui aujourd’hui, à travers les approches qu’on est en train de mettre en œuvre, changent énormément », rapporte Evariste Kouassi.
Il a été calculé que la défécation à l’air libre coûtait près de 200 milliards par an au pays.

A Andapa 30000 Habitants presque privés d'eau

Article publié le : mardi 04 octobre 2011 sur rfi.fr

A Madagascar, selon l’enquête périodique auprès des ménages publiée en août 2011 par l’Institut national de la statistique, 54 % de la population n’a pas accès à l’eau potable, et s’approvisionne dans des rivières ou des sources non protégées. Dans les villes, ce taux est de près de 30 %, et varie selon les agglomérations. Car faute d’investissements depuis des années de la part de la Jirama, la compagnie nationale de distribution, dans la plupart des cas le réseau n’est pas étendu alors que la démographie augmente. C’est ainsi qu’à Andapa, ville du nord-est de l’île, les habitants se retrouvent presque privés d’eau courante durant trois mois par an.

De septembre à novembre, c’est la saison sèche à Andapa. C’est une période difficile pour ses 30 000 habitants. « Les gens attendent à la borne-fontaine. Les premiers y vont à l’ouverture, à minuit. Les gens se lèvent très tôt et attendent jusqu’à 18 heures, c’est très fatigant », rapporte Marie-Ange Livarisoa, membre de la société civile de la commune.
La ville se trouve pourtant dans une région au climat tropical, chaud et humide, avec une pluviométrie importante. « C’est un problème de gestion de l’eau dans le bassin versant, parce qu’il y a eu trop de défrichements. L’eau s’évapore, ruisselle, et n’est pas stockée, explique Hanta Rabetaliana préside à Madagascar l’Association des populations des montagnes du monde. Le deuxième problème est celui de la gestion de réseaux. La population d’Andapa a doublé entre 30 ans or les infrastructures datent de 30 ans, avec aucun investissement ».
Et malheureusement, ce cas n’est pas isolé. « C’est quasiment dans toutes les municipalités qu’on trouve ce cas de figure, déplore Hanta Rabetaliana. C’est pour cela qu’on aimerait que chaque municipalité se réveille pour prendre ses responsabilités mais aussi dialoguer avec la société civile et la Jirama pour arriver à des situations un peu plus saines que celles qu’on a actuellement ».
La plate-forme mise en place à Andapa a déjà imposé la fin du défrichage sur le bassin versant. Elle espère maintenant une extension du réseau de distribution.


Saisie de près de cinq tonnes de pierres semi-précieuses


Les forces de sécurité malgaches ont démantelé un réseau de trafic de pierres précieuses impliquant des ressortissants africains. Hier en début de soirée, quatre tonnes et demie de tourmaline ont été saisies dans une villa louée par des Guinéens à Ivandry, à Antananarivo. Cet important coup de filet fait suite à l’arrestation de ces trafiquants guinéens samedi sur la Route nationale 7, non loin d’Antsirabe. Ils transportaient à bord de leur voiture une quantité assez conséquente de 877 kg de tourmaline. Ils ont été placés en garde à vue à la brigade de la gendarmerie d’Antsirabe.


Les forces de l’ordre malgaches mettent les bouchées doubles pour combattre les ruées sauvages et le pillage des richesses minières du pays. Les nouvelles mesures de contrôle annoncées par les autorités la semaine dernière ont porté leurs fruits.


Dimanche 2 octobre en début de soirée, la police des mines  et la gendarmerie ont découvert  une importante cache de pierres semi-précieuses lors d’une perquisition menée dans une villa tananarivienne. " Il s’agit de 84 sacs remplis de tourmaline, représentant près de quatre tonnes et demie au total, rapporte l’Express de Madagascar dans son numéro de ce lundi. La marchandise appartient à des trafiquants guinéens, qui ont été arrêtés samedi sur la RN7, près d’Antsirabe, avec quelque 877 kg de tourmaline, précise le quotidien malgache.


Auditionnés par les gendarmes, les Guinéens auraient indiqué que ces pierres devaient être exportées à l’état brut vers la Thaïlande, à Bangkok, plus précisément.


Le ministère des Mines et des Hydrocarbures a décidé d’intensifier les mesures de contrôle face à la recrudescence des commerces illicites de richesses minières du pays. " Plusieurs  mesures ont été annoncées dont, entre autres, le bouclage  de la province d’Anta­nanarivo et surtout de l’aéroport international d’Ivato, la porte de sortie la  plus probable des exportations illicites de produits miniers ", indique l’Express de Madagascar. Parallèlement, sur les routes, les contrôles ont  été  renforcés et des fouilles systématiques ont aussi été pratiquées.


Après l’arrestation des trafiquants guinéens, les enquêteurs espèrent pouvoir remonter la filière et démanteler le réseau. Lors de la perquisition menée chez ces Africains, les gendarmes et la police des mines ont par ailleurs mis la main sur des cargaisons de savons ainsi que des produits cosmétiques divers. Ce qui laisse à penser qu’ils utilisaient le commerce d’articles de beauté  pour masquer leurs activités illégales. 


101 déclarations de bois de rose enregistrés au nord-est

La région de Sava, situé au nord-est de Madagascar, a enregistré 101 déclarations de bois de rose suite à la recommandation du gouvernement de la transition, a dit le chef de région Sava, M. Abdillah, cité samedi par les journaux malgaches.

Le nombre de stock est estimé à des milliers de conteneurs", a dit le chef de région Sava en ajoutant que les étapes suivantes sont entre autres le comptage des bois dans les conteneurs, la vérification des bois précieux, le saisi et la vente des bois sans papier.
Pourtant un membre du Conseil supérieur de la transition natif de la région, Betiana Bruno, a mis en garde l'autorité de la transition de faire le saisi avec concertation pour éviter une effervescence dans la région nord-est de Madagascar.
Il faut noter que le directeur général des forêts auprès du ministère de l'Environnement et des Forêts, Julien Noël Rakotoarisoa, a déjà annoncé que 200 000 rondins de bois de rose, estimés à peu près à 300 millions de dollars, sont actuellement déclarés.
Le ministre de l'Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison, a indiqué également que ces déclarations ont été effectuées par 110 opérateurs.
Les déclarations faites suite à l'appel du gouvernement de la transition, qui a demandé aux opérateurs économiques de déclarer leur stock de bois précieux avant le 8 septembre pour distinguer les opérateurs légaux aux exploitants illicites des bois de rose.
Un décret sorti en mars 2010 par le gouvernement de la transition interdit l'exploitation des bois de rose et bois d'ébène suite aux trafics illicites massifs de bois de rose provenant de Madagascar, qui ont fait des polémiques dans le monde depuis 2009.

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