Monday, September 12, 2011

Toamasina Affrontements tribaux à Barikadimy

Des étudiants natifs du sud-est ont été traqués par leurs condisciples originaires d'Antsiranana. Le bilan fait état de quatre blessés.
Le campus universitaire de Barikadimy à Toamasina a été le théâtre d'une chasse à l'étudiant, hier au petit matin. Tombés nez-à-nez avec leurs confrères affiliés à l'association des ressortissants de la province d'Antsiranana (Fitefa), quatre étudiants, originaires du sud-est ont été évacués à l'hôpital, après avoir été passés à tabac. Hier matin, des étudiants du sud-est ont crié vengeance. Comme ils semblaient décidés à régler le conflit tribal par la violence, des éléments de l'État Major Mixte Opérationnel Régional (Emmo/reg), sont venus pour rétablir l'ordre et ont arrêté quatre d'entre eux. Ces derniers avaient des armes blanches. Pour prévenir un regain de violence, ils ont été relâchés après des pourparlers avec l'Emmo/reg.

Les relations entre les deux camps étaient pacifiques avant que les heurts d'hier n'éclatent. Ce sont des bagarres estudiantines pendant un bal qui ont dégénéré en affrontement tribal.

Selon un témoin, alors que la Fitefa organisait un bal samedi soir, des étudiants natifs du sud-est ont, en parallèle, concocté une soirée récréative appelée « Mise en ambiance ».

Négociation infructueuse

Leur fête s'est terminée vers 23h30. Du coup, ils ont fait intrusion dans celle de la Fitefa. Une tension planait lorsque certains des étudiants du sud-est qui se sont invités ont cassé des bouteilles après avoir bu.

Face à ces incidents, les originaires d'Antsiranana les ont faits sortir vers une heure du matin. Ce qui a fait monter la tension de plusieurs crans. Des disputes ont très vite tourné en bagarre collective. Vers quatre heures, le président de l'association des étudiants du sud-est a entamé des négociations avec la Fitefa pour résoudre le problème, mais la réunion a viré en affrontement, quand des provocateurs ont mis le feu aux poudres, toujours selon le témoin.

Les étudiants sud-est se sont repliés, face au surnombre du camp d'en face. Des scènes de violence ont mis en ébullition le campus lorsque les natifs d'Antsiranana ont circulé dans les dortoirs pour réveiller leurs pairs. Munis de matraques, ils se sont ensuite mis à traquer leurs confrères du sud-est. Parmi ces derniers, Fabrice Rajoeliarisoa 23 ans, a été grièvement blessé. Dés qu'il s'était retrouvé dans la cour, des garçons se sont jetés sur lui. Adrien Chamarly, deuxième année en économie s'est, quant à lui, fait rouer de coups par une bande d'individus en s'obstinant à rester chez lui. A l'aube, en revenant du centre ville, Mamy Roger, première année en économie a été battu à coups de gourdin par un membre de la Fitefa. Le quatrième étudiant qui en a fait les frais, s'en était sorti avec des blessures légères.

Le président de l'université de Toamasina, Horace Gatien a rendu visite aux blessés à l'hôpital, hier.

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