Saturday, September 17, 2011

Comores Sambi poursuivi pour détournement de fonds publics

Ahmed Abdallah Sambi, l'ancien président de l'Union des Comores (Photo La Sentinelle)



L’ancien président de l’Union des Comores est dénoncé par la CRC pour détournement de fonds publics. Il est poursuivi judiciairement.
Lundi, un parti politique comorien, la CRC (Convention pour le renouveau des Comores) a déposé une plainte pour détournement de fonds publics devant le tribunal de Moroni à l'encontre de l'ancien président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi.

La CRC pointe du doigt l'opacité dans laquelle ont été gérés deux dossiers importants du quinquennat Sambi. Il s'agit du projet sur la citoyenneté économique, supposé avoir rapporté 200 millions de dollars et du projet Habitat pour lequel l'Arabie Saoudite a octroyé 500 millions de dollars.

Dans l'entourage de l'ancien Président, on ne comprend pas. Ahmed Ben Jaffar, ancien directeur de cabinet de Sambi défend l'action de l'ancien président de l'Union des Comores sur les ondes de RFI : « Le président Sambi a ramené de l'argent pour le projet Habitat qui est l'un de ses chevaux de bataille. Par la suite, il a délégué ».

Il reporte donc la responsabilité sur ces personnes qui ont reçu de l'ancien président la mission de gérer ces fonds. « Des questions devront se poser par rapport à ces responsables », ajoute Jaffar.

Cour suprême

Le président de l'assemblée nationale Bourhane Hamidou, allié politique et ami d’Ahmed Abdallah Sambi, s'insurge cependant et dénonce que la juridiction saisie n'est pas celle compétente à juger l'ancien chef de l'État. « Je tiens à rappeler que le président de la République n’est pas justiciable devant une juridiction ordinaire et que seule la Cour suprême, en s’appuyant sur des preuves, est habilitée à le juger, sur un fait accompli dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. Il est donc tout à fait choquant et ridicule, que des personnes, qui ont eu à exercer de hautes responsabilités de l’État, et qui comptent parmi elles des avocats, sensés maîtriser la Loi et les procédures judiciaires, se soient laissées guider par des visées politiciennes, pour salir la réputation d’un ancien chef de l’État », a-t-il déclaré.

De son côté, la CRC affirme détenir suffisamment d'éléments pour étayer sa plainte.

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