Thursday, September 22, 2011

Chute de débris spatiaux attendue dans la soirée!

Un satellite américain abandonné, de la taille d'un bus,et pesant 5 tonnes doit s’écraser aujourd’hui. Seul une demi-tonne de rebuts tombera sur Terre. Aux dernières nouvelles, les débris de l'appareil se dirigent tout droit sur l'Afrique du nord et le Canada, épargnant ainsi tout l’hémisphère sud y compris Madagascar.



Les ours polaires et les scientifiques de l’Antarctique peuvent être tranquilles. Les Américains aussi, selon les dernières informations de la NASA. Le satellite abandonné de l’Agence spatiale américaine UARS ne devrait pas leur tomber sur la tête ce soir. Pour le reste du monde, le risque qu’une personne reçoive une portion de la demi-tonne de débris qui atteindra la Terre est évalué à 1 sur 3200.

Compte tenu que nous sommes 7 milliards d’individus, cela fait un risque sur 22 milliards par personne. Gagner au loto est nettement plus probable, avec une chance sur 14 millions…

La NASA rappelle aussi que depuis cinquante ans que des débris tombent quotidiennement sur la Terre, il n’y a jamais eu confirmation d’une blessure ou de dégâts majeurs consécutifs à ces chutes.

Rien de grave donc a priori. Mais jouer à se faire peur est d’autant plus plaisant que c’est assez rare. Les engins de cette taille, près de 6 tonnes, tombent en moyenne une fois par an sur Terre. Le mastodonte devrait se désintégrer en entrant dans l’atmosphère. Mais pas complètement: près d’une demi-tonne de débris provenant de 26 parties potentiellement dangereuses (en acier, aluminium ou titane) pourrait lui survivre. En outre, l’incertitude demeure sur le lieu et l’heure. Cela dépend essentiellement de l’activité solaire et de la manière dont l’engin va se désintégrer. Même deux heures avant, les ingénieurs ne pourront pas faire mieux que d’avancer une zone d’impact large de 12 000 km. Et ce n’est qu’à 20 minutes de la chute qu’ils pourront se prononcer précisément.

Pourquoi l’engin tombe-t-il? En général, une fois leurs services rendus, les satellites géostationnaires (à 36 000 km de l’orbite terrestre) sont envoyés sur une orbite cimetière où ils risquent de tourner indéfiniment.

Mais pour les satellites en orbite basse, à moins de 2000 kilomètres du plancher des vaches, comme UARS, il n’existe pas d’orbite poubelle. C’est l’orbite elle-même qui est un ramassis de déchets, avec tous les risques que cela comporte. Parfois, les engins usagés tombent, sous contrôle, sur Terre. Ce fut le cas, en 2001, de la station orbitale Mir, dirigée dans l’océan Pacifique pour y rouiller en toute sécurité.

Mais UARS, qui a étudié durant quatorze ans la haute atmosphère, ne dispose plus de carburant pour permettre une telle manœuvre. Raison pour laquelle il tombe de son orbite, initialement située à 585 kilomètres de nous, alors qu’il est en retraite depuis 2005. Hier à 13 heures, selon la NASA, l’engin se trouvait sur une orbite distante d’environ 190 km.

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