Saturday, July 23, 2011

Comment créer une entreprise sans capital ?

Entrepreneuriat
Capital zéro pour créer une société

La création d’entreprise est favorisée par des mesures incitatives (Photo Hery Rakotondrazaka)
Pour la promotion des créations de nouvelles entreprises, le gouvernement supprime le capital minimum.
Afin de remotiver les créations d'entreprises, et surtout d'encourager les entrepreneurs à intégrer le formel, le gouvernement a supprimé dans un décret l'exigence d'un capital minimum de 2 000 000 d’ariary pour créer une société à responsabilité limitée (SARL), pour le réduire à zéro. Cette même disposition est effective pour les SARL unipersonnelle, dont le capital minimum ne pouvait être inférieur à 1 000 000 d’ariary, la valeur nominale des parts sociales étant de 20 000 d’ariary. Actuellement, cette valeur nominale est librement fixée par les créateurs de la société, qu'elle soit unipersonnelle ou à plusieurs associés.

Ce décret adopté en conseil de gouvernement est appliqué depuis maintenant une année, mais peu d'acteurs économiques sont au courant de son existence. L'entrée en vigueur de ce texte contribue toutefois en partie à l'amélioration du nombre d'entreprises créées, passé de 1338 en 2008, à 909 en 2009 puis à 1 040 en 2010 pour Antananarivo.

Créations en hausse

« Malgré les insertions dans des quotidiens, les entrepreneurs en connaissance de cette mesure ne sont pas nombreux. Cette mesure, bien qu'incitative, ne contribue que très partiellement aux réalisations en matière de créations d'entreprises », avance Johary Rajosefa, directeur du département de facilitation et de promotion des investissements auprès de l'Economic Development Board of Madagascar.

Les opérateurs, une fois informés de la mesure, n'ont pas hésité à louer cette initiative, une tendance appliquée par de nombreux pays à travers le monde, dans le cadre de l'amélioration de l'environnement des affaires. Plusieurs avantages ont été mentionnés. « Je ne suis pas au courant de cette nouvelle disposition. Mais, si vraiment elle existe, c'est une bonne chose. Il y a un frein en moins », déclare Sylvia Pagès, présidente de l'Association des femmes entrepreneures de Madagascar. « Elle incite les opérateurs à intégrer la structure de société, à se formaliser et par conséquent, intégrer les groupements économiques et bénéficier d'appuis financiers », poursuit-elle en s'étalant sur les atouts.

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