Tuesday, May 24, 2011

José Razakazafy « Je suis venu pour partager »




Ancien directeur technique national de la Fédération malgache de volley-ball de 1980 à 1990, puis au niveau de la zone 7 de 1985 à 1990, José Razakazafy est de passage à Madagascar. Actuellement entraîneur de national 1 masculin et national 2 féminin en France, dans la région Midi-Pyrénées où il est aussi responsable de la formation des cadres, notre homme profite de son bref séjour pour partager ses idées sur le volley-ball malgache.
Êtes-vous à Madagascar pour passer des vacances ou pour autre chose ?

Je suis à Madagascar pour des raisons familiales, mais j'ai appris par la presse qu'il y avait actuellement un regroupement de volleyeurs en vue des Jeux des îles de l'océan Indien. Par amour pour le volley-ball, je me suis permis de rencontrer les joueurs et joueuses, ainsi que les techniciens qui sont des proches pour ne citer que Bakoly Harisoa Clarisse Randrianilana , la présidente de la Fédération malgache de volley-ball, ou encore Ravalitera Rafolomanantsiatosika qui étaient des joueurs à l'époque où j'étais entraîneur national. Ne serait-ce que pour cela, c'était agréable de se retrouver.

Vous avez vu comment se déroule le regroupement des équipes nationales. Que pouvez-vous dire sur leur niveau de jeu ?

Pour tout dire, j'étais agréablement surpris de voir que le volley-ball malgache évolue dans le sens moderne, à la différence, cependant, de la taille qui est assez moyenne et d'une puissance à travailler. J'ai aussi vu un système de jeu cohérent partant des réalités malgaches, qui n'est pas standardisé. J'entends par là la rapidité et la précision ainsi qu'une vision de jeu assez large. J'ai pu également observer que les garçons sont plus performants que les filles qui ont besoin de maîtriser les fondamentaux du volley-ball, donc un énorme travail à réaliser.

D'après vous, quelles seraient les priorités pour rehausser le niveau actuel du volley-ball malgache ?

Je dirai qu'un suivi permanent s'impose au niveau des équipes nationales, comme ce qui se fait actuellement où l'on travaille la condition physique, les bases techniques. Mais il faut aussi donner de l'importance au travail psychologique. La pratique sportive est un phénomène social et elle ne peut pas sortir de ce cadre. De ce fait, une disponibilité de chacun s'impose. Les joueurs comme les entraîneurs et les responsables doivent jouer chacun pleinement leur rôle. Je crois aussi que les échanges internationaux manquent, même si je reste convaincu que les Malgaches ont les qualités requises pour le volley-ball moderne.

Que pouvez-vous alors apporter à cette discipline ?

Il faut savoir que je suis ici pour partager mes idées et les exposer au mieux sur l'évolution du volley-ball moderne. Mon rôle n'est donc pas d'enseigner et d'empiéter sur ce que font les techniciens malgaches. Je crois qu'en étant un entraîneur exerçant en France, je pourrais éventuellement effectuer des démarches auprès de la fédération française ou des ligues régionales pour obtenir des dotations en matériels ou des appuis techniques. Mon vœu le plus cher serait de voir Madagascar gagner la médaille d'or aussi bien chez les hommes que chez les dames aux Jeux des îles de l'océan Indien, dans trois mois aux Seychelles. C'était le cas à Maurice en 1985 et pourquoi ne le serait-ce pas cette année? En tout cas, je crois qu'un réel effort est à fournir surtout pour les filles. Je repars dans deux jours, mais il est certain que je garderai toujours le contact avec le monde du volley-ball malgache.

Bonne chance José !!!

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