Tuesday, May 24, 2011

Ile de La Réunion : voyage jusqu’au bout du lit avec les escorts boys ou girls

Ils pourraient ressembler à n’importe quel couple. Mais l’un des deux est payé pour tenir compagnie à l’autre.


Il y a un an, le public (re)découvrait le métier d’escort après les déboires de quelques footballeurs français avec une certaine Zahia. À l’inverse des gigolos et des prostituées, les escort boys and girls proposent avant tout un service d’accompagnement. Mais à la Réunion, comme en métropole, la petite virée se termine souvent dans un lit.
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Ils sont payés pour sortir, servir d’accompagnateurs le temps d’une soirée ou d’un week-end, parfois aussi pour assurer quelques moments de plaisir… Ces gens-là, pourtant, refusent de parler de prostitution. Ce qu’ils monnaient, c’est leur présence. “Je préfère d’ailleurs me présenter comme taxi boy, précise un escort boy de l’ouest. J’accompagne les touristes de passage à la Réunion dans les boîtes de nuit, les restaurants, les bars… Je leur fais payer ma compagnie, rien de plus. S’il nous arrive de finir la soirée au lit, je ne me fais pas rémunérer pour ça”. Moins vulgaire que le gigolo ou la prostituée, l’escort se targue de côtoyer le beau monde, des individus triés sur le volet. “J’ai 24 ans et j’offre mes services d’accompagnement à des hommes d’affaires ou autres, explique Jessica (*). Je préfère. La plupart de mes clients me présentent comme une amie, une confidente. Je n’ai pas envie de perdre leur confiance”. Hôtesse d’accueil dans un hôtel, la jeune femme a quitté son métier pour devenir escort girl à plein-temps. “Je gagne bien ma vie, avoue-t-elle. Je vais souvent à Maurice ou aux Seychelles. Parfois des clients me demandent de les accompagner à Paris”.

Un marché juteux

Lors de ses déplacements, il lui arrive de “coucher”. À quel prix ? Inutile d’insister, elle préfère entretenir le mystère sur les tarifs. Dans le métier, on ne parle pas ouvertement d’argent. Le marché, pourtant, paraît plutôt juteux. “Je suis escort boy depuis deux ans, confie un jeune homme de 25 ans, que nous appellerons Xavier (*). J’ai déjà un travail, mais je fais ça pour arrondir mes fins de mois. Je propose ma présence pour 50 euros de l’heure. 200 euros si la cliente désire plus qu’une discussion…” Le jeune escort assure toutefois “qu’il n’y a pas que le sexe dans le métier”. “Tout dépend de la cliente, poursuit-il. On peut juste sortir pour boire un verre et discuter, pratiquer une séance de sport ou un massage”. Lui s’adapte aux désirs de ses “amies”, qu’elles soient fidèles ou occasionnelles. Comment le trouvent-elles ? Sur les sites Internet spécialisés dans les annonces rencontres. “Les personnes intéressées prennent contact avec moi par mail, puis on se téléphone pour fixer un rendez-vous, explique Xavier. Le bouche à oreille fonctionne aussi très bien. Mes clientes parlent de moi à leurs amies, la plupart du temps des femmes mariées ou divorcées qui ont besoin de compagnie”.

Blog d’escort

Combien sont-ils à la Réunion à monnayer leur temps et leur corps ? Des dizaines ? Des centaines ? Les sites Internet spécialisés regorgent d’annonces en tous genres, répondant aux attentes de tous les publics. Les auteurs sont des escorts bi ou qui se réservent aux homosexuels, des escorts rondes ou obèses, des escorts “cougars”… Certains ont même créé un blog entièrement consacré à leurs activités. Alexandra, une femme de la quarantaine, s’y décrit comme une “escort girl indépendante et occasionnelle, très sensuelle, sexy, câline, sympathique”. Séductrice, elle dévoile aussi ses mensurations : 1,67m, 53kg, 90 B de tour de poitrine. Et met en ligne quelques photos avantageuses de son corps à moitié dénudé. Son visage, en revanche, est caché. Histoire de rester anonyme. “Je propose ma compagnie pour de nombreuses occasions, que ce soit pour un moment de détente, un déjeuner ou dîner d’affaires, un week-end ou une autre demande selon vos souhaits”, écrit-elle. La dame prend soin de demander à ses éventuels clients de se décrire au préalable. “Je n’ai pas particulièrement de tabous”, indique-t-elle. Avant de rajouter : “Si une relation plus intime devait se produire lors d’une rencontre, elle ne serait que le fruit d’une attirance entre deux adultes consentants, cela relèverait uniquement de la vie privée et serait totalement détaché de la prestation”. Comprenez qu’elle ne s’adonne pas à la prostitution. Elle est juste escort. Et c’est tout

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