Saturday, April 23, 2011

L'oreille "musicale" ou l'oreille absolue


L'oreille absolue, par opposition à l'oreille relative, est la faculté pour quelqu'un d'identifier une note musicale en l’absence de référence. En Occident, seule une personne sur 10 000 serait dotée d'une oreille absolue « active », c'est-à-dire serait capable de chanter sans repère une note correcte. Ainsi la réputée Juilliard School of Music, à New York, a tenté sans succès de former des élèves pour qu'ils aient l'oreille absolue.

L’oreille absolue est l’aptitude, que possèdent certains musiciens, à reconnaître et déterminer sans référence préalable, le nom d’une ou plusieurs notes successives ou simultanées.

Elle est due à une capacité de discrimination extrêmement fine des fréquences, liée à l’activité des cellules ciliées externes de l’oreille interne, et à une mémoire sonore très développée. Ces musiciens peuvent reconnaître des notes très rapprochées, donc très brèves et nommer la hauteur et le timbre des tonalités qui ont été émises. Certains musiciens sont ainsi capables d’identifier jusqu’à quatorze ou quinze notes déferlées en une seconde. De même peuvent-ils disséquer les harmonies les plus riches et les plus brèves, et en dire tous les composants, identifiant les instruments qui les ont générées de façon intuitive et immédiate, parce qu’ils usent de cette faculté comme d’un réflexe permanent et subconscient. De plus, ils sont capables de distinguer des intervalles de fréquences infimes, qui varient avec la hauteur de la note, correspondant à peu près à 1 Hz pour le la-3.

Mais, pour apparaître, l’oreille absolue nécessite également d’avoir une mémoire auditive exceptionnelle, développée par un apprentissage musical précoce et prolongé. Celui-ci doit, de plus, comporter l’emploi d’une référence tonale (diapason) précise et constante, pour pouvoir coder les caractères physiques de toutes les sonorités musicales, et mémoriser l’image fréquentielle de chacune d’entre elles de façon particulière. Ainsi est-il possible, quand ces sonorités surviennent isolément, d’en reconnaître la nature, et d’en donner le nom. Ce codage implique, pour se constituer, une pratique assidue dès l’enfance. Mais il n’a trouvé toute sa précision que dans la musique occidentale, représenté par le solfège.

Pour ces raisons, notamment la nécessité de donner un nom précis à chaque note, il semble que l’oreille absolue soit moins fréquente dans les autres civilisations musicales.

L’oreille absolue est différente de ce qu’on appelle l’oreille relative ( appelée oreille musicale), commune à tous les musiciens professionnels, qui consiste à reconnaître ces notes, à condition que leur soit fournie au préalable une référence sonore.

Les personnes possédant une oreille absolue dite « active » peuvent chanter avec une extrême justesse une note donnée. Ils sont par ailleurs capables, non seulement d'identifier et de nommer une note écoutée, mais également de signaler si celle-ci est un peu trop aiguë ou grave selon le diapason de référence.

En réalité, cette distinction fait appel aux capacités vocales, dont l’apprentissage est très différent. Elle est d’origine anglo-saxonne, et présente peu d’intérêt pratique. Elle n’est guère employée, et ne l’a jamais été en France. On peut supposer que toutes les personnes possédant une oreille absolue ne sont pas musiciennes : considérant ce fait, le taux de personnes musiciennes possédant l'oreille absolue serait alors beaucoup plus faible. Néanmoins, une éducation musicale est nécessaire pour le développement complet du potentiel auditif des personnes dotées de cette faculté.

Si le timbre de la voix est relativement inné, un chanteur peut améliorer sa technique vocale en prenant des cours de chant.

En fonction du type et de la tessiture de leur voix, les chanteurs sont classés en plusieurs catégories :

* pour les hommes (du plus grave au plus aigu) :
o basse
o baryton
o ténor
o contre-ténor
o sopraniste
* pour les femmes (du plus grave au plus aigu) :
o contralto (ou alto)
o mezzo-soprano
o soprano

Ces classifications disposent de sous-classifications en fonction de la « couleur » du timbre, de l'« emploi » théâtral ou de l'agilité.

Les castrats, hommes ayant subi à leur adolescence l'ablation des testicules afin de conserver une voix aiguë selon une pratique en cours jusqu'au XVIIIe siècle, couvraient la tessiture actuelle des sopranistes (la puissance en plus).

En musique classique, une chanteuse soliste est souvent appelée par le terme d'origine italienne « cantatrice ». Certaines cantatrices célèbres sont également appelées « divas » (ex. Maria Callas).

Le terme générique pour les chanteurs (hommes et femmes) spécialisés dans le genre lyrique (opéra, opérette) est « artiste lyrique ». Cette dernière notion fait appel également à des talents d'acteur.

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