Saturday, October 02, 2010

Les recommandations de l'Ambassade de France à ses ressortissants

La crise politique n’est toujours pas résolue et pourrait de ce fait générer ponctuellement des rassemblements à risques. Il est donc toujours conseillé de s’informer avant tout déplacement, principalement à Tananarive.

La criminalité continue d’augmenter dans la plupart des grandes agglomérations, avec des cas de vols à main armée, effectués avec violence, et de nombreux vols à la tire. La plus grande prudence s’impose donc, y compris en journée. Il est recommandé de fermer portes et vitres des véhicules de jour comme de nuit, et en particulier dans la capitale. Il est préconisé de faire de même à Tamatave où l’insécurité s’accroît à la tombée du jour.

Les déplacements interurbains à Madagascar sont donc possibles mais toujours déconseillés de nuit.

Il est par ailleurs préconisé de se signaler auprès des consulats français (site du consulat de France à Tananarive, voir "Votre consulat/Agences consulaires") et d’y laisser ses coordonnées, et notamment son numéro de portable local.
Sécurité

Tourisme sexuel :

Toute personne résidant ou se rendant à Madagascar doit être consciente de la mise en application effective du texte de loi 2007-038 du 14/01/2008 qui stipule, entre autres, que « Le tourisme sexuel désigne le fait pour un national ou un étranger de voyager pour quelque motif que ce soit et d’avoir des relations sexuelles contre rémunération financière ou avantages avec des enfants ou des prostituées cherchant eux-même des relations sexuelles pour en obtenir un avantage quelconque » et qu’il est punissable de 5 à 10 ans d’emprisonnement et/ou d’une amende de 4.000.000 Ar (1.600€) à 20.000.000 Ar (8.000€). Des inculpations ont déjà eu lieu à Nosy Be en se basant sur ce texte de loi.

- Il est recommandé de circuler portes fermées dans la capitale, Tananarive. On note en effet un accroissement des tentatives de compromission d’automobilistes par des jeunes femmes profitant des embouteillages pour monter dans leur voiture et les accuser ensuite, si elles ne sont pas dédommagées, de harcèlement sexuel, ce qui peut faire l’objet de sanctions assez lourdes.

Délinquance :

Les risques liés à la criminalité de droit commun sont non négligeables à Madagascar. Les zones inhabitées (y compris les parcs nationaux : parc national de la montagne d’ambre...) ou les plages, sont propices aux agressions par des bandes armées, parfois d’une grande violence, de touristes de passage afin de les détrousser.

En outre, les conditions de sécurité suscitent des inquiétudes dans les principales agglomérations en raison de la délinquance sur la voie publique (vols à la tire, vols dans les véhicules) et des cambriolages de résidences.

En conséquence, les voyageurs sont instamment invités à observer les recommandations suivantes :
- dans le centre ville et la ville haute de Tananarive, éviter les quartiers d’Ambondrona, Ambohijatovo, Anpasama, la partie supérieure de l’Avenue de l’Indépendance et le marché d’Analakely, surtout en début de soirée et la nuit.
- à Diego Suarez et notamment sur la montagne des Français, faire systématiquement appel à un guide malgache employé par une agence touristique locale en cas de tourisme individuel.

- L’île de Nosy Be n’étant plus sujette à des agressions, elle peut être de nouveau conseillée mais la prudence sera de mise pour des endroits tels que Mont Passot, Cascade, Arbre Sacré, et certaines rues du centre ville.

Certaines précautions peuvent parfois permettre de prévenir les agressions :

- circuler portes fermées lors des déplacement en ville, notamment à Tananarive
- éviter de se promener la nuit dans les quartiers périphériques des cités ;
- ne pas circuler sur les routes la nuit ;
- conserver sur soi des photocopies des papiers d’identité, du permis de conduire et du visa de séjour.
- éviter de transporter sur vous des objets de valeur tels que bijoux, liquidités importantes.
- n’opposer aucune résistance à ses agresseurs lors d’une tentative de vol.
- En cas d’agression, adopter une attitude exempte de tout geste brusque, de cris et de paroles inutiles (il vaut mieux être toujours muni d’une petite somme d’argent pour éviter une réaction de frustration de la part des voleurs). Anticiper au mieux les exigences des agresseurs pour que l’agression soit la plus brève possible ;
- après une agression, porter plainte auprès du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie, noter le numéro de la plainte, déclarer les objets et les documents volés et se rendre au consulat.


Cyclones :

Comme l’ont rappelé les dégâts considérables et les pertes de vies humaines occasionnées par les cyclones "Elita" (février 2004) et "Gafilo" (mars 2004), Madagascar connaît entre janvier et avril une période où l’île est atteinte par de violents cyclones. Ils touchent principalement la côte Est mais ils peuvent affecter aussi tout le Nord de l’île ainsi que Nosy Be, traverser Madagascar d’Est en Ouest, éventuellement d’Ouest en Est, après avoir effectué un virage sur le Canal du Mozambique, et frapper des villes du Sud telles que Tulear ou Fort Dauphin. Les zones périphériques ne sont pas toujours épargnées et Tananarive a ainsi subi des dégâts en février-mars 2004.

En cas de cyclone, il convient de respecter les consignes qui figurent sur la fiche réflexe "Ouragans".
Transports

Infrastructure routière
Le port de la ceinture de sécurité dans les véhicules et celui du casque pour les motocyclistes sont obligatoires. La traumatologie routière à Madagascar est à l’origine du taux de mortalité le plus élevé.

Mis à part les grands axes de bonne qualité (Tananarive/Tamatave ; Tananarive/Majunga ; Tananarive/Fianarantsoa/Tuléar), l’état des routes est le plus souvent très aléatoire. Sur les pistes, les ornières sont parfois très profondes et pas toujours comblées. Le véhicule peut alors être gravement endommagé.

Faire preuve de la plus grande vigilance en temps de pluie et la nuit. Le comportement des taxis doit faire l’objet d’une attention particulière. Respecter une vitesse raisonnable car des obstacles peu ou pas signalés sont fréquents (piétons, camions en panne, véhicules lents, troupeaux,...) et le risque d’éclatement de pneu est élevé.

Réseau routier dégradé dans la province nord, parfois impraticable pendant la saison des pluies, de décembre à avril, qui peuvent entraîner des interruptions ponctuelles d’approvisionnement en carburants (Véhicule quatre roues motrices indispensable hors des agglomérations).

En cas d’accident grave, se rendre au plus vite au poste de police ou de gendarmerie le plus proche.

Assurance obligatoire des véhicules. Toutefois, le règlement des litiges et des dommages ainsi que le paiement des indemnités compensatrices restent très aléatoires.

La saison des pluies (décembre à avril) accélère généralement la dégradation du réseau routier, qui devient par endroits impraticable (certaines villes, telles que Diego Suarez, n’étant alors plus accessibles par la route depuis Tananarive); elle cause des perturbations importantes dans les communications par voie routière, voire dans les transports aériens, et donne parfois lieu à des inondations pouvant occasionner, comme en janvier 2003, des dégâts importants et des pertes de vies humaines.

Réseau ferroviaire
Les trains ne circulent plus sur les grandes distances.

Réseau maritime
Les bacs et les embarcations fluviales et maritimes utilisés à Madagascar sont le plus souvent vétustes et dénués de tout équipement de sécurité.

La navigation de plaisance est fortement déconseillée la nuit, en l’absence de communications radio.

Transport aérien
Des liaisons hebdomadaires avec Paris sont assurées par Air France (cinq), Corsair (deux) et Air Madagascar (quatre). La compagnie nationale malgache dessert aussi la plupart des villes de province, ainsi que Maurice et la Réunion, ces deux destinations étant également desservies par Air Mauritius et Air Austral.

Entrée / Séjour

Pour les séjours de moins de trois mois, visa d’entrée et de séjour obligatoire. La durée de validité du passeport doit impérativement être supérieure de six mois à la durée du séjour envisagé à Madagascar. Ce visa dit de non-immigration n’est ni prorogeable ni transformable en visa de long séjour et ne donne pas droit à l’exercice d’une activité rémunérée.

Le visiteur entrant à Madagascar pour une période n’excédant pas trois mois doit être en possession d’un carnet international de vaccination, ainsi que d’un certificat de vaccination contre la fièvre jaune s’il a séjourné les six derniers jours dans un pays infecté.

Il est vivement recommandé aux doubles nationaux franco-malgaches de se munir de leur passeport français lorsqu’ils quittent le territoire malgache. En effet, les autorités aéroportuaires de Madagascar exigent que, lors de l’embarquement d’un vol à destination de la France métropolitaine ou de la Réunion, les passagers français présentant un passeport malgache soient munis d’un visa (même en cas de production d’une carte nationale d’identité française).

Pour de plus amples informations, prendre l’attache de la section consulaire de l’Ambassade de Madagascar à Paris, adresses des missions étrangères en France (sur le site de la Maison des Français de l’étranger).
Santé

Avant le départ :
Consultez votre médecin (éventuellement votre dentiste) et souscrivez à une compagnie d’assistance couvrant les frais médicaux et le rapatriement sanitaire. Les structures sanitaires malgaches ne répondant pas aux normes européennes, cette mesure est indispensable.

Dengue De nombreux cas de fièvre évoquant le virus de la dengue sont actuellement recensés sur la côte nord-est de Madagascar, notamment à Antalaha et Sambava.
Il est donc recommandé aux personnes se rendant dans cette région de renforcer les précautions d’usage (utilisation de répulsifs, moustiquaires...).

Paludisme (malaria) :
Maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires...). A ces mesures doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé. Classification : zone 2.
Durant votre séjour, et durant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en oeuvre dès que possible un traitement anti-paludique éventuel.

Arboviroses :
Comme dans d’autres pays de l’Océan indien, les moustiques peuvent être vecteurs de maladies virales comme la Dengue ou le Chikungunya. En l’absence de traitement préventif ou de vaccin disponibles, le recours à des mesures de protection individuelles (sprays, crèmes, diffuseurs électriques...) et l’attention des personnes les plus vulnérables s’imposent. Des informations plus complètes et actualisées sont consultables auprès des autorités sanitaires :
www.sante.gouv.fr
www.invs.sante.fr

Vaccinations :
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est indispensable.
Autres vaccinations conseillées : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B.
La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas.
Rage : risques de transmission par les chiens errants. En cas de griffure ou de morsure, consulter un médecin ou le dispensaire de l’Institut Pasteur à Tananarive. Il existe des centres de vaccination antirabiques à Madagascar : s’adresser sur place aux médecins inspecteurs.
Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.

Hygiène alimentaire : (prévention de la diarrhée du voyageur et du choléra)
- Il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet : préférez les eaux en bouteilles capsulées. A défaut, consommez de l’eau filtrée, bouillie et décontaminée.
- Evitez l’ingestion de glaçons, de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés.
- Evitez la consommation d’aliments (poisson, viande, volaille, lait) insuffisamment cuits.
- Veillez à un lavage régulier et soigneux des mains avant chaque repas.

Quelques règles simples :
- Maintenez une hygiène corporelle stricte (risque de mycoses),
- Evitez la pratique du sport aux heures chaudes de la journée en été,
- Evitez les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire),
- Evitez de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides,
- Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez,
- Ne consommez jamais de médicaments achetés dans la rue,
- Emportez dans vos bagages les médicaments dont vous pourriez avoir besoin .

Sida :
Prévalence non négligeable du VIH - sida. Toute mesure de prévention est indispensable.

Informations utiles :
Pas d’infrastructure opératoire sur place. Seule possibilité : transfert sur un centre hospitalier spécialisé à la Réunion ou en France.

Numéros d’urgence :
DIEGO SUAREZ :
- Hôpital principal 822.10.61
- Coopération militaire 822.19.90

TAMATAVE :
- Hôpital 533.20.18

TANANARIVE :
- Hôpital Soavinandrimo 22.397.51

Pour de plus amples renseignements, consultez les sites Internet suivants :
- Le site du ministère de la Santé
- Les informations actualisées de l’Institut de veille sanitaire
- Le site de l’organisation mondiale de la santé(anglais et français) Le site de l’Institut Pasteur de Paris ou de Lille
Compléments

Us et coutumes

Il convient de ne pas s’embrasser en public, de ne pas pratiquer le nudisme et de ne pas porter des tenues de bain indécentes sur les plages.

Certains lieux appelés « fady » sont interdits aux étrangers. Eviter de s’attarder autour des tombeaux ou d’avoir une attitude irrespectueuse dans leurs parages.

Il est recommandé d’éviter de donner de l’argent aux enfants mendiants afin de ne pas encourager le phénomène.

Législation locale

Réglementation particulière en matière de consommation d’alcool.

Consommation de stupéfiants prohibée et punie de peines d’emprisonnement (bien que le chanvre soit traditionnellement en vente libre dans quelques régions, son usage et sa détention par un étranger, même dans ces régions, sont poursuivis et sanctionnés de peines de prison par les tribunaux).

Attentats à la pudeur punis de peines de prison et d’amende. Le détournement de mineurs de 15 à 18 ans peut entraîner une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement. Celui de mineur de moins de 15 ans est puni de travaux forcés à perpétuité. La plus grande vigilance est recommandée vis-à-vis des parents qui peuvent tendre des pièges aux étrangers (prostitution de mineures). Le gouvernement malgache a mis en place des mesures législatives et réglementaires particulièrement dissuasives à l’égard du délit de moeurs (notamment pour lutter contre la pédophilie).

Divers

Certaines plages sont très dangereuses (Tamatave-ville) en raison de la présence de requins.

Climat chaud toute l’année avec une hausse de la température de décembre à avril (saison des pluies). Vent dans la région de Diego Suarez durant la saison sèche. Importantes variations de température entre la zone côtière et les hauts plateaux du centre.

De fin décembre à fin mars, principalement sur la zone Est de l’île, d’importants cyclones peuvent provoquer des dégats matériels considérables (routes, hôtels, ravitaillements suspendus).

Moyens de paiement :

Chèques de voyage : en raison de l’augmentation des fraudes, les établissements bancaires locaux ont tendance, en dehors de Tananarive, à refuser de changer les chèques de voyage ("Traveller’s cheques "). Il est donc recommandé aux voyageurs d’en tenir compte, notamment en prévoyant l’usage d’une carte internationale de crédit qui permet de retirer de l’argent en monnaie locale, au moins dans les principales villes de province.

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