Thursday, February 14, 2008

AIR MADAGASCAR

Ces derniers jours, la compagnie nationale de trans-port aérien Air Madagascar a fait la “Une” de bon nombre de journaux. On la considère à l'agonie, si ce n'est pas une mise à mort proprement dite. Mais pour certains responsables de la compagnie, cette dernière survivra quoi qu'il advienne.



Malgré tout ce qui a été dit sur la situation financière désastreuse où se trouve actuellement Air Madagascar, des responsables de la compagnie affirment à cors et à cris que “tous les moyens sont mis en œuvre pour redresser la société”. En ce qui concerne l'insuffisance d'avions, on avance que les négociations se poursuivent avec les compagnies aériennes (concurrentes certes) qui desservent l'axe l'océan Indien/ Europe pour pallier une déficience éventuelle de la compagnie nationale.

A ce sujet, ce dont on est certain est que le premier avion est trouvé ou maintenu. Il reste à trouver le second. La gestion étant l'art de prévoir l'avenir, on se demande déjà ce qu'il faudra faire si jamais on ne trouve pas un second avion ? Quoi qu'il en soit, si jamais la solution n'est pas trouvée entre temps, des négociations sont déjà engagées avec les compagnies aériennes qui desservent l'axe océan Indien- Europe. Parmi ces partenaires plausibles, on peut citer Air France, Corsair, Air Austral. La compagnie aérienne sud-africaine a été consultée, mais il s'avère que les négociations sont plus ardues avec cette compagnie.



Reconnaissance

En ce qui concerne la question interne d'Air Madagascar, on a déclaré que la compagnie s'est engagée, depuis un certain temps, dans sa restructuration interne dans le but de mériter ce qu'elle a demandé à l'Etat.

Effectivement, dans ce contexte, elle a demandé des avantages en matière de prix des carburants, négocié le renouvellement du contrat des aéronefs qu'elle exploite. Elle a également programmé la réduction des coûts au même titre que l'optimisation des vols sociaux…Tout a été fait pour améliorer la situation financière de la compagnie nationale de transport aérien.

Au niveau des améliorations internes, de nombreuses voies ont été prospectées : retraite anticipée, encouragement au départ volontaire…

Quoi qu'il en soit, ce dont on peut être sûr, selon ce haut responsable de la compagnie, c'est qu'aucune décision ne sera prise sans l'aval des employés de la compagnie. C'est dans ce contexte que les employés d'Air Madagascar, par le biais des délégués du personnel, se consultent de manière à trouver la meilleure solution possible.

Effectivement, deux catégories du personnel se trouvent dans le collimateur de cette éventuelle solution : d'une part, il y a les jeunes recrues qui pensent que si compression il y a, cela ne peut que les concerner, en étant les derniers arrivés dans la compagnie.



Une question de conditions et de moyens

D'autre part, il y a les “anciens” qui considèrent qu'ils seront les premières cibles de cette mesure du fait qu'ils ont fait leur temps. Quoi qu'il en soit, ce dont on est certain est qu'à ce jour, aucune décision n'a encore été prise. Les rencontres entre les diverses parties concernées (personnel, syndicat, direction générale) se poursuivent afin de trouver la meilleure solution pour tous.

Toujours est-il que selon un haut responsable de la compagnie, tout se fera d'un commun accord. Autrement dit, si c'était le cas, les questions qui se posent sont les suivantes : d'une part, dans quelles conditions le personnel acceptera-il de partir volontairement à la retraite anticipée. Et d'autre part, la compagnie aura-t-elle les moyens suffisants pour satisfaire ces conditions ?

Il faut savoir que pour une société de l'envergure d'Air Madagascar, les conditions requises pour satisfaire une compression volontaire du personnel sont régies par des règles très strictes. Et si tout le monde s'accorde à reconnaître que la compagnie a des moments difficiles à passer, le redressement doit passer par des concertations entre toutes les parties concernées.



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