Monday, February 12, 2007

Que la lumière soit....

La défaillance de l'approvisionnement en électricité se poursuit à Mahajanga. La population souffre de la situation qui dure déjà plus de deux ans.

La ville des fleurs dans le noir. Le problème de l'électricité refait surface à Mahajanga. Malgré une légère amélioration de l'approvisionnement, le délestage persiste et continue d'handicaper la vie de la population mais surtout les activités des opérateurs économiques de la ville.
“Durant les heures de grande consommation, les quartiers de la ville subissent tour à tour une coupure d'une heure environ”, se plaint Tsitiakalizy, un hôtelier de Mahabibo, dans le centre ville. Une situation qui est devenue le lot quotidien des consommateurs. “Nous nous sommes habitués aux coupures tant qu'elles restent régulières”, poursuit-t-il. Les coupures intempestives aux durées illimitées hantent la population.
Les conséquences sur les activités économiques sont ausi graves. Les impacts sur les grandes usines de production et de transformation se font sentir dans la ville. Les petites structures sont également handicapées par les coupures intempestives. “Nous avons déjà plusieurs millions de pertes car les machines sont endommagées par les coupures de courant”, se plaint un gérant de cybercafé. Le cas n'est pas isolé et les dégâts sont d'autant plus importants que les solutions avancées par la Jirama n'apportent pas les résultats escomptés.
Vétusté des installations
Les établissements touristiques se lamentent aussi de cette défaillance d'approvisionnement. Les charges d'exploitation sont devenues trop importantes pour assurer le fonctionnement des établissements touristiques. “Nous sommes obligés de payer la facture de la Jirama mais aussi celle des stations services qui nous fournissent le carburant pour notre groupe électrogène”, martèle Patricia Ratsimbazafy, gérante du Zahamotel d'Amborovy. D'autres établissements sont dans la même galère, souffrant du même problème.
Consultée sur la situation, la direction de la Jirama locale avance plusieurs raisons pour expliquer cette incapacité. “Nous avons de vieux groupes qui tombent en panne quelquefois”, avoue Botosoa Malandy, directeur d'agence de la Jirama de Mahajanga. La vetusté des installations serait l'une des causes de l'irrégularité du ravitaillement. “Techniquement, les groupes qui sont en place devront satisfaire pleinement la demande de consommation de la ville”, ajoute-t-il. Vers le mois de janvier, la Jirama a fait l'acquisition de deux nouvelles centrales thermiques, d'une puissance de 6,5 megawatts chacune. “Des compagnies privées contribuent également à la fourniture d'énergie pour la ville”, souligne encore le directeur, faisant allusion à Enelec.

Mais un malheur ne suffit pas, il en fallait deux.

Un des fournisseurs en électricité de la Jirama, pour la ville de Mahajanga se trouve dans une mauvaise posture. Les deux nouvelles acquisitions, d'une puissance de 6,5 mégawatts chacune, sont en rade, dans les ports de la ville. Le premier se trouve au port de cabotage, le flanc en l'air, après une vaine tentative pour le faire monter sur un camion. “Le groupe était trop lourd pour le camion et la grue n'était pas suffisamment puissante pour le soulever”, explique un manutentionnaire du port. Vers la fin de la semaine dernière, les employés d'Enelec ont tenté de remettre le groupe en place avant d'estimer l'importance des dégâts. En tout cas, ces deux groupes pourraient alimenter la production de la Jirama et résoudre ainsi le problème de délestage dans la ville.

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