Tuesday, February 20, 2007

DIVERS

PENURIZ


De Mahajanga à Mampikony en passant par Toliara, Nosy-Varika et Mananjary, Antsirabe, Amparafaravola et la plaine d’Antananarivo, les pluies incessantes ont détruit presque 90% des rizières et d’autres champs de cultures. Les dégâts sont considérables dans certaines régions au point de faire planer l’insécurité alimentaire dans quelques semaines, d’après le bilan provisoire du bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC).

Plus de 45.000 hectares des zones rizicoles ont été détruits par les pluies incessantes. La perte est ainsi évaluée à 200.000 tonnes de riz pour cette saison si on l’estime entre 2,5 et 5 tonnes à l’hectare de production suivant la technique culturale appliquée. Nosy-Varika est le plus frappé avec une superficie inondée de plus de 20.200 hectares, faisant vivre 85% de la population, soit 52.600 ménages. À Amparafaravola et Mampikony, la situation n’est pas plus reluisante. La moitié des surfaces rizicoles se trouvent également sous l’eau. À Mananjary, Antsirabe et Ambatolampy, 80% des champs de culture ont été détruits. Conséquence : l’insécurité alimentaire frappera à la porte de la population dans quelques semaines, faisant déjà appel à des interventions d’urgence.

«L’importation de riz est à prévoir. Il est urgent de faire l’état des lieux des dégâts et d’identifier les besoins des paysans avec toutes les autorités compétentes pour prendre la bonne décision», a déclaré le président Ravalomanana à l’aéroport d’Ivato,

Voulant constater de visu le vécu des sinistrés, le président Ravalomanana a effectué une visite éclair au site d’Anosibe-Zaivola. «Nos riz, produits de trois rizières, sont inondés. Nous n’avons plus de quoi mettre sous les dents», s’est plainte une mère de famille. Pour d’autres, «Même les semences n’ont pas été sauvées à temps».

Interrogé sur les actions qu’il allait entreprendre, le département de l’Agriculture a promis de doter de semences les régions les plus frappées par ce cataclysme naturel. En attendant, le BNGRC, avec le concours des partenaires, fait de son mieux pour prendre en charge les sinistrés : hébergement, soins et dotation en vivres. «Il faudra attendre que l’eau se retire avant d’identifier les zones nécessitant une aide d’urgence. La réhabilitation des infrastructures d’irrigation devra aussi figurer parmi les priorités», explique-t-on du côté d’Anosy.

MUSIQUE

Vaomanohy et Sanga’Hay dans Mozika Vaovao

Le concept de tremplin musical Mozika Vaovao élargit sa mission et ouvre ses portes à la musique traditionnelle. Vaomanohy et Sanga’Hay inaugureront le style ce mercredi à 16h au CCAC dans une ambiance de totale découverte. Sanga’Hay a été créé en 1998 mais a déjà effectué des concerts dans divers lieux de la capitale dont l’AFT et le Glacier. Leur musique traditionnelle se fusionne avec des rythmes divers comme la techno, le funk et le séga.

Vaomanohy est un auteur compositeur qui ambitionne une carrière au-delà des frontières avec une musique évocatrice, tantôt fluide, tantôt battante. Il a déjà composé pour des œuvres chorégraphiques de différentes compagnies de danse et de cirque. Il a même déjà effectué un petit passage dans les îles voisines et dans le grand sud du pays.

A l'avenir, le pétrole sera plus coûteux et son extraction plus polluante

La planète recèle 3 600 milliards de barils de pétrole "non conventionnel" enfouis très profondément ou sous forme de pétroles lourds, indique un rapport du cabinet d'études écossais Wood Mackenzie, publié lundi 13 septembre.

A ce jour, 8 % de ce pétrole non conventionnel est exploité ou en passe de l'être. Seuls 15 % de ces 3 600 barils correspondent à du pétrole lourd à extra-lourd, le reste étant encore plus difficile à exploiter, précise le cabinet d'études de référence en matière d'hydrocarbures. Washington avance une estimation des réserves mondiales "ultimes" de pétrole à 2 275 milliards de barils. Mais un groupe de pétrogéologues indépendants et pessimistes, réunis au sein de l'ASPO, Association pour l'étude du peak oil, table sur seulement 1 750 milliards de barils.

L'étude de Wood Mackenzie souligne que la transition vers les pétroles non conventionnels pourrait devenir nécessaire plus vite que ce qu'affirment en général les experts de l'industrie pétrolière. Bien qu'après 2020, certains champs de pétrole conventionnel majeurs verront encore leur production croître, ces augmentations ne suffiront pas à compenser le déclin des autres principaux champs, précise Wood Mackenzie.

DÉCLIN ANNONCÉ DU PÉTROLE CONVENTIONNEL

Se reposer de plus en plus sur les pétroles non conventionnels nécessite une réorganisation importante de l'industrie énergétique. L'extraction des pétroles extra-lourds requiert de grandes quantités d'eau, de gaz naturel et de solvants : une opération plus chère, polluante et gourmande en énergie que pour les pétroles conventionnels.

Les grandes compagnies occidentales exploitent déjà des roches bitumeuses – un pétrole extra-lourd, notamment au Canada et au Venezuela. Mais le rythme d'investissement dans les pétroles non conventionnels demeure lent. Leur place reste marginale. Dans son rapport de 2005, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) table sur une production de seulement 2 millions de barils par jour (mbj) en 2025. La consommation actuelle tourne autour de 85 mbj.

Selon Wood Mackenzie, " après 2020, il n'est pas certain que le pétrole conventionnel sera capable de répondre à l'augmentation de la demande". Le directeur des études économiques de l'AIE, Fatih Birol, prédisait en septembre 2005 dans les colonnes du Monde que les extractions hors pays de l'OPEP – soit la moitié de la production mondiale – amorceront leur déclin "juste après 2010" .

D'après Fatih Birol, "la Terre contient beaucoup de pétroles non conventionnels (...) mais il est techniquement impossible et écologiquement malsain d'extraire ces pétroles à un rythme élevé". Un précédent rapport de Wood Mackenzie indiquait que la taille moyenne des nouveaux champs pétroliers découverts depuis 1999 n'a jamais été aussi faible depuis le début du XXe siècle.

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