Sunday, August 13, 2006

Des enfantillages au détriment de la population

Vendredi sur TV Plus, Rolland Ratsiraka, maire de Toamasina, s’est beaucoup plaint des « actes de sabotage » du régime à son endroit.


Il a cité, entre autres, la rétention des subventions qui devraient revenir à la ville de Toamasina. Selon lui, Marc Ravalomanana, alors maire d’Antananarivo, n’a pas fait l’objet d’obstruction sous le régime de l’amiral et a pu construire des routes dans la capitale. En fait, la vérité est que Marc Ravalomanana a subi beaucoup de tracasseries de la part du régime de l’amiral, notamment quand il fut clair qu’il allait se porter candidat à l’élection présidentielle. Ainsi, des financements étrangers qui auraient dû revenir à la Commune d’Antananarivo ont été bloqués par le ministre de l’Aménagement du Territoire, Herivelona Ramanantsoa. Certaines exonérations dont bénéficiaient Tiko ont été subitement interrompues tandis que les arriérés d’impôt de l’unité industrielle furent aussitôt fixés à 200 milliards de Fmg. On se rappelle qu’en septembre 2001, les hélicoptères de Tiko furent frappés d’une mesure d’interdiction de vol à Toamasina. Et pour continuer sur cette ville, on remettra dans les mémoires le fait suivant : lors de la campagne électorale, le maire Rolland Ratsiraka a autorisé le meeting de Didier Ratsiraka au stade de Barikadimy, mais a refusé ce site ainsi que le stade municipal au candidat Marc Ravalomanana. Ce dernier fut contraint de réunir ses partisans le 9 décembre 2001 sur un terrain vague proche du Lycée Technique… Si Marc Ravalomanana inflige maintenant des avanies à Rolland Ratsiraka, c’est probablement en vertu de la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent.

On se désolera de cette suite de représailles et de contre-représailles. Voilà pourquoi il est utile maintenant de tenir une table ronde pour liquider tous ces contentieux, et pour que toutes les parties puissent repartir sur des bases nouvelles. Sinon, on s’achemine vers une vendetta interminable…

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