Tuesday, May 09, 2006

LE CANIBALE DEVORE UNE PERSONNE CONSENTANTE

L'Allemand Armin Meiwes, surnommé le "cannibale de Rotenbourg", a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, mardi 9 mai, par le tribunal de grande instance de Francfort, à l'issue de son second procès. Condamné à 8 ans et demi de prison en 2004, cet informaticien de 44 ans a été reconnu coupable d'avoir éviscéré, disséqué et "consommé" en partie un ingénieur berlinois consentant de 43 ans, Bernd Brandes. Les deux homosexuels s'étaient recontrés via une annonce sur Internet.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité, estimant le premier verdict trop clément. Les juges ont estimé qu'Armin Meiwes avait tué la victime pour des mobiles sexuels et reconnu le caractère prémédité du meurtre. Comme ce fut le cas lors du premier procès en 2004, la défense a de nouveau fait valoir que le consentement de la victime justifiait la prise en compte du chef d'accusation de meurtre sur demande, en vue d'obtenir une sanction plus clémente. Les avocats du cannibale ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation devant la Cour fédérale allemande de justice.

UNE VICTIME CONSENTANTE

Saisie d'un premier pourvoi en cassation par le parquet en 2004, la Cour fédérale de justice avait ordonné en avril 2005 que le condamné soit rejugé. Deux expertises psychiatriques avaient conclu que Meiwes était atteint de graves troubles psychologiques mais estimé qu'il était pénalement responsable et pouvait répondre pleinement de ses actes devant la justice.

Meiwes, qui a dit avoir agi à la demande de sa victime, avait lui-même reconnu les faits dès son arrestation en décembre 2002 après qu'un étudiant eut alerté la police. Il avait reçu chez lui à Rotenbourg Bernd Brandes, qui s'était porté volontaire pour être tué et mangé. Il l'avait émasculé puis tué d'un coup de couteau dans la gorge devant une caméra avant de le consommer partiellement, petit à petit, pour satisfaire son désir sexuel.

Meiwes, perçu par ses voisins comme cordial et soigné, aimant à engager la conversation et jouant volontiers avec les enfants, dit aujourd'hui avoir assouvi sa faim de chair humaine et regretté son acte.

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