Thursday, March 30, 2006

CIGARETTES QUI ETES VOUS ?


i. la fumee de tabac

La fumée de tabac est un cocktail de produits toxiques.

Elle représente un aérocontaminant presque parfait.

Elle se compose d’une phase gazeuse et d’une phase formée de particules très fines, qui pénètrent dans les alvéoles pulmonaires et dans toute la circulation de notre corps.

Elle contient 4 types de substances particulièrement nocives, dont les effets toxiques se conjuguent :

1. La Nicotine, très diffusible, qui passe directement dans le sang.

· Chaque bouffée de cigarette en contient une quantité suffisante pour tuer un rat auquel on l’aurait injectée.

· 80% de la nicotine est retenue dans l’organisme qui inhale la fumée.

· Ses effets principaux se manifestent sur le système nerveux (nausées, sueurs froides de la 1ère cigarette), mais surtout sur l’appareil circulatoire. Elle provoque une accélération du cœur de 15 à 20 pulsations par minute, une augmentation de la tension artérielle, de 1 à 2 mm de mercure. Elle est, ce qui est beaucoup plus grave, un facteur de rétrécissement des petites artères, à l’origine d’accidents vasculaires, cardiaques et cérébraux notamment.

Elle entraîne en outre un spasme des petites bronches, responsable d’une gêne respiratoire, pouvant atteindre un niveau dramatique chez l’asthmatique.

· C’est la nicotine, enfin, qui est responsable de la dépendance tabagique et de la toxicomanie qui en découle. Le fumeur privé de tabac ressent une impression de manque et, par accoutumance, devient tributaire des doses de plus en plus importantes.

2. L’oxyde de carbone

· Il est aussi très diffusible et passe directement dans le sang.

· Ses effets sont comparables à ceux d’un poêle mal réglé ou d’une fuite de gaz.

· Il se combine dans le sang à l’hémoglobine, pour former la carboxyhémo-globine. Il en résulte une diminution de l’apport d’ oxygène au sang et aux organes de notre corps, une sous-oxygénation, entraînant un risque d’accidents graves accru au cours de l’effort physique.

3. Les irritants bronchiques

· Ils provoquent une agression de tout l’arbre respiratoire :

· la gorge est rouge, tuméfiée, tapissée de sécrétions.

· les cils vibratiles de la muqueuse respiratoire sont paralysés par une dose infime de fumée de tabac : une seule cigarette suffit à bloquer les cils vibratiles pendant 4 jours.

· Les cellules de défense de l’appareil respiratoire sont bloquées ou diminuées.

· Il en résulte un encombrement des voies respiratoires et une diminution des défenses de l’appareil respiratoire contre l’infection et les autres polluants de l’atmosphère.

4. Les carbures polycycliques

· Ce sont des substances cancérigènes, notamment les 3,4 benzopyrènes.

· Elles sont un redoutable facteur de cancérisation sur tout le trajet parcouru par la fumée de tabac : lèvres, langue , pharynx, larynx, bronches, et sur ses voies d’élimination : vessie

Le tabagisme est un désastre sanitaire, responsable de dizaines de millions de décès en France, dont un grand nombre sont des morts prématurées.

La mortalité croît de façon régulière en fonction :

- du nombre de cigarettes fumées, par effet cumulatif,

- du degré d’inhalation de la fumée,

- de l’âge auquel on a commencé à fumer :

la nocivité est multipliée par deux avant 20 ans.


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II. tabac et appareil respiratoire

L’appareil respiratoire est la cible directe et privilégiée du tabac

· La bronchite chronique en est la conséquence inéluctable.

On a pu parler à ce propos des 4 marches de la descente aux enfers :

1ère marche : inflammation des voies respiratoires : pharyngite, laryngite, bronchite. C’est le temps des râcleurs, cracheurs, tousseurs par quintes

2ème marche : essoufflement permanent. A la montée des escaliers, le fumeur s’aperçoit qu’il doit s’arrêter pour souffler dès le 2ème étage.

3ème marche : invalidité respiratoire. Le fumeur devient un malade, dépendant de son appareil d’oxygénothérapie.

4ème marche : mort par insuffisance respiratoire et coeur pulmonaire chronique.

· La bronchite chronique tue de 5 à 6 000 Français par an.


· Or l’évolution de cette descente aux enfers est stoppée dès l’arrêt du tabac. Il n’est jamais trop tard…

· Le tabac se montre particulièrement nocif sur une muqueuse fragilisée, notamment en cas d’allergie respiratoire. Chez le fumeur, l’asthme est plus sévère, plus résistant aux traitements.

· Enfin, le tabac est le principal facteur de risque des cancers des voies respiratoires.


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iii. tabac et cancer

1. Cancer des bronches

Alors que le taux des autres cancers s’est stabilisé ou a diminué, le taux des cancers bronchiques est passé de 2 à 50 depuis 1930.

Le risque est multiplié par 25 pour un homme qui consomme un paquet de cigarettes par jour.

Le gros fumeur a un risque multiplié par 50 par rapport au non-fumeur.

Il apparaît de plus en plus tôt chez des sujets ayant commencé à fumer dès l’âge scolaire.

Il concerne de plus en plus de femmes, dont le taux de cancer des bronches rattrape celui des hommes. Il devient le 2ème cancer de la femme par sa fréquence.

Signalons dès maintenant le risque accru de ce cancer chez le conjoint du gros fumeur, par tabagisme passif.

2. Cancers des voies aérodigestives supérieures

Ces cancers sont liés au rôle quasi exclusif du tabac et de l’alcool. L’association de l’un et l’autre (alcool-tabagisme) multiplie par 3 le risque de chacun d’eux :

Le cancer des lèvres du fumeur de mégot,

Le cancer de la langue du tabac à chiquer ou à priser,

Le cancer du pharynx (surtout l’alcool)

Le cancer du larynx (surtout le tabac)

Que de souffrances et de morts prématurées pourraient être évitées par l’éviction du tabac !

3. Cancer de la vessie

Le risque est multiplié par 2 chez le fumeur.

Il y a corrélation statistique avec la durée de consommation des cigarettes.

4. Cancer du col utérin

Le tabac multiplie par 3,6 le risque d’anomalies précancéreuses du col de l’utérus. La majoration de ce risque est proportionnelle à la consommation de cigarettes.

Des taux élevés de nicotine ont été constatés dans le mucus des femmes qui fument.

Certaines substances cancérigènes qui passent dans le sang sont excrétées au niveau du col de l’utérus.


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iv. tabac – cœur et artères

1. Artérite des membres inférieurs

Le tabac est responsable, en France, de 90% des artérites survenant avant l’âge de 65 ans.

L’évolution se déroule en 3 degrés d’aggravation :

· d’abord des crampes et des douleurs à la marche, limitant le périmètre de marche.

· Puis des douleurs survenant en position couchée (douleurs dites de décubitus).

· Enfin gangrène conduisant à l’amputation

Ne pas fumer est la meilleure prévention de l’artérite

Cesser de fumer est l’impératif de base du traitement de l’artérite :

« plus jamais une bouffée »

L’arrêt du tabac est le seul moyen d’en ralentir ou d’en stopper l’évolution.

Le vieillissement des artères du fumeur est accéléré en moyenne d’environ 10 ans.

2. Coronarite : angine de poitrine – Infarctus du myocarde

· Le tabac en constitue l’un des principaux facteurs de risque.

Il est responsable d’un grand nombre de morts par infarctus, qui sont souvent des morts prématurées, frappant des hommes dans la force de l’âge.

· Chez la femme, le risque d’infarctus est multiplié par 34 chez la fumeuse prenant des contraceptifs (pilule).

3. Hypertension artérielle

· Le tabac est la cause majeure de l’hypertension artérielle du sujet jeune.

· Il accroît le risque d’hypertension artérielle résistante au traitement et d’hypertension artérielle par athérome de l’artère rénale.

· La cigarette déclenche une poussée paroxystique d’hypertension artérielle, phénomène constant et reproductible.

4. Accidents vasculaires cérébraux

Le tabac est un facteur de risque aussi important que l’hypertension artérielle.

Le risque est multiplié par 3 en moyenne

2,5 à 6 selon le nombre de cigarettes fumées.

Ce risque concerne aussi des hommes et des femmes jeunes.

Il disparaît après 2 ans de cessation du tabac.

5. Tabac et impuissance

La cigarette augmente de 37% la fréquence des impuissances d’origine organique.

En association avec d’autres causes (diabète, hypertension artérielle, hyperlipidémies), elle augmente ce risque de 96%.

La cigarette agit par un triple mécanisme :

· Resserrement des petites artérioles empêchant le remplissage de la verge. (Le débit artériel est normalement multiplié par 10 au moment de l’érection).

· Difficulté de remplissage des corps caverneux par atteinte des muscles lisses.

· Athéromes des artères terminales de la verge.

Les troubles de l’érection provoquées par ces différentes lésions peuvent apparaître dès l’âge de 25 ans.

Ils peuvent précéder, ou constituer l’une des premières manifestations de lésions artérielles plus graves dans d’autres secteurs :

2 ans avant - un infarctus du myocarde chez 28% des fumeurs

- une artérite des membres inférieurs chez 56% des fumeurs

Les troubles de la fonction érectile se manifestent :

- à partir de 25% de rétrécissement des artères pour la verge

- à partir de 60% de rétrécissement des artères pour le cœur

- à partir de 90% de rétrécissement des artères pour le cerveau.

L’arrêt du tabac …

- suffit à lui seul à améliorer l’érection en cas d’atteinte artérielle modérée

- est indispensable à l’efficacité des traitements en cas d’atteinte artérielle importante

- peut prévenir la survenue de complications plus redoutables, cardiaques ou cérébrales.

Une bonne fonction érectile après 50 ans est liée à l’absence de facteurs de risque artériels, et notamment à l’absence de toute consommation de tabac.


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v. tabac et appareil digestif

1. Le tabac est l’ennemi de la bouche, des gencives et des dents

· Il provoque des gingivites inflammatoires favorisant l’infection et entraînant une haleine fétide caractéristique.

· Il favorise les caries, notamment la diminution des sécrétions salivaires.

· Les dents imprégnées de produits tabagiques sont jaunies, leurs racines dénudées.

· Le tabac provoque des plaques de leucoplasie de la bouche et du pharynx, qui font le lit du cancer et sont à l’origine de 6 à 7% des tumeurs malignes.

Ce risque est aggravé par la conjugaison d’autres facteurs, en particulier l’alcool et la mauvaise hygiène.

Les plaques de leucoplasie se localisent surtout sur la langue, les gencives et les lèvres, mais elles peuvent aussi atteindre le voile du palais, le plancher de la bouche et le pharynx.

2. La cigarette est un facteur de risque et de gravité pour l’ulcère gastroduodénal.

Elle est un facteur de résistance aux traitements actifs, alors qu’on observe 100% de guérison chez les non-fumeurs.

Elle favorise la récidive et est responsable de la plupart des perforations d’ulcère.

Il faut conseiller aux ulcéreux l’arrêt total et définitif du tabac.


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vi. tabac et sang

· L’augmentation du nombre des leucocytes (globules blancs) au-delà de 10 à 12 000 par mm3 est un témoin de l’inhalation de la fumée.

Elle doit faire rechercher, d’abord et avant tout, une intoxication tabagique.

L’augmentation croît avec le degré de l’intoxication et porte surtout sur les polynucléaires neutrophiles.

· L’augmentation du nombre des globules rouges (hématies) traduit une baisse de l’oxygénation du sang, avec un taux d’oxyde de carbone plus élevé.

· Il existe chez les fumeurs une diminution significative des taux d’immunoglobulines qui assurent la défense de l’organisme contre les infections. Il en résulte une diminution des défenses anti-infectieuses vis à vis des bactéries et des virus, notamment au niveau des voies respiratoires et digestives.

Leur taux redevient normal après un an d’arrêt de tabac.

· Il existe aussi chez le fumeur un abaissement significatif du taux des hormones thyroïdiennes, contribuant à l’altération des paramètres lipidiques et athérome artériel.


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Vii. tabac et accidents de la route

5% des accidents de la route sont imputables au tabac


Ce risque est lié à 4 facteurs principaux :

1. L’accélération du rythme cardiaque et la poussée d’hypertension artérielle provoquée par chaque bouffée de cigarette.

2. Le rétrécissement du champ visuel provoqué par la fumée du tabac, majoré par l’écran de fumée qui en résulte.

3. L’intoxication par l’oxyde de carbone dégagé par la combustion du tabac, provoque maux de tête et fatigue, mais surtout une somnolence accrue au volant.

4. La diminution de l’attention au volant :

Il y a confrontation de 2 automatismes,

- ceux de la conduite

- ceux du tabac : allumer une cigarette, jeter les cendres et se débattre contre les braises, mouvements main-bouche provoqués par la cigarette.

Autant de gestes qui égarent l’attention et rendent les réflexes moins opérants en cas de danger.

Fumer ou conduire, il faut choisir.


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Viii. tabac et sports

Les effets du tabac :

- sont majorés au cours de l’effort

- nuisent gravement aux performances

- comportent un risque sérieux d’accidents vasculaires graves : mort subite, infarctus du myocarde

Par l’action conjuguée des substances inhalées :

· Nicotine : accélération du coeur

poussée d’hypertension artérielle

vasoconstriction artériolaire

· Oxyde de carbone : mauvaise oxygénation du sang

· Substances irritantes :

- sécrétions accrues de mucus

- inflammation des muqueuses

- ralentissements des mouvements ciliaires entraînant encombrement des bronches.

Il faut insister sur les dangers de la cigarette après effort, qui comporte un risque accru d’accidents coronariens (infarctus du myocarde).

En montagne, le tabac aggrave la baisse de l’oxygénation provoquée par l’altitude, et accroît la sensibilité au froid, par vasoconstriction.


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ix. tabagisme passif

· Le tabagisme est aussi un risque pour l’entourage.

· La fumée exhalée par le fumeur crée un courant secondaire qui se propage dans l’air ambiant.


· Les lieux privilégiés de cette inhalation passive sont les atmosphères confinées.

· Le fumeur passif inhale environ le quart de la fumée produite : 20 cigarettes fumées équivalent alors à la fumée de 5 cigarettes inhalées par l’entourage.

Les 3 lieux d’élection du tabagisme passif :

- le domicile, lieu clos où les personnes vivent en contact

- la voiture et les transports

- les lieux de travail

Les 3 cibles privilégiées du tabagisme passif :

1. Le fœtus : - le tabac traverse la barrière placentaire et entrave le développement de l’embryon,

- le tabac passe dans le lait

Il en résulte :

- un surmenage du cœur fœtal pendant 20 minutes après chaque bouffée de cigarette,

- un retard psychomoteur moyen de 4 mois et une lenteur plus grande de l’apprentissage,

- un taux de mort subite accru,

- un enfant chétif {de poids insuffisant,

{de fragilité accrue aux infections.

2. L’enfant : surtout avant l’âge de la marche et jusqu’à 3 ans.

Le tabac est le facteur le plus nocif de l’environnement des jeunes enfants.

Il agresse un appareil respiratoire en plein développement : le nombre des alvéoles passe de 24 millions à la naissance à 300 millions à l’âge de 8 ans.

Il en résulte otites répétées et traînantes, toux rebelles, bronchites et laryngites.

La nocivité du tabac est accrue pour les enfants asthmatiques.

Les troubles liés au tabagisme familial se manifestent électivement :

- après les réunions familiales hypertabagiques,

- après les trajets en voitures enfumées.

C’est le syndrome du lundi matin.

Le tabagisme des parents est une arme dirigée contre l’enfant.

3. L’adulte fragile est la 3ème cible du tabagisme passif.

Notamment ceux qui souffrent de coronarite avec le risque d’aggravation de l’angine de poitrine.

Ceux qui souffrent d’asthme, avec risque de passage à l’état de mal asthmatique.

Le risque de cancer est accru chez le conjoint du fumeur :

- le cancer du poumon est 3 fois plus fréquent

- le cancer de l’utérus est 2 fois plus fréquent.


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X. LE TABAC ET LES FEMMES

Le tabagisme féminin est particulièrement inquiétant pour 3 raisons :

1. La progression spectaculaire du tabagisme féminin.

Le pourcentage des fumeurs a tendance à diminuer chez les hommes, à se maintenir chez les femmes, mais il augmente chez les jeunes femmes.

« La femme qui fume comme un homme meurt comme un homme. »

Il en résulte une progression spectaculaire des cancers tabagiques de la femme :

- le cancer bronchopulmonaire est devenu le 2ème cancer de la femme par sa fréquence.

- Le tabac augmente la fréquence du cancer de l’utérus et du cancer du sein

- Le cancer des voies aériennes supérieures est en progression chez la femme.

2. Le risque vasculaire du tabagisme est multiplié par la pilule :

- Le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 10 avant 40 ans, et multiplié par 40 après 40 ans.

- Les artérites sévères et les accidents vasculaires cérébraux sont en augmentation chez la femme du fait du tabac.

3. Le tabac représente un danger majeur pour le fœtus au cours de la grossesse…

…avec un risque accru d’avortement spontané, d’hématome rétroplacentaire, de grossesse extra utérine, de mort subite du nourrisson.

« Quand la femme enceinte fume, son enfant fume aussi. »

Le tabagisme réduit la fertilité de la femme et avance l’âge de la ménopause.

« Quand sur une personne on prétend se régler

C’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler

Et ce n’est pas du tout la prendre pour modèle,

Ma sœur, que de tousser et de cracher comme elle. »

(Molière : Les Femmes Savantes)


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XI. TABAC ET BEAUTE

Une beauté qui part en fumée.

· Le tabac nuit au charme féminin et fane la beauté

· Les dégâts esthétiques du tabac se manifestent notamment à plusieurs niveaux :

- la peau, vieillie prématurément, est plus facilement ridée, défraîchie, desséchée ;

- les doigts et les ongles prennent une coloration jaunie ;

- les cheveux sont plus fragiles et cassants ;

- les yeux sont rouges, larmoyants, avec gonflement des paupières ;

- les dents sont jaunies et l’haleine tabagique ;

- la voix est souvent éraillée et plus grave.


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XII. LE TABAC ET LES JEUNES

· Le tabagisme s’installe avec une précocité croissante, dès l’âge scolaire pour certains.

· Le tabagisme des jeunes se féminise de plus en plus.

· La vulnérabilité au tabac est plus grande chez les jeunes :

- Entre 15 et 20 ans, 5 années de tabagisme sont plus préjudiciables pour la santé que 10 ans au-delà de cet âge.

- La capacité fonctionnelle respiratoire du jeune est amputée de 30% après 2 ans seulement de tabagisme.

· L’action préventive doit intervenir à l’école, dès la fin de l’école primaire, avant que ne s’installe la dépendance tabagique.

· Le tabac et l’alcool sont la porte ouverte à l’expérience des drogues plus dures.

· Les adultes doivent mesurer l’importance de l’exemple qu’ils donnent aux jeunes, notamment les enseignants, les médecins et professionnels de la santé, les parents.


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xiii. Cesser de fumer

· La décision d’arrêter de fumer doit être libre et personnelle.

· Les motivations doivent être conscientes, précises et fermes, aussi bien les motivations négatives, afin d’éviter les dangers du tabac, que les motivations positives tenant à la liberté retrouvée par rapport à une dépendance et un esclavage, ainsi qu’à la possibilité d’une vie plus riche, qui ne soit plus confinée dans un écran de fumée.

· Le moment doit être bien choisi, mettant à profit les circonstances favorables.

· Le jour choisi, l’arrêt ne doit pas être progressif, mais total.

· Il conviendra de se mettre à l’abri des situations pièges (après les repas par exemple) et des tentations, en se débarrassant de la panoplie des fumeurs.

· Il est bon de rechercher un substitut au tabac qui soit positif pour la santé et l’épanouissement personnel.

· L’arrêt du tabac doit être l’occasion d’un changement de mode de vie et de l’adoption des règles d’une vie saine :

- détente et relaxation; sommeil suffisant,

- respiration profonde et de bonne qualité, notamment quand le besoin de fumer se fait sentir,

- activité physique régulière telle que la marche et les activités physiques de plein air, en donnant la préférence aux sports d’endurance sur les sports de force,

- une alimentation de qualité :

¨ en évitant les excitants : le café et surtout l’alcool. L’alcool est le complice du tabac : 80% des buveurs sont aussi des fumeurs. L’alcool est vecteur de calories vides qui font grossir .

¨ en buvant beaucoup d’eau : 2 à 3 litres par jour (la nicotine est partiellement soluble dans l’eau) .

¨ en réduisant le sucre et les friandises qui font grossir et ou préférant les glucides lents (pain, féculents, lentilles) ;

¨ en choisissant une alimentation pauvre en calories (légumes verts, salades, yaourts) et riche en vitamines (agrumes, fruits frais).

- un large usage de l’hydrothérapie (douches, frictions) abondante, matin et soir.

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