Wednesday, March 29, 2006

Ambohimahitsy - Des kidnappeurs très amateurs

Plus de peur que de mal. Le rapt d'une petite fille de 13 ans à Ambohimahitsy a connu un dénouement heureux. L'enfant saine et sauve a retrouvé ses parents, quelques heures seulement après son enlèvement. Ses quatre ravisseurs ont été arrêtés par la police.
La mésaventure de la petite fille a commencé à la sortie de son école, à Ambohimahitsy, vers midi, le lundi 27 mars, quand des hommes la firent monter de force dans leur voiture, après l'avoir attendue. Apparemment, ceux-ci connaissaient bien leur victime. Ils connaissaient surtout ses parents à elle, des négociants en zébus renommés à Ambohimalaza. C'est dans une petite maison de cette localité, sise pas très loin des lieux de l'enlèvement, que les ravisseurs emmèneront la petite fille.
De là, ils appellent les parents, par téléphone, pour exiger une rançon de 30 millions d'ariary, à remettre le jour-même. Au cours des appels suivants, ils fixèrent l'heure et le lieu du rendez-vous : entre 17 et 18h, dans une station-service bien connue d'Ambohimalaza. “Et surtout, ne prévenez pas la police, ni les gendarmes”, menacent-ils une dernière fois. Un ordre auquel les parents de la petite fille ne se conformeront pas puisqu'ils ils appellent tout de suite la police, après le premier appel. Ensemble, ils monteront un plan.
A l'heure dite, le père se présente à la station-service, avec une sacoche censée contenir les 30 millions d'ariary. Un seul des ravisseurs est là. S'étant approché de l'homme à la sacoche, il le menace d'un couteau. Les policiers embusqués non loin de là sortent de leur cachette, et tirent en l'air en guise de sommation. Le malfaiteur se rend sans opposer de résistance et indique la maison où se trouvent ses complices et où ils détiennent la petite fille.
Arrivés au lieu-dit, les policiers font encore les sommations d'usage, en tirant en l'air. En entendant les coups de feu, les malfrats s'enfuient sans demander leur reste, laissant leur otage sur place. Ils seront rattrapés sans grand-peine par les policiers.
Les quatre ravisseurs de la petite fille comparaîtront ce jour au Parquet d'Anosy.

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