Wednesday, March 01, 2006

24% des Tananariviens hypertendus


Le rythme de vie que s’imposent les Tananariviens a forcément un impact sur leur santé.

Un véritable problème de santé publique. Les maladies chroniques liées au mode de vie, dont l'hypertension artérielle, les accidents cardio-vasculaires cérébraux, les cancers, les maladies respiratoires, le diabète etc... n'épargnent pas Madagascar.
Une enquête sur les “Facteurs de risque des maladies non transmissibles”, réalisée par le ministère de la Santé et du planning familial, avec l'appui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), indique que “24% des Tananariviens souffrent de l'hypertension, un problème qui semble toucher toutes les catégories sociales”.
“Les provinces d'Antananarivo et de Toliara s'avèrent être les plus concernées, mais la prévalence est plus élevée dans la première”, fait savoir le Dr Henri Fidèle Marie Raharivohitra, chef de division des maladies cardiovasculaires et du diabète, hier, au cours de la présentation des résultats de l'enquête.
“La forte prévalence de l'hypertention artérielle, constatée dans la capitale, pourrait s'expliquer par le mode de vie caractérisé notamment par la probable intervention d'un plus grand stress et, sans doute, une plus grande consommation de sel”, explique un médecin libre. Le tabagisme et surtout un usage du tabac à chiquer, une consommation excessive de l'alcool mais insuffisante de fruits et de légumes y sont aussi pour quelque chose.
Dans la province de Toliara, cette prévalence est moins élevée, mais avec d'autres facteurs de risque plus marqués, tels que l'obésité surtout chez la femme, du fait de la consommation de matières grasses autres que l'huile végétale, une grande sédentarité, l'abus d'alcool et du tabac.

Risque élevé.
D'après le Dr Sonia Andrianabela, chef du service de lutte contre les maladies liées au mode de vie, “la fréquence de l'hypertension artérielle s'est élevée à 1,4 % en 2004. Le taux de létalité hospitalière qui y est lié a été de 7,1% soit sept décès pour 100 malades. Dans ce cadre, elle s'avère être la septième cause de mortalité hospitalière, l'accident vasculaire cérébral étant la première”.
Il va sans dire que le risque des maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et les cancers, est assez élevé.
“La lutte contre ces maladies passe par le renforcement des conseils diététiques, plus particulièrement en encourageant la consommation de fruits et de légumes et la réduction de la consommation de sel”, précise un autre médecin. L'objectif étant de protéger efficacement la population contre ce genre de maladies.
Cette enquête a permis d'évaluer la prévalence des six facteurs de risque de ces maladies non transmissibles: le tabagisme, l'alcoolisme, le mauvais régime alimentaire, l'inactivité physique, l'obésité et l'hypertention artérielle. Ainsi, il sera plus aisé de mettre en place une surveillance par la collecte systématique et l'utilisation de l'information épidémiologique destinée à la planification, l'exécution et l'évaluation des programmes de contrôle.
“Ses résultats serviront dans l'élaboration d'une politique nationale pour la lutte contre les maladies non transmissibles y compris les maladies émergentes et réémergentes”, conclut le Dr Léonard Tapsoba, représentant de l'OMS à Madagascar et dans l'océan Indien.

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