Tuesday, February 14, 2006

La famille Arbovirose : Dengue, chikungunya,et fièvre jaune est présente à Mada depuis les nuits des temps.




A l'hôpital principal de Toamasina, les malades attendent de savoir un peu plus sur la mystérieuse fièvre.


A vouloir trop rassurer l'opinion publique, le ministre de la Santé Jean-Louis Robinson s'est empêtré dans des explications douteuses sur les cas de fièvre qui sévit à Toamasina.

"Un prélèvement sur six est un cas douteux. Il s'agit d'une arbovirose, encore dénommée grippe tropicale", affirme le Dr Jean-Louis Robinson annonçant le résultat de l'analyse des prélèvements de sang de malades tamataviens envoyé à Lyon.
C'est donc de l'arbovirose et non du chikungunya selon le médecin ministre de la Santé. Soit. Il rajoute que l'arbovirose est une maladie virale transmise par les moustiques aedes aegypti albopictus qui n'est pas de la même famille que l'aedes aegypti, vecteur du chikungunya.
Une petite visite sur le site de Wikipedia, l'encyclopédie libre, permet d'être mieux éclairé.
Il y est dit : "le nom scientifique du moustique aedes aegypti, secteur important de la dengue, de la fièvre Dengue Hémorragique (DHF), de la fièvre jaune et d'autres maladies virales. Avec le nom scientifique du moustique aedes albopictus, le seul capable de transmettre le Chik (abrégé du chikungunya) mais il peut aussi transmettre la dengue.
Le chikungunya est une maladie infectieuse tropicale, due à un arbovirus (alphavirus de la famille des togavinidae) transmise par des moustiques du genre Aedes".
C'est clair et net et sans équivoque. Si l'analyse des prélèvements effectuée à Lyon a révélé de l'arbovirose véhiculée par les moustiques aedes aegypti albopictus, il n'y a pas de doute, le cas suspect est bel et bien du chikungunya.

Arbovirose transmise par les moustiques ( Aedes aegypti albopictus) autrefois appelée le ' petit palu" ou "grippe tropicale".

La dengue, qui peut être provoquée par quatre virus, antigéniquement distincts : Dengue 1, 2, 3 et 4. a été à l'origine d'importantes épidémies. Elle sévit aujourd'hui dans la zone intertropicale. Soixante à 100 millions de personnes sont infectées chaque année dans le monde, et la forme grave de la maladie, la dengue hémorragique, en recrudescence dans plusieurs régions intertropicales, est responsable de plus de 20 000 morts annuelles.
Selon l'Institut Pasteur la forme hémorragique de la maladie est inconnue en Afrique. Dans ce continent, la maladie commence par une fièvre brutale. Cette fièvre est diphasique, accompagnée de céphalées, de douleurs lombaires et de courbatures généralisées. La reprise fébrile est accompagnée ou non d'un rash. C'est la seule forme connue en Afrique.

SEMIOLOGIE
Aprés une incubation de 3 à 4 jours :
---- $ fébrile intense avec myalgies, arthralgies
---- céphalée forte et parfois $ méningé clinique.
---- Eruption érythématomaculeuse du throrax et de la face (inconstante). Elle peut devenir purpurique vers J5-6
En phase d'état :
---- Céphalées rétro-orbitaires intenses
---- Troubles digestifs (diarhées, vomissements) - Association évoquant un $ méningé
---- Subictère
---- Epixtaxis, troubles neurologiques plus rarement
Dans la forme hémorragique , apparition d'un $ hémorragique vers J3-4 pouvant évoluer vers un choc-cardiovasculaire

BIOLOGIE
---- Leuco-thrombopénie
---- Discrète et inconstante augmentation des transaminases
---- PL : méningite lymphocytaire possible
---- Sérologie spécifique possible mais sans intérêt pratique.

TRAITEMENT
Pas de trt spécifique.
Paracétamol , Antiémétiques - antalgiques
L'aspirine est déconseillé pour l'augmentation du risque hémorragique
Esculape : L'importance des céphalées impose parfois une corticothérapie courte ( et une PL) !
Les formes hémorragiques nécessitent une hospitalisation ( PDF, CIVD)

Une asthénie intense persiste ensuite pendant plusieurs semaines ( comme aprés une hépatite virale) Il n'existe pas actuellement de vaccin mais des travaux sont en cours.

PREVENTION
En l'absence de vaccin, la prophylaxie repose sur une meilleure connaissance de la maladie (fièvre de survenue brutale accompagnée de symptômes variés, comme une céphalée, des douleurs rétro orbitaires, musculaires et/ou articulaires, un rash, etc) et une protection efficace contre les piqûres des moustiques vecteurs. Contrairement aux anophèles vectrices du paludisme, les Aedes en cause ici piquent durant la journée...

Autre arbovirose : Fièvre jaune

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